14. Tessa

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Hey ! Vous allez bien ?
Je suis désolée pour le temps d'attente ... Bonne lecture !

« Les émotions les plus belles sont celles que tu ne peux expliquer. »
Charles Baudelaire

Je me réveillais en grognant, gênée par la lumière, et me levais en me frottant les yeux.
Ma nuit avait été paisible, sans cauchemars, et je me sentais reposée, ce qui arrivait rarement.
Je ne tardais donc pas à ouvrir mes volets et aller me préparer avant de descendre, habillée d'une tenue légère et confortable (voir média).
Il n'était que 8 heures, aussi je ne m'étonnais pas de ne voir personne dans la cuisine et le salon et me préparais une tasse de chocolat chaud : j'allais attendre les autres pour manger.

Ellipse de quelques heures

Nous étions dans le salon, au milieu d'une partie de monopoly, lorsque mon téléphone sonna. Je m'en saisis alors et décrochais.
« - Bonjour, Tessa Miller à l'appareil.
- Bonjour, ici les urgences de l'hôpital.
, entendis – je. Vous êtes de l'entourage de Mme Harris ?
- Je suis une amie proche.
, confirmais – je. Que lui est – il arrivé ?
- Nous avons été appelés par un passant. Elle aurait été agressée, et elle a été blessée dans l'action, provoquant une arythmie cardiaque.
- J'arrive.
, déclarais – je. Laissez – moi une demie – heure.
- Nous vous attendons.
, déclara – t – il avant de raccrocher. »
Je me tournais vers Donny et Kumi', désolée de mettre fin à la partie, et leur annonçais la nouvelle.
Donny, optimiste, déclara alors qu'elle aurait besoin de compagnie, monta et redescendit avec son set de dessin et quelques peluches, déterminé à être cette compagnie.
Pendant ce temps, j'emballais quelques desserts et gourmandises et Kumi' arriva avec un sac de vêtements.
« - Elle en aura besoin durant son séjour.
- C'est vrai.
, confirmais – je. En route ! »

Nous rejoignîmes le garage, placé à l'arrière du bâtiment, et embarquâmes.
Je plaçais nos affaires dans le coffre, attachais mon fils dans son siège et pris le volant en direction du bar, indiquant à mon amie mes intentions.
Elle comprit et se concentra sur les babillages provenant de l'arrière.
Le bar était fermé malgré le portail ouvert, et les prospects de garde me le confirmèrent : ils furent royalement ignorés et tentèrent de me rattraper.
Je me garais, sortis et fermais ma portière, me tournant vers eux et leur ordonnant de m'ouvrir.
Mon regard dissuada les contestations, et ils obtempérèrent, réticents et prudents. Mon entrée dans le silence, me permettant d'observer la salle et de repérer mes victimes.
« - Que faites – vous ici ? Nous sommes fermés !, me questionna une voix, celle du président.
- Je suis au courant., pointais – je les prospects. Je ne suis que de passage., pointais – je ensuite les cousins. »

Les concernés m'observèrent et semblèrent me reconnaitre.
« - Il y a un souci ?, lança le premier.
- Vous n'avez rien à faire ici., lança le deuxième.
- Je me contrefous des horaires du lieu., ironisais – je. Je suis venue pour vous, et vous allez venir avec moi, tous les deux. Vous avez deux minutes.
- On peut savoir pourquoi ?
, s'interposa un gradé. On ne vous connait pas, après tout.
- Alors ... Skull.
, lisais – je. Vous avez fait des recherches sur moi et mon amie, nous le savons, donc ... ils viennent avec moi, point final., expliquais – je. Quant à mes raisons, il s'agit de raisons personnelles et familiales.
- Il est arrivé quelque chose à abuela ?
, paniquèrent les cousins.
- Elle nous attend, alors bougez – vous et prenez vos affaires., ordonnais – je sèchement. Il vous reste trente secondes. »

Ils ne perdirent pas plus de temps et saisirent leurs clés, me suivant. Je redémarrais donc en direction des urgences, suivis des cousins.
Je me garais une nouvelle fois, récupérais nos affaires et mon fils, entrais et me présentais à l'accueil.
On nous indiqua sa chambre, et un médecin nous attendait : il nous fit entrer et nous expliqua.
« - Mme Harris a été agressée., expliqua – t – il. Elle s'est défendue et a été blessée : votre amie a une légère entorse de la cheville, une légère fracture du poignet et une blessure au niveau de l'arcade.
- Vous m'aviez parlé d'une arythmie cardiaque, elle va mieux ?
, interrogeais – je.
- Oui. Elle a été provoquée par le mélange de stress et d'adrénaline ressenti par votre amie, quelques minutes de calme ont rétabli son rythme cardiaque. »

Nous nous adressâmes un sourire rassuré, et reprîmes.
« - Quels sont les soins à effectuer ou les procédures à respecter ?
, questionna Kumiko.
- Elle va garder ses attelles pendant une à trois semaines et son pansement pendant quelques jours.
, conseilla – il. Il lui faudra aussi beaucoup de repos et de calme, pas d'émotions fortes.
- Les témoins ont reconnu son agresseur ? Il avait des signes distinctifs ?
, demandais – je.
- On m'a rapporté qu'il y avait plusieurs agresseurs, ils se sont enfuis à notre arrivée. Je pense que votre amie pourra vous en dire plus.
- Ils lui ont dérobé quelque chose ?, vérifia mon amie.
- Je n'en sais rien. En revanche, votre amie leur a arraché quelque chose : il est sur la table de chevet., annonça – t – il. Veuillez m'excuser. »
Il nous salua et sortit, fermant la porte en passant. Les petits – fils de Mme Harris avaient la mine fermée, une mine effrayante.
« - Je vais faire un massacre, un véritable massacre !, monologuèrent – ils à tour de rôle. Je ne sais pas qui ni pourquoi, mais je vais les tuer. Je jure que je vais rendre coup pour coup ! Œil pour œil, dent pour dent. Ils vont souffrir, tous.
- Calmez – vous.
, les coupais – je. Immédiatement ! »

Ils se tournèrent vers moi, stupéfaits, et m'observèrent en silence.
« - Vous allez vous calmez et restez au chevet de votre grand – mère, et je m'occupe du reste., indiquais – je. Elle aura besoin de sa famille, et vous êtes sa famille.
- J'ai appelé chez elle.
, m'interrompit Kumi', qui était sortie et de nouveau entrée. Les enfants * vont être pris en charge le temps de sa convalescence.
- Je t'adore, tu le sais ?
, la remerciais – je. Je peux te laisser ici quelques temps et revenir ensuite ?, l'interrogeais – je en lui désignant un objet.
- Vas – y, Tess'., confirma – t – elle en reconnaissant l'objet. Je reste ici avec Donny.
- On revient vite, chéri.
, embrassais – je mon fils. Tu restes avec tata en attendant maman, ok ?
- Oui ! Je vais faire des dessins, pleins de dessins ! »

Je le laissais à ses envies artistiques et sortis de la pièce, suivie des deux cousins.

Nous allions régler cette affaire définitivement ...

* Je rappelle que Mme Harris est famille d'accueil pour deux enfants de 6 et 11 ans.

Alors ?

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HELL'S ANGELSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant