HELL'S ANGELS

20. Externe

Hello et bonne année à tous (je sais, j'ai un peu de retard ...) ! Ce chapitre est un peu différent, il comporte une ellipse de temps assez longue.

Bonne lecture, et n'hésiter pas à me laisser votre avis !

« L'amitié n'est pas d'être avec ses amis lorsqu'ils ont raison mais d'être avec eux lorsqu'ils ont tort. »
André Malraux

« - Kumi' ?
- Tess' ?
- Kumi' ....
- Tess' ....
- Toi et Vulcan ?
- Toi et Snake ? »
Les deux amies, amusées, éclatèrent de rire.
Elles savaient qu'elles savaient, mais demandaient mutuellement une réponse à leur question.
« - Je ne te poserais qu'une question, chérie : il te plait ?
- Il me plait, mais, mais ... je ne sais plus. Je ... j'ai peur, Tess., sanglota Kumiko.
- Je te l'ai dit, chérie, les émotions font de nous ce que nous sommes. Il est normal que tu ais peur, mais tu ne dois pas reculer, et je suis à ... nous sommes à tes côtés pour avancer., rassura sa vis – à – vis. Vulcan est un homme, mais ce n'est pas l'un des hommes que tu as connus.
- Comment as – tu ... ?
- Tu t'es installée dans ses bras, ma belle, et tu ne t'installes jamais, et jamais dans des bras masculins.
- Je le fais avec Scotty, Sammy et papa !, réagit – elle.
- Je sais, ma belle, je sais. Mais .... Il te plait ?
- .... Oui., sanglota la cadette. Comment tu ... je ne peux ... je ne pourrais pas ... ils ... il ... »

Elle se calma rapidement et se tendit, les souvenirs enfouis.
« - Tu ne peux pas contrôler tes émotions, chérie, c'est impossible., commença l'ainée. Je ne le peux pas non plus. La peur, l'amitié, l'amour ... ils sont destructeurs mais ils sont merveilleux, ils permettent de vivre, et non de survivre. Ne dis rien., coupa – t – elle. Il est temps que tu vives, Kumi'.
- Comment ?
- Emmy et moi ne comptions que l'une sur l'autre avant de rencontrer maman et papa. Ils sont devenus des confidents et des protecteurs, et Sammy est devenu un frère. Nous ne connaissions que nous, cette familiarité et cette famille ... nous apprenions. Nous avons rencontré Scotty à l'armée, et il est devenu notre deuxième frère., poursuivit – elle. Je ... j'ai aimé un homme, et il est – était – le père de Donny, mais ... la jalousie est un poison. Nous avions tout, de l'équipe à la confiance du commandement, et les jalousies se sont accentuées de plus en plus.
- Vous ... !
- Non., fut sa réponse à cette question silencieuse. Nos vies, personnelles comme professionnelles, étaient heureuses. Seulement, ils ... Calix est mort. Il m'a sauvé et il en est mort. La situation était ...
- Je n'ai pas de souvenirs de cette situation.
- Akina et Emmy sont sorties, elles sont rentrées à la maison, mais nous étions ... Ils nous ont cherché, et ils nous ont trouvés. Ils n'ont, étrangement, pas aimé la première libération, alors la deuxième ..., pouffa – t – elle. Calix nous a sauvé ... nous sommes rentrées. J'étais enceinte, et je savais – mon instinct savait – que ... qu'il était le père. J'ai remis mon rapport et ma démission, j'ai accouché et j'ai déménagé.
- Comment ? Comment as – tu pu ? »

Elle se cala contre son amie, leurs yeux larmoyants, et renifla.
Elle connaissait cette histoire, mais elle ne savait pas. Elle ne savait pas que son amie était si brisée par le passé.
La brune était le pilier, contre vents et tempêtes, et la styliste comprit.
« - Je n'ai pas le choix, chérie, et je ne l'ai jamais eu. C'est une deuxième chance, ou une troisième, dans mon cas, et je refuse d'abandonner – de vous abandonner -. Emmy n'a pas abandonné, elles se reconstruisent ensemble. Josh et Jared sont des hommes, certes, mais des hommes bien. Le passé ne doit pas briser le futur. »
Elle comprit que malgré le passé, malgré les horreurs et les morts, son amie espérait. Elle espérait qu'elles se reconstruiraient.
Le pilier, ce pilier si fort, était en fait aussi fragile que la vie.
Il était fissuré, il était brisé, mais il tenait par l'amitié, par l'amour, par la famille ; il tenait par l'espoir.

Cette nouvelle compréhension libéra ses larmes, et Tessa resta silencieuse.

L'arrivée d'une pile électrique de 3 ans dans la pièce les rassura. Il ne savait rien de cette histoire, de leur histoire, et il restait un garçon électrique et innocent.
Il les trouva en larmes, spontané.
« - Vous voulez du chocolat ?
- J'y vais, chéri., le rassura sa mère. Choisis les films. »
Son fils, vif, saisit ses paroles : une journée pyjama, chocolat, glaces et films. Aussitôt dit, aussitôt fait !
Il ne lui fallut que quelques minutes – secondes – pour monter, se changer, redescendre et choisir une saga, la saga Fast and Furious.
Il était jeune, mais il adorait cette saga, et notamment les voitures, anciennes comme modernes.
Pendant ce temps, les deux amies s'affairèrent dans la cuisine et préparèrent des gâteaux et du chocolat chaud, assez pour la matinée voire pour la journée !
Rapidement, le plus jeune s'installa entre elles et ils commencèrent la journée.

Ellipse de 3 mois

Les semaines étaient passées depuis ces soirées de rencontres et de confidences, et les fêtes approchaient.

Les deux jeunes femmes s'étaient peu à peu rapprochées des deux hommes, et ils se voyaient régulièrement dans leurs appartements respectifs ou au bar du club.

Kumiko, petit à petit, confiait à Jared ses souvenirs de son enfance et de son adolescence tourmentées. Ses parents, ses grands – parents, leur enlèvement, les sévices, leur rencontre avec les filles, ... elle lui raconta tout, en larmes, et il prit le temps de l'écouter et de la rassurer.
Ils s'étaient embrassés quelques semaines avant, un soir de confidences, et avaient depuis recommencé, apprenant l'un de l'autre, en confiance.
Sa conversation avec Tessa ne cessait de la rassurer, telles une lumière, et elle avait raison : Jared était un homme bien, un homme de confiance, il ne lui imposait rien.
Elle ne savait exprimer si elle ressentait de l'amitié ou un sentiment plus puissant, mais elle savait qu'elle ne le quitterait pas si lui ne le souhaitait pas.
L'homme, de son côté, déployait des trésors de confiance et de patience auprès de celle qu'il avait, dès le départ, déclaré sienne et hors limite.
Il ne savait pas si elle ressentait plus que cette amitié lui permettant de se confier, mais il n'abandonnerait pas. Les moments qu'ils partageaient ... indescriptibles.
Il se sentait libre, ne se cachant pas, puisque Kumiko savait qui il était et quelles étaient ses activités, il se sentait alors libre de s'exprimer, et de lui exprimer – subtilement, il ne souhaitait pas l'effrayer – ses sentiments grandissants.

Tessa, elle, était heureuse que son amie – sa sœur – prenne le temps de se reconstruire, ayant donné sa bénédiction implicite à l'homme, et s'engageant elle – même avec Josh.
L'homme avait compris, il avait décelé, dans ses mots de la soirée, que son histoire était des plus tourmentés, telle celle de sa cadette.
Elle – même, peu à peu, lui avait raconté son histoire et celle de Donny : ses parents et la négligence, son adoption, ses études, sa carrière militaire ... le plus douloureux ayant été de lui raconter la naissance de son fils et la mort de son père.
Seulement, Josh n'insistait pas, se contentant de l'écouter et de l'enlacer, lui laissant le temps.
Il avait pris le temps, avec elle, d'aborder avec le plus jeune le sujet de son papa, lui expliquant, s'il le souhaitait, qu'il pouvait être son deuxième papa et qu'il pouvait être heureux avec lui et sa maman.
Donny, enfantin et électrique, avait crié qu'il avait de la chance d'avoir une maman et deux papas, et qu'il allait le raconter à l'école, clôturant le sujet.
Leur relation évoluait alors tranquillement, se faisant patiente et douce, permettant à la jeune femme brisée de se remettre en confiance, même si elle savait qu'elle ne tarderait pas à passer de l'amitié à l'amour en son cœur.
Josh, lui, n'était pas un homme de sentiments mais avait déclaré la brune hors limites : elle était sienne tant qu'elle ne le quittait pas.

Ils ignoraient qu'une nouvelle rencontre les attendaient lors des fêtes ...

Alors ?
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