HELL'S ANGELS

6. Snake

Hello ! Il n'y a pas de média dans ce chapitre, mais vous pouvez écouter la chanson. Elle n'a aucun rapport mais elle met dans l'ambiance. 
Bonne lecture ! 

« Un éclat de rire est une poussière de joie qui fait éternuer le cœur. »
Inconnu

Nous y étions !
La journée d'hier avait été épouvantable, avec plusieurs fusillades dans nos commerces et de multiples blessés.
Nous avions retrouvé les responsables, mais les commerces fusillés auraient besoin de réparations, et devraient rester fermés quelques jours. Il ne nous restait ainsi qu'un garage sur les deux, que deux bars sur les trois et que deux clubs sur les quatre.

La matinée de ce matin, après une nuit de repos, allait être dédiée à notre visite dans les nouvelles boutiques.
J'y allais en personne, accompagné de Vulcan, et nous allions commencer par la boutique de vêtements et terminer par le café – librairie.
Les deux lieux, bien que côte à côte, avaient des façades totalement différentes.
La première était de style asiatique, avec un dragon chinois au – dessus de la porte ; et la deuxième était de style plutôt vintage, avec des décorations à la fois modernes et anciennes.

Nous passâmes la porte et fûmes accueillis par un intérieur aussi asiatique que l'extérieur, avec des paysages accrochés sur les murs et un léger fond de musique douce.
L'espace se divisait en alcôves, et les alcôves contenaient les portants de vêtements de toutes sortes. Je notais une répartition organisée et cherchais la propriétaire.
Elle se trouvait dans l'espace du fond, composé de plan de travail et de machines de couture, et séparé de l'espace restant par une verrière opaque.
La propriétaire était visiblement occupée, penchée sur un plan de travail. Elle ne s'attendait sans doute pas à notre visite.

La silhouette se redressa une à deux minutes plus tard, interpellée par des clients, et elle se retourna vers eux, nous laissant l'apercevoir de profil puis de face, nous surprenant.
Vulcan l'observa, bouche bée, figé, et je fis de même. Elle était jeune, à peine plus de 20 ans, et elle était ...
« - Elle n'est pas humaine ..., souffla mon ami.
- Elle est mi – humaine mi – déesse., soufflais – je à mon tour. Je ne la voyais pas de cette manière.
- Je ... »
Je le dévisageais, surpris de son manque de mots. Il avait une réputation assez sulfureuse, et elle était méritée : il n'était jamais en manque de mots, surtout face à une femme !
Heureusement, il ne resta pas figé et se reprit, se recomposant un masque de glace, et j'en fis de même.

Nous nous adossâmes à la verrière et l'interpellâmes une nouvelle fois.
Elle se retourna dans un mouvement fluide et nous sourit, sourire qui s'effaça rapidement en nous voyant.
L'emblème de notre club faisait effet une nouvelle fois.
« - Bonjour !
Sa voix était douce, et on y entendait une pointe de surprise et de crainte. Notre réputation nous précédait, visiblement.
- Bonjour.
- Je peux vous aider ?, nous interrogea – t – elle.
- Nous avons à vous parler de manière personnelle.
Elle sourit alors de nouveau, comme si elle connaissait le sujet de la conversation future, et reprit la parole.
- Nous pouvons nous installer au bureau., indiqua – t – elle. Je vais chercher mon amie. »

Elle nous laissa sur ces mots, tourna les talons et revint accompagnée.
Notre réaction fut identique à la précédente, bien que contrôlée : la propriétaire et la nouvelle venue avaient la même beauté naturelle, comme mystérieuse et divine.
Les deux femmes s'installèrent derrière le bureau, en face de nous, et se présentèrent.
« - Je m'appelle Kumiko, propriétaire de cette boutique., se présenta la première.
- Tessa. Je possède le café – librairie voisin., se présenta la deuxième.
- Snake et Vulcan, bikers des Hell's Angels., nous présentais – je.
- Vous vouliez nous parler ?, attaqua Tessa.
- En effet. Nous avons une offre à vous ... soumettre., annonçais – je.
- L'offre est simple : nous vous offrons notre protection contre un ... virement mensuel., hésita Vulcan. »

Elles se regardèrent en silence, hésitantes, puis eurent un sourire commun, l'un timide et l'autre confiant.
« - Nous allons devoir refuser. Nous n'avons pas besoin de vous., trancha Tessa avec un sourire confiant.
- Vous êtes sûres de vous ?
- Certaines., trancha – t – elle une nouvelle fois.
- Vous êtes imprudentes, mesdames., sourit mon ami. Vous êtes deux femmes, seules, gérantes de boutiques commerciales, ... Il peut vous arriver des malheurs ...
- Vous nous menacez, messieurs ?
- Je ne fais qu'énoncez des vérités, jeune fille ... Je ne me permettrais pas de vous menacer.
- Kumi' ..., gémit la première.
- Tu le savais, Tessa, tu le savais., rit la deuxième. »

Elles pouffèrent, puis la plus âgée quitta la pièce, nous laissant seuls avec la plus jeune.
Je ne comprenais plus rien. Elles venaient de refuser notre offre de protection, et elles souriaient et riaient ?
La jeune femme rentra, deux logos des Falcons en main. Attendez ..... quoi ?!? Elle posa les logos sur le bureau et s'expliqua.
« - Nous nous attendions à votre visite depuis le début. Les autres gérants parlent de vous et de votre protection, et je dois reconnaitre que vous êtes efficaces, mais ..., commença Tessa.
- Nous venons de New – York, une ville sur leur territoire. Les contrats de protection de nos précédentes boutiques – en tant qu'employées – sont alors toujours valables., termina Kumiko.
- Quelle est la nature des contrats ? Je doute qu'ils vous protègent sans échange ..., interrogeâmes – nous.
- Vous ... Passons. Vous aviez une autre affaire à discuter ?
- Non. Nous allons pouvoir repartir. »

Nous tournâmes les talons sans un mot, choqués d'un tel refus et surpris d'une telle protection.
Je ne comprenais pas l'existence de tels contrats : la distance entre Los Angeles et New – York était énorme, bordel !
Il n'était pas logique qu'elles soient protégées de cette manière, en particulier par les Falcons.
Ce club était réputé pour sa dangerosité et son contrôle territorial absolu, tout comme notre club. Nous contrôlions d'ailleurs la totalité des États – Unis.
Il était impossible que ces contrats soient réels, mais en même temps ... Le risque encouru à utiliser ce logo était énorme !
Nous allions devoir demander des recherches approfondies sur ces deux femmes à nos as du clavier.

Tessa et Kumiko avaient trop de secrets, et les coïncidences mystérieuses autour d'elles étaient nombreuses ... 

Alors ?
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