treinta y cinco

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Une journée après l'annonce du verdict, Haizaki devait être déféré dans un centre de détention se trouvant à une dizaine de kilomètres de la ville. Il s'était levé et habillé après une douche. Tout ce qui s'était passé tournait en rond dans sa tête, une vague de haine le submergeant, il devait se venger à tout prix.

Cette idée le consumait.

Akashi se mariait tranquillement alors qu'il l'avait condamné à la prison. À chaque fois qu'il repensait à cette trahison, l'ancienne refaisait soudainement surface ; ce jour où le rouge avait rompu. Avant lui, jamais il n'aurait regardé un homme de cet œil là, mais le rouge était différent.

Il l'aimait depuis toujours, malgré qu'ils s'étaient séparés et que lui s'était marié, il l'aimait toujours et le jour où le rouge lui avait présenté Kuroko, il avait immédiatement détesté le jeune qui lui avait arraché tout espoir de reconquérir le rouge.

Il savait très bien comment est-ce qu'était le rouge : quand il aimait, il aimait à la folie. Eux aussi ça avait été comme ça ; ils avaient défiés pour la première fois leurs parents et s'étaient mis ensemble.

Akashi l'aimait au-delà de tout, il aurait pu faire n'importe quoi pour lui. De son côté Haizaki aussi était animé par cet amour vorace, mais dont l'éclat ne ressemblait en rien à celui d'Akashi.

Akashi avait toujours été quelqu'un qui aime jusqu'à en être obsédé. Il avait même menacé d'ôter la vie de son propre père si celà lui permettrait d'être avec le blond. Mais un jour, tout avait radicalement changé, il s'était réveillé et avait changé ; il ne l'aimait plus et avait mis fin à leur relation. Une fois son obsession passée.

C'est bien vrai qu'une fois qu'on a enfin la chose qu'on a longtemps cherchée et désirée, on finit par s'en lasser...

En début d'après midi les policiers censés le transporter vinrent et il était parti pour la prison. Ils marchèrent dans les couloirs des cellules, lui et les deux hommes en uniformes, jusqu'à arriver dans un point où son avocat put enfin le rejoindre. Il enleva son lourd manteau qu'il posa sur les menottes du jeune homme afin de cacher ses menottes.

Son avocat se chargea de récupérer les quelques affaires qu'avait Haizaki à son arrivée au Palais de Justice et remplit quelques formalités chez le commissaire avant de sortir de l'établissement avec l'homme et les gens de loi. À leur sortie, il y avait pour accueil, une immense foule de journalistes et de simples curieux qui le regardait, autant que leur permettait la barrière humaine que formait la police.

Ils étaient attaqués par la lueur des flashs et des gens qui criaient à sa sortie. Les policiers le conduisirent à toute vitesse au fourgon cellulaire qui l'attendait. Il était obligé de tenir le manteau qui cachait ses menottes devant son visage, afin de le cacher également. Il y grimpa puis suivirent les hommes en tenue et son avocat alla dans une voiture qui précédait le fourgon.

Les portes métalliques du véhicule se refermèrent et aussitôt un policier attacha une menotte à la chaîne de celles qu'il avait déjà et il relia l'autre menottes à son poignet ; les deux hommes étaient à présent liés l'un à l'autre. Haizaki ferma les yeux ; de toute manière ça ne servait à rien, ces chaînes n'étaient qu'une simple plaisanterie.

Des dizaines de mètres plus loin, ils avaient quittés la ville. C'était parfait, il allait bientôt retrouver le luxe de sa maison et pouvoir se venger. Toute cette future petite histoire n'allait pas arriver si le juge avait accepté une incarcération à domicile. En y repensant, il pouvait tuer personnellement le juge, l'étriper, lui et toute sa famille.

Il avait tout le temps d'y repenser dans une bonne douche bien chaude. Il jeta un œil à la montre de l'homme qui était à ses côtés, il était presque 16h. Murasakibara et ses hommes allaient bientôt être là.

Il pouvait toujours contacter Jason.

À quelques mètres du convoi, Atsushi était sur le bord d'une falaise, assis et attendant patiemment sur une chaise, le regard pointé sur sa montre. De là où il était, il pouvait voir les hommes du blond qui attendaient dans trois voitures. Dès qu'il entendit le bruit de moteurs à l'approche, il se leva pour aller ouvrir la malle qui était à côté de lui.

Il caressa l'arme qui s'y trouvait puis s'attela à le sortir et à l'armer. Une fois fait, il souleva l'énorme bazooka qu'il posa sur son épaule, arme qu'il pointa sur le fourgon qui s'approchait. Il patienta, le temps nécessaire pour que le fourgon se rapproche et c'est à ce moment-là qu'il appuya sur la gâchette.

La roquette sortie en feu, projetant une flèche de flamme à l'arrière tandis qu'elle se lançait à l'assaut du fourgon. Le bruit qu'elle provoqua était comme celui du tonnerre mais ne se dispersa pas en un éclair. La roquette finit sa course en s'écrasant sur le véhicule blindé qui vola aussitôt en éclats.

Dans sa course, le fourgon ne manqua pas de percuter la voiture qui la précédait et celle à l'arrière finit par se cracher au fourgon en feu. Les deux petites voitures explosèrent, arrêtant ainsi leur course. Alors que le fourgon fit plusieurs tonneaux avant de crier dans une derniere explosion et de s'arrêter net.

Atsushi avait eu le temps de recharger son bazooka et de tirer sur le voiture du blond, qui était en retrait et de faire une petite vidéo qu'il envoya au rouge.

Sa petite affaire finie, le géant remit son arme lourde dans la malle qu'il remit dans le coffre de sa voiture avant de faire vrombir le moteur et de s'en aller.

Laissant derrière lui flammes et désolation...

Mon ObsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant