Le deuxième chapitre, mais le premier d'un point de vue interne, est terminé ! J'espère qu'il vous plaira, bonne lecture !
Je vous remets Tessa en média.
« La famille, c'est là où la vie commence et où l'amour ne finit jamais. »
Inconnu« - Maman ?
Je me tournais, interpellée par mon fils.
- Oui, chéri ? Tu as bien dormi ?, lui demandais – je.
- Non. Je peux avoir un câlin ?, me répondit – il, effrayé. J'ai fait un cauchemar ...
- Viens., lui soufflais – je. »
Il s'approcha, encore endormi, et je le pris dans mes bras.
Donny faisait souvent des cauchemars en lien avec son père, qu'il ne connaissait pourtant pas, et il venait me trouver à chaque fois.
Il n'était que 6 heures, aussi je le berçais et fredonnais une berceuse tandis qu'il se calait contre moi.
J'attendis qu'il se rendorme en réfléchissant à la suite de la journée avant de le ramener dans ma chambre, mon odeur le rassurant quand il se réveillait de cette manière.De mon côté, je redescendis à la cuisine et préparais le petit – déjeuner, des pains au chocolat et du jus d'orange maison accompagnés de chocolat chaud, maison lui aussi.
Je les préparais moi – même, ayant été diplômée de cuisine et de pâtisserie à mes 18 ans, peu avant ma rencontre avec le père de mon fils.J'adorais cuisiner, mais je n'en avais pas fait mon métier de départ.
Je n'avais donc ouvert ma boutique qu'il y a 6 mois, accompagnée de mon amie Kumiko, qui tenait elle – même sa boutique de stylisme.
Nous avions réussi, en peu de temps, à nous faire connaitre. On nous disait jeunes et créatives, de par nos gestions de commerce.
Ma boutique, un café – librairie, avait rapidement eu du succès auprès des jeunes et des familles, les premiers souhaitant du calme pour étudier et les seconds un lieu de partage (et de gourmandises !).
La boutique de Kumiko, elle, avait pour principe de recycler. Mon amie récupérait de multiples chutes de tissus et les transformait en vêtements et en accessoires.
Cette originalité faisait notre 'réputation' en ville. Il allait d'ailleurs falloir que nous pensions à employer rapidement ...Cette pensée me fit penser à autre chose. Mon fils entrait à l'école dans deux semaines, et nous allions devoir aller faire ses achats scolaires.
Donny en était heureux, il avait hâte d'y aller et d'appendre. J'espérais aussi qu'il s'y ferait des amis, lui qui était assez introverti.« - Tessa ?, m'interpella – t – on.
- Kumi' ? Tout va bien ?
- Oui. Tu es levée depuis longtemps ?
- J'ai fait le petit – déjeuner. Tu as bien dormi ?, éludais – je, refusant de lui avouer mes cauchemars et mes frayeurs nocturnes.
- Oui. C'est gentil, mais je vais aller me préparer. J'ouvre à 9 heures aujourd'hui.
- Tu devrais manger quand même, Kumi'. J'irais ouvrir en cas de besoin. »
J'ouvrais à 8 heures, mais nos boutiques communiquaient entre elles. Il était donc facile pour moi de prendre le relais de mon amie.
« - Je vais y arriver, ne t'inquiètes pas.
- Je ne te dirais rien si tu manges avec moi.
- Chantage !, rit – elle en se servant, mi – amusée mi – agacée. »Elle mangea rapidement une viennoiserie et remonta.
Je savais qu'il lui faudrait du temps et j'espérais qu'elle guérirait un jour, ce qui ne serait pas chose facile. Mon amie, tout comme sa jumelle, avait une histoire peu joyeuse et se battait pour réussir.
Akina, elle, se battait avec l'aide de ma sœur Emmy, avec qui elle sortait depuis plus d'un an. Elles vivaient d'ailleurs ensemble près de Phoenix, à 6 heures d'ici.
Nous ne nous voyions pas souvent mais nous étions heureuses de nos vies, même loin les unes des autres.« - Maman ?
- Oui ?
- J'ai faim., souffla doucement Donny.
- Viens, mon cœur. J'ai fait des pains au chocolat, comme tu les aimes.
- Jus d'orange ?, me questionna – t – il.
- Oui, aussi. Viens t'installer. »
Il ne se fit pas prier et s'approcha, me réclamant un câlin. Je lui accordais et l'aidais à s'asseoir correctement avant de le servir.
Il mangeait seul, mais il aimait que je reste avec lui. C'était notre moment calme du matin, avant l'euphorie de la journée, et nous le faisions tous les matins.
Je m'occupais le temps que mon fils termine, vérifiant mes premières cuissons, avant de le suivre dans sa chambre.Sa tenue était prête, aussi il fila dans la salle de bain tandis que j'ouvrais la fenêtre et les volets. Je ne tardais pas à le rejoindre, craignant qu'il ne mette de l'eau partout du haut de ses quatre ans.
