Treinta y seis

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Kuroko, bouteille de vin à la main, était assis sur le canapé de la chambre du rouge à regarder les infos.

Il avait négligemment ouvert sa chemise, son noeud papillon ouvert à la hâte, jeté sa veste on ne sait où, pareil pour ses chaussures.

Il but une gorgée alors que le journaliste parlait de l'arrestation d'un pilier important du trafic d'arme au Japon. Il augmenta le son pour mieux entendre et quand on passa la photo de l'homme en question, il le reconnut aussitôt ; le viel ami du rouge.

Plus il y repensait, plus il réalisait qu'il n'était pas à leur mariage et il se souvint aussi de la mort de sa femme. Il baissa sa bouteille une seconde avant d'éteindre la télévision et de prendre une nouvelle gorgée de vin qu'il avait préalablement mélangé à de la vodka. Ça lui brûlait la gorge mais avait aussi le mérite d'endormir sa douleur.

– tu ne devrais pas boire autant, s'enquit Akashi qui venait d'entrer dans la pièce.

– mon très cher époux, répondit le bleu en se levant, avec ironie.

Il déposa gracieusement sa bouteille et alla vers son mari. Il lui caressa le visage. Se demandant à quel moment le rouge s'était transformé en diable et pourquoi est-ce qu'il n'avait pas écouté sa raison. À présent, il était bien trop tard.

– je t'aime, ajouta Kuroko dans un faible chuchotement.

Le visage du rouge s'illumina dans un magnifique sourire. Il pressa délicatement ses lèvres contre celles de son mari avant de lui susurrer des mots doux.

– fais-moi l'amour, quémanda le bleu, les yeux brûlants de désir.

Akashi hésita, voyant clairement que le bleu était ivre, mais quand il l'embrassa et qu'il lui retira sa veste, il changea d'avis. Il allongea le bleu sur le lit, l'embrassant amoureusement tout en caressant ses cuisses.

Il se redressa pour déboutonner sa propre chemise alors que le bleu faisait de même. Il la jeta puis s'attela à ouvrir sa braguette. Les mains du bleu, se voulant très baladeuses, naviguaient sur le torse du rouge qui en abandonna l'idée de descendre son pantalon et se remit plutôt à la conquête du corps de son époux. Il lécha ses lèvres avant de descendre dans le creux de son cou et d'y laisser ses marques.

Kuroko ne pouvait que caressait les cheveux de son partenaire et gémir pendant que ce dernier pinçait ses tétons. Akashi laissa une main aller jusqu'au pantalon du bleu pour ouvrir la braguette et le descendre jusqu'à ces cuisses. Il l'embrassa une unième fois puis se redressa et enleva complètement le pantalon de son amant, exposant sa virilité dans son boxer qui était devenu étroit pour lui.

Kuroko se redressa pour l'embrasser et lui retirer aussi son pantalon. Le rouge l'allongea tout en lui embrassant la carotide. Il remonta jusqu'à ses lèvres, ses mains caressant ses hanches.

Le rouge se redressa en déposant des baisers sur le front de son mari. Kuroko le regarda en cherchant une explication ; le rouge n'avait visiblement plus envie de continuer. Bien que la bosse dans son pantalon lui chantait le contraire.

– tu es ivre, Tetsuya, finit par déclarer le rouge. Je veux que tu sois pleinement conscient quand je te ferais l'amour pour la première fois.

Aussitôt dit, Akashi couvrit Kuroko avec le draps qui avait été repoussé plus tôt et il l'aida à se rallonger.

– dors, mon amour, ajouta Akashi en sortant du lit.

– reste avec moi, demanda le bleu, toujours alcoolisé.

Akashi désamorça le boutonnage de sa chemise et rentra dans le lit, enlaçant son homme. Ils restaient tous deux allongés, sans rien se dire pendant que le rouge caressait la bague de son amour avec un sourire de vainqueur collé aux lèvres.

Kuroko se souvint que le rouge lui avait dit que bientôt il n'allait plus avoir à s'inquiéter et qu'il pourrait retourner à l'université. Au même moment, il repensa à l'annonce de l'arrestation de Haizaki, il avait bien compris qu'avec la mort de sa femme il n'allait pas rester les bras croisés. Voilà donc pourquoi Haizaki se retrouvait en prison.

Kuroko pensa à regarder la télé pour se changer les idées. Il chercha pendant un moment la télécommande des yeux pour la retrouver sur le chevet du côté du rouge. Voilà qu'il était obligé de lui parler. Sur le coup, il se sentit gêné d'avoir demandé au rouge de lui faire l'amour.

– euh... Akashi, tu peux... me passer la télécommande ? Demanda le bleu en refusant de le regarder dans les yeux.

Le rouge se retourna, prit la télécommande et la lui tendit. Le bleu alluma la télé pour tomber directement sur des pubs. Il soupira. Quelle nuit des noces endiablée !

flash info: nous venons d'apprendre que le convoi qui transportait le trafiquant d'armes Haizaki Shogo à la prison a été attaqué hier après midi par lance-roquettes. Cet attaque, selon nos sources, aurait tué la totalité des passagers du convoi ; les policiers, l'avocat de Mr. Haizaki ainsi que lui-même. D'après des experts...

Kuroko resta bouche bée en entendant l'annonce du journaliste qui continuait de parler de l'affaire. Quelque chose lui dit de regarder le rouge et une fois fait, il constata avec effroi que ce dernier n'avait pas bougé d'un iota à l'annonce de la mort du blond. En une seconde il comprit les paroles qu'avait prononcé son époux quelques heures plutôt.

Leur vie, leur mariage, tout n'était basé que sur le meurtre, le mensonge et des menaces. Son soit-disant bonheur, sa paix qu'il allait bientôt retrouver devaient juste résulter de la mort du blond ? N'y avait-il donc pas d'autres solutions ?

Avec qu'il s'était vraiment marié ?

– tu devrais te coucher, proposa le rouge en lui prenant la télécommande des mains afin d'éteindre le téléviseur.

Il posa la tête du bleu sur sa poitrine et ferma les yeux, cherchant à tomber dans les bras de Morphée.

Plus il y pensait, plus le bleu se demandait si un jour lui aussi aller mourir, s'il allait aussi être une victime de Akashi.

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