17. Tessa / Kumiko

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Hello ! Vous allez bien ? 
Je suis désolée, je ne suis pas régulière, mais les semaines ont été et vont être compliquées. Je fais au mieux pour une suite qui vous plaise et qui me plaise, à mon rythme.
Bonne lecture !

Il me semble avoir mis la cuisine - ou l'appartement ? - dans le chapitre précédent, je vous mets ici la terrasse des filles.

« Le rire est comme des essuie – glaces : il n'arrête pas la pluie mais permet d'avancer. »
Inconnu

« - Ils n'ont pas recherché vos ... tes coordonnées ?, s'étonna Jared. Il est rare qu'une femme seule - une mère célibataire - ne soit pas recherchée.
- Je te rassure, ils ne sont ni malades ni morts, et ils ont cherché.
, confirmais – je. J'ai simplement fait cesser les recherches.
- Comment ?
- Je les ai appelés et les ai confrontés. La vérité leur a fait plus de mal que de bien, et ils ont cessé de me ... de nous chercher. »

C'était une demi – vérité. Je les avait réellement confrontés, mais ils n'avaient pas cessé, et ne cesseraient jamais.
Je le savais, après ma vengeance créative et douloureuse, et en riais.
Emmy en plaisantait, elle affirmait qu'ils n'auraient pas de deuxième chance et que la prochaine confrontation ne serait pas douloureuse mais mortelle. Elle avait raison.
« - Le passé se confronte au futur ..., murmurais – je.
- Aies confiance, le passé perdra et le futur gagnera., murmura à son tour Kumiko. »

Les deux hommes ne commentèrent pas et nous contemplèrent. Ils se contentèrent de reprendre la conversation.
« - Nous avons fait des recherches., avoua Josh. Nous vous connaissons, et vous nous connaissez – je le suppose -, mais il y a des incohérences. Vos études, par exemple : les universités ne vous connaissent pas et ne connaissent pas vos dossiers. Pourquoi ?
- Votre rencontre, aussi, est inhabituelle. Vous ne suiviez aucune filière commune, alors comment ?
, réfléchit Jared. Je ne crois pas à cette histoire de conférences étudiantes. »
Oh là ! Nos demi – vérités ne leur plaisaient pas, ils voulaient la vérité.
« - Vous ne saurez rien., claquais – je. Vous connaissez la partie blanche, vous connaitrez la partie noire plus tard. Vous en savez déjà trop.
- La partie noire ?
- Vous ne saurez rien.
, claquais – je, amusée. Et vous ? Vous êtes fils uniques ?
- Non, malheureusement.
, rit le président. Nous avons chacun un frère et des parents aimants. Les premiers sont à Washington, et les autres sont en ville.
- Vous savez pour nos parents.
, clarifia le VP. Liam est cuisinier et Nathan est architecte. »

« - C'est une tradition, ou ... ?, pouffa mon amie. Vous avez tous fait des études à l'université et vos parents sont chefs d'entreprises, c'est une tradition ?
- C'est une plaisanterie, plutôt ! Ils sont bikers et leurs parents étaient membres de deux gangs dissous. Enfin, dissous ... affiliés à votre club de bikers pour la retraite illégale de vos parents. »
Ils sursautèrent, surpris. Ils ne s'attendaient ni à cette affirmation ni à ces informations : nous venions d'avouer que nous connaissions et surveillions le milieu légal et illégal.
Je craignis, lors d'une minute, qu'ils ne se méfient et ne quittent notre appartement, mais ils affichèrent des sourires résignés.
« - Comment ?, claqua Vulcan.
- Mes parents adoptifs sont dans l'armée et le renseignement, messieurs. Ils étaient inquiets ... et les parents inquiets font des recherches.
- Vraiment ?
, ironisa Snake. L'armée, rien que ça ?
- Vous connaissez les militaires ... de bons samaritains au service de la population et de leur pays ... et des enfants abandonnés.
, plaisanta Kumiko. »
Je pouffais, amusés par sa description de mes parents et de ses parents de cœur, et les deux hommes me dévisagèrent. Je me repris en gardant un sourire amusé et en proposant un dessert.
Les trois acquiescèrent, et mon amie m'aida à débarrasser le plat et à servir le dessert.

« - Il y a de tout, messieurs., expliquais – je. J'ai fait des verrines variées : mousse au chocolat, crème au citron, crèmes et coulis de fruits et crêpes.
- Vous aimez la cuisine ?
- Je suis pâtissière mais aussi cuisinière.
, me moquais – je. J'ai la double qualification avec des spécialités dans les miniatures et les gâteaux. J'ai passé mes diplômes à 18 ans et suis entrée à l'école militaire.
- Quel parcours !
, se moqua Snake à son tour. »
Je savais qu'ils ne me croyaient pas, qu'ils sentaient mes demi – vérités et mes mensonges, mais qu'ils ne poseraient aucune question.
La soirée n'était pas terminée ...

« Fais de ta vie un rêve et d'un rêve une réalité. »
Antoine de St Exupéry

Je dirigeais mon regard vers mon amie, ma sœur ... elle menait la conversation, détournait les questions et allégeait les réponses : elle jubilait.

Nos regards se croisèrent, inquiet et rassurant. Je restais en retrait, mais il n'y avait ni peur ni panique en moi et ... Je me sentais étonnement en confiance.
J'avais confiance en Tessa, évidemment, mais pas en eux. Alors .... pourquoi ?
Je ne le savais pas mais Tessa ... elle savait, elle.
Mon amie vivait à l'instinct, en particulier l'instinct de survie, et elle vendrait son cœur pour sa famille et ses proches.
Je faisais partie de ses proches, et elle me protégeait, tout comme Emmy protégeait Akina, contre vents et tempêtes. Alors, pourquoi ?
Je trouvais la réponse à cette question dans notre dernière conversation.

Flashback :

Le film venait de se terminer, Donny dormait et nous somnolions. La journée avait été longue !
Je sursautais, interpellée par Tess'.
« - Kumi' ..., hésita mon amie. Tu vas bien ? J'aimerais une réponse honnête, s'il te plait.
- Je ...
, soufflais – je. Je ne sais pas. Je vais bien sur le plan physique, mais psychologiquement ... je ne sais pas.
- Pourquoi ?
- Je ne sursaute plus au moindre bruit ou au moindre geste.
, hésitais – je. Je suis au contact de public et de foule sans paniquer, mais ... les hommes ...
- Ils t'effrayent ?
- Non. Ils ne m'effrayent pas ... ils ne m'effrayent plus.

- Quel est le réel problème, Kumi' ?, murmura – t – elle. Les hommes ... ou la vie avec les hommes ?
- Je .... »

Tessa, maternelle et rassurante, se rapprocha et nous couvrit d'une couverture. Je posais aussitôt ma tête sur son épaule, les yeux fermés et brillants de larmes.
La réponse à cette question était effrayante.
« - Le passé laisse des traces, chérie, mais il ne doit impacter ni le présent, ni le futur.
- Je le sais, Tess', je le sais ... mais ... Je ne peux pas. Je n'ai pas le droit ...
, répétais – je. Je n'ai pas le droit ...
- Quel droit, chérie ?
- Le droit d'aimer et d'être aimée ...

- L'amour n'est ni un droit ni un devoir ... c'est une émotion merveilleuse. Cette période de vide émotionnel est terminée, tu as ta sœur, ta famille, ta boutique ... tu as ta vie. »
Elle se tut puis reprit.
« - Nous avons une seconde chance, après une première vie brisée. Les hommes ne sont pas tous des enflures, il existe des hommes respectueux. Vulcan, par exemple ...
- Tess' !
, m'exclamais – je. Je ... je ...
- Il te plait, ne le nies pas, et il ne t'effraye pas. Je te connais, Kumi'. »

Fin du flashback

Elle n'avait pas insisté, elle m'avait laissé et était allée se coucher, mais ... elle avait raison.

Alors ?
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HELL'S ANGELSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant