HELL'S ANGELS

7. Alpha

Hello ! Ce chapitre est un point de vue inédit, j'espère qu'il vous plaira. Bonne lecture !

Je rappelle qu'Alpha (en média) est le président des Falcons, son club est basé à New – York.

« Il y a les amis, il y a la famille, et il y a les amis qui deviennent la famille. »
Inconnu

« - Les Hell's Angels demande une réunion en visioconférence, pres'. On va en salle de messe ?
- On va en salle de messe., confirmais – je. »
J'étais curieux de cette demande, l'une des rares demandes de leur part.
Il était peu probable que la situation soit grave mais il était possible qu'ils aient une question sur un accord ou une vente.

La connexion fut rapidement établie, et nous ne tardâmes pas à les questionner.
« - Snake., saluais – je. Vous avez besoin de quelque chose ?
- Alpha., salua – t – il. Nous avons une question, en réalité. Elle n'est pas urgente mais intrigante.
- Quelle est la question ?
- Nous avons offert notre protection et elle a été refusée pour la vôtre. Vous connaissez quelqu'un en ville ?, interrogea un homme.
- Nous avons des contacts ... qui ?
- Les boutiques de Kumiko Choi et Tessa Miller. Vous les connaissez ?, précisa et interrogea un autre homme.
- Elles travaillaient dans nos boutiques, les contrats sont encore actifs. »

Ils ne semblèrent pas surpris de la réponse, comme déjà informés.
« - Les contrats sont basés sur un échange financier ? Un échange commercial ?
- Cette information est confidentielle., répondis – je.
- Les deux femmes ont ... peu importe. Elles travaillaient pour vous ?
- Elles étaient vendeuse et serveuse. Un problème ?, sifflais – je. »
Les deux femmes citées étaient de la famille, et elles étaient les filles adoptives des membres les plus âgés. Les mêmes membres qui s'inquiétaient depuis leur départ de New – York.
Les Hell's allaient entrer dans un équilibre précaire, la moindre erreur et le moindre problème leur tomberaient dessus.

J'avais confiance en Tessa. Je savais que cette femme était capable de se défendre, de se battre et de tuer s'il le fallait, mais Kumiko était fragile.
La présence des Hell's à Los Angeles me rassurait.
« - Vous aviez d'autres questions ?, repris – je. Nous sommes ...
- Alpha., me coupa ma femme en entrant. Je vais commettre un meurtre.
- Qui est la cible ?
- Les cibles., me corrigea Rose. Je vais commettre un massacre.
- Je termine cette réunion et je te rejoins, chérie.
- Bonjour, Snake. Messieurs., salua – t – elle. Je vais commettre un massacre le temps que tu termines cette réunion. »

Le silence fut total. Les colères de ma femme étaient connues et redoutées de tous les hommes présents.
Les destinataires de la colère et du massacre allaient en entendre parler.
« - Quelle est la raison de cette colère, Love ?, s'inquiéta le président sur l'écran.
- Ils refusent de me laisser recevoir mes colis 'suspects'. Je connais la provenance des cartons, merde !
- Ils proviennent de ..., compris – je.
- Oui ! Il ne contiennent ni arme ni bombe !
- J'arrive. Je vais les recevoir et les ouvrir avec toi, chérie. J'ai hâte de connaitre leurs contenus ! »
Les autres ne comprirent pas la raison de cette décision. Je ne tardais pas à mettre fin à la réunion, les laissant dans l'incompréhension.
Les membres les plus âgés semblèrent se réveiller et se levèrent, sortant de la salle de messe. Les plus jeunes suivirent, curieux, et nous nous rassemblâmes dans la salle principale et ouverte au public.

Les prospects grimacèrent à notre vue et reculèrent.
Les cartons étaient posés sur la table, à la vue de tous, et ils furent rapidement ouverts.
Ils contenaient des produits de beauté, des produits d'hygiène et des produits d'entretien maison. Nos anciennes employées avaient dû y passer du temps !
Le rire de ma femme résonna dans le silence.
« - Il y a un nouveau produit dans le lot ! Je vais pouvoir passer moins de temps à la lessive et plus de temps à la cuisine., expliqua – t – elle.
- Quel produit ?
- Elle a créé un détachant pour le sang et le sang séché. Elle veut sans doute faciliter nos vies, à moi et aux régulières ... Les filles !, appela – t – elle ensuite.
- Oui ?
- Elles nous ont trouvé de nouveaux échanges masculins.
- Non ! Lesquels ?
- Il y a de tout., expliqua Rose. Les paquets sont nominatifs, un paquet pour un couple ... Oh ! Elles ont pensé aux nouveaux, elles sont géniales ! »

Je grimaçais, imité par les autres. Les 'échanges masculins' étaient un autre nom du chantage exercé par les régulières.
Les paquets contenaient généralement des recettes inédites, anciennes ou modernes – avis aux gourmands – et des pièces ou des ensembles de lingerie.
Les régulières - dont ma femme – aimaient s'en servir en cas de désaccord ou de disputes pour nous convaincre, une sorte de chantage à base d'échanges.
Nous allions devoir craindre le pire pour les prochains mois, en attendant les colis et les paquets suivants.
Les nouveaux, encore ignorants, se firent expliquer le système, comprirent et grimacèrent à leur tour. Ils ne s'attendaient visiblement pas à ce genre de livraisons et regrettaient de ne pas avoir bruler les colis.
Ils n'étaient pas les premiers : les premières livraisons de ce genre avaient été surprenantes et fatales – au sens figuré – pour la majorité des hommes de la pièce.

Je ne fus pas rassuré, le soir – même, en voyant le sourire de ma femme. Elle préparait quelque chose, et j'étais à la fois intrigué et effrayé de le découvrir.
Notre réputation n'était plus à faire, qu'elle soit légale ou illégale, mais la réputation des régulières du club était inexistante. Le monde 'extérieur' ne connaissait pas la puissance des régulières, souvent imaginés soumises et effrayées.
C'était pourtant le contraire : nous étions à leurs pieds, quoi qu'elles demandent, même les demandes les plus improbables ... en particulier avec les échanges fournis par nos anciennes employées.
Les domaines étaient équilibrés : nous leur cédions les magasins, la familles et les amies, elles nous cédaient la sécurité et la protection du club ... deux sujets incontestables.

Le repas fut animé, comme à notre habitude, et les couples rentrèrent finalement chez eux petit à petit.
Je souris à mon fils et suivis Rose, la femme de ma vie : nous étions mariés, au club et à la mairie, depuis plus de 25 ans.
Ma respiration se coupa en entrant dans notre appartement privé – privilège de président et de fondateur du club - : elle portait un ensemble de dentelle noire et ses boucles cascadaient dans son dos.
Son sourire, ensuite, m'indiqua que la soirée et la nuit ne faisaient que commencer ...

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