Donny était assez indépendant, mais il restait un enfant avec une âme d'enfant, et je refusais de l'en priver.
Je profitais donc du fait qu'il s'habille pour hydrater me peau et me faire une tresse, plus pratique dans le travail. Nous fûmes prêts rapidement et redescendîmes.Mes pas se dirigèrent aussitôt vers la porte de ma boutique tandis que Donny allait se poser dans l'arrière – boutique.
J'y avais aménagé un bureau – comptabilité oblige – ainsi qu'un coin jeu pour lui.
Il y passait généralement la journée, divisant son temps entre les livres d'images, les livres éducatifs, les puzzles et les dessins animés. Ces occupations, depuis 6 mois, lui avaient permis d'être en avance sur son âge : il connaissait l'alphabet, les premiers chiffres, les formes et les couleurs.
J'étais fière de lui et, malgré mon travail, je m'assurais de manger avec lui à chaque repas et d'être disponible. Il en avait besoin.Ma première cliente, une habituée, ne tarda pas et me sortit de mes pensées. Je terminais mes installations en vitrines et l'accueillis.
« - Bonjour, Mme Harris ! Comment allez – vous ?
- Je vais bien, jeune fille. Et toi ?
- Je suis en pleine forme, et je vois que vous êtes accompagnée., lui souris – je.
- Tessa, je te présente mes petits – fils, que j'ai réussi à convaincre de venir. Ils sont têtus, encore plus que leurs parents !
- Je vois. Je vais cherchez votre commande, installez – vous ! »Mme Harris était une habituée, une femme âgée mais pleine de vie. Elle passait tous les jours à la boutique, pour discuter et combler sa solitude, son mari étant décédé.
Elle me parlait régulièrement de ses petits – fils, ses petits protégés qu'elle gardait pendant le tour du monde de leurs parents.
Les deux cousins, visiblement, n'étaient pas ravis d'être là, ce qui ne me surprenait pas.
Ils avaient plutôt l'air de boxeurs en attente de cibles à frapper, mais ne pouvaient sans doute rien refuser à une dame souriante et âgée – leur grand – mère, de surcroit-.Mon passage à la réserve fut rapide, les gâteaux étant prêts, et je retournais en boutique.
Mme Harris était installée, les deux hommes autour d'elle, et elle me sourit.
« - Votre commande, madame !, m'annonçais – je.
- C'est rapide, ce matin ! Vous avez dormi, au moins ?
- Je vous rassure, je me suis contentée de me lever à l'aurore. Je vous ai d'ailleurs ajouté un bonus à la commande !
- Une nouveauté ?, me questionna – t – elle.
- En quelque sorte ... J'ai testé une recette en changeant le parfum final, et je vous en ai glissé plusieurs dans la boîte. Vous voulez un café ?, demandais – je.
- Je vais prendre une tisane, plutôt. Les garçons ? »Les concernés acquiescèrent d'un signe de tête, et je préparais les boissons demandées en fredonnant une mélodie quelconque.
Ils parurent surpris, mais pas dérangés, par cette ambiance calme et familiale, ainsi que par le ton de notre conversation.
Mme Harris me tutoyait, étant une habituée, et j'étais moi – même respectueuse de par son âge.Les deux hommes fixèrent ensuite sa commande d'un air consterné, sans doute étonnés de la taille de la boîte, qui contenait une quinzaine de gâteaux.
La veuve était une femme gourmande, et elle avait de l'argent.
Les gens étaient souvent surpris qu'elle le dépense en gourmandises, mais elle s'en moquait royalement.
Je savais, de par nos conversations, qu'elle était famille d'accueil pour des enfants placés, et qu'elle en hébergeait actuellement deux de 6 et 11 ans.
Les gâteaux étaient pour eux, pour sa voisine et pour ses amies qu'elle invitait quelques heures par jour.En effet, Mme Harris n'avait pas une retraite facile, au début du moins.
Notre conversation, un jour de livraison à domicile, lui avait ouvert les yeux, et nous étions devenues de bonnes amies et de bonnes confidentes, même si elle ne savait pas tout.
Je préférais garder certaines choses pour moi, je n'étais pas prête à en parler à une inconnue, même si plus aussi inconnue que les autres ...Cette histoire m'avait fait comprendre que la vie valait la peine d'être vécue, qu'elle soit blanche ou noire, et qu'il fallait en profiter ...
Alors ?
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HELL'S ANGELS
Teen FictionTessa est une jeune femme pétillante et pleine de vie. Elle aime sa famille, de sang comme de cœur, et elle en prend soin. Kumiko est une femme timide et introvertie. Elle tente de se relever, d'oublier le passé et de créer son avenir. Les deux je...