Troisième partie : jeune adulte, jusqu'à aujourd'hui 🎓

4 0 0
                                    

    Vouloir faire de sa vie un roman, un tableau. Être bonne en tout point n'est pas possible. Qu'est-ce qu'être une bonne personne ? Tu n'as jamais trouvé de réponse. Ces questions incessantes ont fait de nous des êtres incertains. Ma tête va exploser, Esor, et tu le sais. 

    Que dire quand trop peu de mots existent, quand on a qu'une seule bouche, une seule vie, une seule voix, et que même le temps est compté. Un être si petit et si plein. Comment porter cette dureté de la vie qu'on connaît tant sur nos petites épaules, dans nos têtes grondantes et prêtes à imploser à tout moment ? Tu trouves la vie si courte et si, si longue. Elle a mal. Un camouflage elle est dorénavant, une apparence si dure que même un pieux en pierre ne pourrait rompre pour la faire apparaître au grand jour. Esor est forte. De cette force qui lui fait dire que, si elle ne parle pas, c'est pour ne pas leur faire de mal à eux, et ne pas faire de tort aux autres. 

    Physiques, psychologiques et verbales sont les violences que tu as connu. Et tu les gardes en toi. On se les lance au visage et du jour au lendemain tu penses qu'elles ont disparu, mais elles sont là Esor, et elles resteront. Ton vécu t'a fait devenir une pauvre fleur fanée mais il ne le deviendra pas à son tour, pas complètement. Il faut croire en cette infime étincelle qui lutte pour perdurer. Soyons rationnelles et luttons. 

    Par moment, Esor est fatiguée, très fatiguée. Les rendez-vous, les rétrospectives, les explications à fournir, comme si sa vie en dépendait. Elle veut retrouver la bouffée d'air frais qu'il lui est arrivé d'embrasser et de la sentir vivre jusque dans ses orteils. Pourquoi pas moi ? s'efforce-t-elle de penser. 

Esor e(s)t moi 🥀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant