Mon Obsession

Treinta y tres

Kagami, dans sa douleur, se terrait dans un coin du jardin, alors que la fête battait son plein à l'intérieur, il ne pouvait s'empêcher de penser au fait qu'il avait perdu toutes ses chances avec le bleu et qu'il avait du supporter l'humiliation d'être son témoin.

Kuroko lui avait bien dit qu'il était sa seule famille dans la ville et qu'il estimait au point de lui demander d'être son témoin, mais pour lui, ce n'était rien d'autre qu'une énième blessure que lui causait son amour pour le bleu. Même s'il ne devait pas, parce qu'après tout ils étaient cousins.

Il vida son verre en regardant le ciel qui rayonnait des couleurs magnifiques du printemps. Le temps aurait dû être gris, triste, fade, tout comme son humeur. Pour qu'il puisse sentir ne serait-ce qu'un semblant de réconfort.

Il regarda son verre vide en pensant à aller en chercher un autre, mais il devait bien admettre qu'il était ivre et qu'il pouvait provoquer un scandale en entrant et il voulait l'épargner à Kuroko.

Il ferma donc les yeux, espérant que ça suffirait à calmer son état et à changer les choses, si seulement même une fois le bleu lui avait dit qu'il l'aimait, qu'il avait touché comme lui il le touche dans ses rêves, s'il l'avait embrassé rien qu'une fois, il aurait pu s'en contenter. Mais il avait toujours dû se contenter de simples accolades, de sourire et de le laisser partir.

Sans s'en rendre compte, il avait laissé une autre pensé s'immiscer dans sa tête ; il se demandait où pouvait être Aomine. Durant la réception il ne l'avait vu que deux ou trois fois et après le baiser qu'ils avaient échangé, plus rien.

Kagami leva la tête au ciel en sentant une main sur sa taille, il savait très bien qui c'était mais s'imaginait un autre à la place. Il avait besoin de se défouler sur quelque chose, alors dès que la langue du basané avait caressé sa nuque il s'était retourné et l'avait embrassé avec plus de passion et de colère que jamais auparavant.

Une main sur la nuque du bleu et l'autre dans ses cheveux, il voulait le voir lui, imaginer que c'est lui qu'il embrassait, que c'est kuroko qu'il caressait. Il souffrait.

Après la fin de leur baiser il ne voulait toujours pas ouvrir les yeux, voulant se garder dans son illusion en reprenant doucement son souffle.

– c'est l'alcool qui te fait cet effet ? Parce que j'adore, déclara Aomine qui avait déjà reprit son souffle et qui en voulait plus.

Le front du rouge se plissa et il serra les yeux plus fermement.

– et il fallait que tu gâche le moment avec ta voix de merde, cracha le rouge en ouvrant les yeux, bouillonnant de colère.

Il se retournant en ramenant sa crinière en arrière, sous les yeux ébahis du bleu. Aomine l'attrapa par la taille afin de l'arrêter puis le prit dans ses bras. Kagami ne voulait pas mais il n'avait pas la force de lui résister, sa colère le fatiguait trop. Il relâcha ses muscles dans un long soupir.

– qu'est-ce que tu as ? Lui demanda doucement Aomine en le serrant plus contre lui.

Il connaissait très bien la source du mal-être du rouge, il savait très bien que c'était le fait que Kuroko s'était marié à Akashi qui le mettait dans tous ses états. Il pouvait sentir sa douleur de loin et il l'avait vu pendant que les nouveaux mariés disaient leurs vœux et se promettaient de s'aimer au même au delà du voile de la mort.

– fais-moi l'amour, sorti le rouge après des minutes sacrifiées dans le silence.

Aussitôt qu'il l'avait dit, il se retourna pour faire face à Aomine et l'embrasser. Il déboutonna sa chemise et retira sa veste sans jamais rompre le baiser pendant que le bleu le caressait férocement.

– pas ici, dit le bleu

Il savait très bien ce qu'il risquait si Akashi venait à les surprendre.

– viens avec moi en haut, proposa le bleu en tirant kagami par le bras.

Le rouge jeta un coup d'œil à la maison imposante avant de refuser.

– non, pas ici, dit-il en fixant le bleu dans les yeux.

Aomine jura avant de l'entraîner vers le parking et de prendre sa voiture.

– on va chez toi, prévint le bleu en composant un numéro.

Il colla son téléphone à l'oreille, attendant que quelqu'un décroche. Quand ce fut fait il annonça qu'il avait une course à faire et qu'il allait dans la nuit.

Il se garra dans le parking de l'immeuble où vivait kagami mais il ne semblait pas disposer à descendre et le rouge non plus vu qu'il ne réagissait pas. Aomine lança un regard au rouge lorsqu'il remarqua qu'il se déshabillait.

– qu'est-ce tu fous encore ? Demanda le bleu sans pour autant l'en empêcher.

Kagami lui répondit simplement de se taire avant de retirer finalement son pantalon et d'entreprendre de baisser le dossier du siège d'Aomine qui enlever déjà sa ceinture. Il baissa sa braguette puis son pantalon, libérant son sexe fièrement dressé. 

Le rouge se positionna au dessus du bleu tout en masturbant son pénis, Aomine suça ses doigts puis les enfonça doucement dans l'anus du rouge. Kagami ralenti ses mouvements en fermant les yeux, de son côté, Aomine faisait des va-et-vient dans l'anus du rouge tout en caressant ses tétons durcis.

Kagami prit de sa bouche une quantité de salive qu'il appliqua sur la verge du rouge puis fit quelques mouvements avant de se placer au dessus de la verge du bleu en le regardant droit dans les yeux.

Aomine mit ses mains sur les hanches du rouge et les poussa doucement vers son membre, à chaque fois la sensation était la même, Kagami était délicieusement serré et chaud, il lui donnait l'impression d'être fait pour lui. Une fois que le bleu était entièrement en lui le rouge se mit à bouger aussi vite qu'il le pouvait crachant parfois des jurons et des insanités.

Le bleu l'embrassa puis suça et mordilla son cou tout en serrant les fesses de son amant. Il entreprit des mouvements sur le pénis du rouge qui ne faisait que gonfler encore et encore. Le rouge ramena la tête en arrière, il allait bientôt venir, il continua jusqu'à ce qu'un liquide blanc macule ses mains et que le rouge crie sa jouissance.

– putain, j'ai pas joui, annonça Aomine en tentant de reprendre sa respiration.

– on continue en haut, répondit Kagami en rentrant sur son siège pour enfiler son pantalon.