Treinta y dos

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Est-ce que vous aussi vous vous êtes dit que le mariage est un peu trop brusque ?

Profitez bien de votre lecture, à la prochaine

Quand le slow prenait fin et que les autres couples dansaient déjà, Akashi attira Kuroko jusqu'à l'étage, dans une chambre au fond d'un couloir. Des yeux, il lui fit signe d'entrer. Kuroko retourna la poignée et poussa la porte.

Seiji se trouvait dans son berceau, accompagné de Asu, sa nounou.

– laissez-nous, dit le rouge à l'intention de la jeune femme qui les salua puis quitta la chambre.

Kuroko prit le bébé dans ses bras en lui demandant s'il lui avait manqué et à parloter de ci et de ça comme s'il pouvait lui répondre. Akashi avança et attrapa le bleu par la taille et l'attira doucement contre son torse.

– Je t'aime, lui murmura le rouge.

Kuroko répondit par un léger sourire.

– Je n'arrive toujours pas à croire que nous sommes mariés, dit le bleu avec un regard songeur et un peu triste.

– Oui, c'est arrivé si brusquement, tout c'est passé si vite, appuya Akashi.

Kuroko repensa à ce jour où sa vie avait définitivement pris une tournure radicale.

Ils se disputaient à propos du refus du rouge de le laisser retourner à l'université.

– je te déteste, cria le bleu en larmes.

Le rouge s'approcha de lui et le tint par la nuque en lui sucurant de se calmer. Ses jambes ne le portaient plus alors il décida de se laisser tomber, le rouge, toujours aussi calme, l'accompagna dans sa chute et ils se retrouvaient tous deux sur le sol froid de l'appartement dans lequel le rouge l'obligeait à rester. Soi-disant qu'il était en danger.

– je maudis le jour où je t'ai permis d'entrer dans ma vie, dit Kuroko qui pleurait toujours.

– pour moi ça a été le jour le plus merveilleux de ma vie et je donnerai tout pour être avec toi Tetsuya, lui dit le rouge pour qu'il se calme.

– Tetsuya, tu auras beau me détester et me maudire, moi, je t'aimerai toujours et je sais que mon amour est suffisant pour nous deux, ajouta Akashi en lui caressant doucement la tête.

Kuroko écarquilla les yeux en se demandant dans quel enfer il avait pû tomber. Akashi avait l'air si calme, si détendu mais il voyait dans ses yeux cette lueur, cette chose qu'il ne fallait surtout pas pas provoquer. À présent, Kuroko ne pouvait que mesurer la portée et la gravité de son erreur.

Il se leva et voulut partir mais le rouge attrapa son bras et se leva à son tour.

– je sais que tu me déteste parce que tu ne comprends pas que tout ce que je fais est pour ton bien, pour notre bien, mais bientôt tu comprendras, dit le rouge en caressant l'épaule du bleu.

– qu'est-ce que tu veux dire par là ?

– que bientôt nous n'aurons plus de problème, on pourra enfin être heureux, ensemble

Kuroko le regarda en essayant de déchiffrer son regard qui ne faisait rien d'autre que des fausses promesses. Il abandonna parce que ça ne servait à rien de parler avec Akashi, il avait quelque chose en tête, s'était dit qu'il devait le faire pour leur soi-disant bonheur et il allait le faire.

– Akashi, lâche-moi, dit le bleu, fatigué.

Mais le rouge reserra encore plus son étreinte et le prit dans ses bras. Kuroko essaya de fuir l'étreinte mais bien qu'ils faisaient presque la même taille, le rouge était bien plus fort que lui.

– je suis fatigué, laisse-moi partir

– Tetsuya Kuroko, épouse-moi, dit le rouge, il commençait à respirer bruyamment, comme si quelque chose n'allait pas.

– non, je ne veux pas, il est hors de question que j'épouse un psychopathe, cria le bleu en se libérant des bras du rouge qui affichait un regard perdu.

– épouse-moi, fais-le pour nous, pour notre bonheur

– non, c'est pas pour nous mais pour toi, je ne serai jamais heureux avec toi. T'es complètement malade.

Kuroko se retourna, prêt à fuir, la porte d'entrée n'était pas verrouillé et il savait que les gardes n'étaient pas là parce que depuis le matin il n'avait vu Aomine nul part. À la seconde où il avait soulevé sa jambe pour courir, une main l'avait attrapé par la taille et il avait fini par tomber, avec le rouge sur lui.

Il avait senti, plus que jamais la dureté du marbre qui recouvrait tous les sols de l'appartement. Son visage avait embrassé le marbre en une seconde et il sentait une chaleur naître sur sa mâchoire inférieure et la tête qui tournait.

Akashi, inquiet, l'aida à se retourner et attendit qu'il ouvre les yeux.

– ce n'est pas une demande Tetsuya, épouse-moi, dit le rouge en caressant sa mâchoire qui avait rougit après l'impact.

Kuroko fronça les yeux à cause d la douleur et des mots du rouge, il était différent, différent et dangereux, il ne lui avait jamais montré cette facette de lui avant, et elle était effrayante.

– je ne veux pas, répondit Kuroko en pleurant.

Accepter de sortir avec Akashi avait été la plus grande bêtise de sa vie. Akashi le prit dans ses bras et lui chuchota quelques mots doux pour le calmer.

– pense à Akira, à la sécurité de tes parents, fais le bon choix, chuchota doucement le rouge en caressant les cheveux de l'homme qu'il aimait plus que tout.

– tu me menaces ? Demanda le bleu, complètement désarçonné.

Il le menaçait avec la vie de ses parents et de son propre fils ?

– Seiji est ton fils, rapella le bleu

– épouse-moi et tu seras toujours avec lui et ta famille vivra, ajouta le rouge après un soupir.

Kuroko détendit ses muscles, ses parents étaient en danger par sa faute et peut-être que Seiji ne l'était pas totalement mais le fait que Akashi soit son père était le plus grand danger pour lui. Le bleu ferma les yeux et tenta de reprendre sa respiration en réfléchissant à un moyen de se sortir de là mais il n'y avait plus rien à faire, il était condamné.

Il secoua simplement la tête, pour dire " oui " à Akashi

– je veux que tu le dises, rétorqua le rouge qui intensifia ses caresses.

– oui, je veux t'épouser, dit difficilement le bleu.

Le rouge se leva et aida son futur époux également. Il le conduit à leur chambre et sortit une trousse de secours pour soigner sa blessure qui saignait depuis un petit moment.

– même avec cette blessure ton visage reste parfait, complimenta le rouge en passant un coton imbibé d'alcool sur la blessure du bleu qui ne réagit pas.

– crois-moi, je ferais de toi l'homme le plus heureux, le rassura Akashi avec un sourire. Un sourire qui semblait étrangement sincère.

Qu'est-ce qui avait pris le bleu ? Dès le moment où le rouge avait posé son regard sur lui, il avait été condamné.

En se remémorant cet événement amer Kuroko ferma les yeux, refrenant des larmes.

– je t'aime Tetsuya, je ferai n'importe quoi pour ton bonheur.

Mon ObsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant