Chapitre 201

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idée de Vivibdt : lors d'une enquête Fred se rend compte que Juliette fait partie des suspects et se fait retirer l'enquête mais pas Alice.


Alice sursauta sur son fauteuil quand la porte de son bureau s'ouvrit soudainement.

« Ouh là, qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda-t-elle quand elle vit Fred rentrer.

Son visage était complètement fermé et pourtant elle put voir un mélange de colère, de tristesse et de peur dans ses yeux. Il se laissa tomber sur la chaise en face de son bureau sans rien dire.

« Euh ... Victor, vous pouvez aller nous chercher des cafés s'il vous plaît ? » demanda-t-elle à son greffier qui était aussi surpris qu'elle de l'arrivée du Commandant à cette heure matinale. « À la cafétéria, pas à la machine. » ajouta-t-elle quand elle vit Fred avec les larmes aux yeux.

« Mais à cette heure-là ça va être blindé. » dit Victor en regardant sa montre. « Tout le monde va prendre son deuxième petit déjeuner et ... j'y vais. » ajouta-t-il en voyant le regard appuyé que sa supérieure lui lançait.

Dès que Victor fut sorti du bureau, Alice fit le tour de son bureau et alla s'asseoir devant Fred, son cœur se brisant quand elle le vit pleurer.

« Fred, qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda-t-elle doucement.

« Je suis dessaisi de l'enquête sur Mathias Leclerc. » dit-il.

« Mais pourquoi ? » demanda Alice, ne comprenant pas sa réaction. De la colère, pourquoi pas, mais la peur et la tristesse ? « Il y a forcément une explication pour que vous soyez dans un état comme ça. Dîtes moi. »

« C'est Juliette. » dit Fred, la gorge serrée.

« Quoi Juliette ? »

« Le numéro qui revient tout le temps dans les relevés de Mathias. »

« Les messages de menace ? » demanda Alice, comprenant petit à petit son état.

Fred se contenta de hocher la tête en lui tendant les relevés de téléphone de leur victime. Alice les regarda et soupira.

« Qui est Mathias pour elle ? » demanda doucement Alice.

« Son ancien petit copain. » soupira Fred. « J'ai été dessaisi mais s'il vous plaît, restez sur l'affaire. Je ne veux pas que ce soit quelqu'un d'autre qui s'en occupe. Je sais que je peux avoir confiance en vous, que vous ferez tout pour la sortir de cette histoire. » ajouta-t-il en la regardant avec des yeux suppliants. « Je sais ce que vous pensez, qu'elle a peut-être mis ses menaces à exécution mais ... je lui ai posé la question et elle m'assure qu'elle n'a rien fait. Et je la crois. Elle m'a déjà avoué des énormes conneries qu'elle avait faites, mais là elle m'assure qu'elle n'a rien à voir là-dedans, qu'elle ne l'a pas vu depuis plus de trois mois ... et je la crois. J'ai besoin de vous Alice, il n'y a que vous qui puissiez la sortir de là. »

Avant qu'Alice n'ait le temps de lui répondre, le téléphone de son bureau sonna. Elle soupira quand elle vit le nom du Président du Tribunal s'afficher. Elle reprit sa place sur son fauteuil et décrocha. Fred n'entendit que son côté de la conversation mais il sût tout de suite qu'elle ne se laisserait pas mettre sur la touche. Et quand il l'entendit dire « Dois-je vous rappeler que j'ai fait arrêter et incarcérer le père de mon propre fils ? Je pense que je sais faire la part des choses, non ? », il sut que le Président ne pourrait rien faire et qu'elle garderait l'enquête. Quand elle raccrocha, il se leva, fit le tour du bureau et la fit lever pour la prendre dans ses bras.

« Merci, merci, merci. » répétait-il en boucle.

« C'est normal. » dit Alice en lui souriant quand il la libéra. « Par contre, pour qu'il n'y ait absolument aucun vice de procédure, aucune attaque possible, il va falloir ... il va falloir couper tous les ponts entre nous le temps de l'enquête. » dit Alice.

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