11. Snake

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Hello ! On m'a demandé la suite en commentaires, et j'ai quelques chapitres d'avance, alors bonne lecture !

« Le plus grand échec est de ne pas avoir le courage d'oser. »
Abbé Pierre

Ces deux femmes cachaient réellement quelque chose.
Les deux prospects avaient assisté à une scène intéressante que nous avions ensuite visionné et écouté en messe avec les gradés.
Avions – nous profité de leur absence pour installer caméras et micros dans leurs deux boutiques ? Oui, absolument, et sans aucune honte.
Elles avaient mis en fuite un flic et un responsable judiciaire en sortant un simple collier de leur veste et en prononçant leurs noms.
Fox et Lynx avaient effectué de nouvelles recherches mais n'avaient rien trouvé de plus que la dernière fois. Ils étaient persuadés que nos deux gérantes avaient été aidées pour se protéger et se cacher de cette manière, mais ignoraient le reste.
Il ne nous restait plus qu'à maintenir la surveillance pour en savoir plus.

En attendant, le colis qui nous avait été transmis n'avait pas été mal accueilli : les frères avaient adoré la pâtisserie et les régulières s'étaient emparé des vêtements pour étudier les tissus et les coutures.
Elles souhaitaient savoir comment les faire elles – mêmes pour éviter les achats – et protéger les frères en les aidant à cacher des armes, par la même occasion -.
Elles n'avaient pas encore compris la méthode, mais elles testaient différentes découpes et différentes coutures pour comprendre. Au moins, l'activité les tenait occupées et loin du danger.
Je devais reconnaitre que c'était un travail de professionnelle, le tissu était souple et léger, il ne gênait pas mes mouvements et le style était assez passe – partout en restant sombre.
Ces deux femmes connaissaient une partie de ma personnalité, sans aucun doute.

Nous étions actuellement en route pour leurs boutiques.
Les frères et moi avions notre visite mensuelle à effectuer dans les commerces voisins et en profitions pour accompagner les représentantes des régulières débutantes en couture.
Nous les déposâmes devant le dragon et continuâmes notre route pour les rejoindre une petite heure plus tard.
Les trois femmes de bikers n'étant pas sorties, nous décidâmes de les attendre à l'extérieur malgré la chaleur.
Une voix enfantine interrompit rapidement notre attente.
« - Messieurs ?
- Oui ?
, répondis – je en fixant le propriétaire de la voix.
- Mama demande si vous voulez entrer. »
Il n'attendit pas la réponse à sa question et repartit, rejoignant ladite 'mama'. Cette dernière nous faisait signe de rentrer, et nous cédâmes à notre curiosité.

« - Bonjour !
- Bonjour.
, marmonnais – je, méfiant. Que peut – on faire pour vous ?
- Je n'ai besoin de rien, je vous remercie.
, refusa – t – elle. Je souhaitais simplement vous informer que vos amies en ont encore pour un certain temps, Kumi' leur donne un cours particulier accéléré.
- Quoi ?
, murmura Skull.
- Elles ont demandé des précisions sur notre cadeau, il me semble. J'offre la première tournée, vous voulez boire quelque chose ? »
Les autres me regardèrent, dans le doute. Nous avions une mission officielle dans quelques heures, à la tombée de la nuit, et nous devions rester sobres et concentrés.
Elle dut le comprendre et reprit.
« - Je ne sers pas d'alcool., nous rassura – t – elle. Je ne propose que des chocolats, des cafés et des smoothies, en cette période de chaleur.
- Quatre cafés, alors.
, décidais – je. »

Elle hocha la tête, tourna les talons et revint avec un plateau, puis déposa devant chacun de nous une tasse et une assiette.
« - J'ai cru comprendre que vous aimiez les pâtisseries sucrées. C'est de la tarte au citron meringuée., indiqua – t – elle en repartant. »
La brune nous tourna le dos et retourna travailler, nous laissant comme des cons, étonnés mais gourmands.
Nous n'étions visiblement pas les seuls à nous être renseignés : le gâteau, lui aussi, contenait une crème de citron accompagnée de fruits rouges nappés.
Je ne savais dire comment, mais elle était aussi voire plus informée que nous.

Cette femme, indéniablement, réveillait en moi une envie de relever le défi de l'approcher et de la ... protéger.
Elle réveillait mes instincts de protection, comme si elle était à moi, ce qui n'était pas le cas. Je ne comprenais pas.
Tessa Miller n'était pas à moi et ne le serait jamais, alors ... Pourquoi ?
Je ressentais une attirance physique, et non une attirance émotionnelle, ce qui était impossible en aussi peu de temps.
« - Elle te plait, avoue., plaisanta mon frère et ami, Vulcan. Je suis sûr qu'elle est à ton goût.
- Elle l'est, mais le caractère ne suit pas.
, ironisais – je.
- Attention, vieux frère ..., souffla Map. Elle n'est pas chasse gardée, et certains ont des vues sur elle ... J'en fais partie.
- Attention à toi, mon ami ... Alpha les a déclarées sous protection, elle et son amie, lors de la réunion. Il a promis des meurtres sanglants.
, annonçais – je. »

La menace était sérieuse, et le sourire d'Alpha ... j'en avais des frissons. Ils semblèrent le comprendre et retombèrent dans le silence.
Je savais, malgré tout, que mon meilleur ami ne renoncerais pas à ses vues sur la petite asiatique de la boutique voisine.
Je le savais et en riais, anticipant les réactions de la brune et du couple fondateur en cas d'approche.

Les régulières ne sortirent de l'atelier et de la boutique que 45 minutes plus tard, souriantes et émerveillées, comme si elles avaient découvert un secret confidentiel.
Leurs sourires firent naitre les nôtres et nous rentrâmes au club.
Les rumeurs ne couvraient pas toute la vérité les concernant : nous étions certes dangereux, mais nous devenions de vrais peluches effrayées devant les régulières.
Elles étaient de vraies reines pour les frères concernés, et ils acceptaient leurs demandes, quelles qu'elles soient, effrayés et amoureux.
Les audacieux qui souhaiteraient s'en prendre à elles signeraient leur arrêt de mort.
Nous étions des machines à tuer dans ce genre de cas, et personne ne souhaitait assister à ce genre de massacre sans cérémonie.
Un cas de ce genre s'était déjà produit : une bande de connards s'en était pris à la femme de l'un de nous.
Nous les avions pistés, retrouvés et décimés, en plus de les faire disparaitre sans traces ni preuves contre nous. Le message était passé clairement, et personne n'avait retenté sa chance.

Le club était une famille soudée, et nous protégions notre famille. 

Alors ? 
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HELL'S ANGELSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant