13. Kumiko

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Hello, bonne lecture ! 

Je vous mets une chanson en média, elle me rappelle le chapitre et les émotions de Kumiko. 

« J'ai appris depuis longtemps que, pour soigner mes blessures, je devais avoir le courage de les regarder en face. »
Paulo Coelho

« - Tu es sûre de toi ?, m'inquiétais – je.
- Je ne le suis pas, mais je ne m'en inquiète pas.
- La scène ...., repris – je. Ils ont dû être surpris.
- Je sais, Kumi', mais je ne pouvais pas ne pas intervenir., me rassura Tessa. Ils s'en remettront assez rapidement. »
Elle avait un regard et une attitude confiante qui me rassurèrent, et je lui souris.
La scène de 'baston' de notre footing matinal avait dû paraitre étrange à nos connaissances bikers et m'inquiétait.
Je savais que leurs recherches n'étaient pas interrompues, puisque mon amie avait remarqué les caméras et les micros, mais je ne savais pas pourquoi.
Nous n'étions pas – ou plus – dangereuses, et ils n'avaient rien à craindre de nous, alors je ne comprenais pas.

Je ne comprenais pas non plus mes réactions en présence de cet homme. Il n'avait rien de sérieux ou de légal, mais ...
« - Encore dans tes pensées ?, me questionna une voix.
- Oui. Je réfléchis ...
- Arrêtes de réfléchir et laisses le temps au temps. C'est la meilleure des solutions.
, me conseilla – t – elle.
- Je sais, mais ... C'est la première fois, et ..., paniquais – je. Je ... on ...
- Respires, Kumi', écoutes ma voix et respires.
, entendis – je. Les émotions ne se contrôlent pas, et elles sont effrayantes, mais tu peux les accepter. Rien n'est obligatoire si tu ne le veux pas., expliqua la voix. Respire. »
Quelques minutes me furent nécessaires pour l'écouter, la comprendre et quitter ma crise d'angoisse.
Je savais mes peurs irrationnelles mais je ne les contrôlais pas, tout comme je ne contrôlais ni mes pensées ni mes émotions.
Mon amie m'adressa un sourire empli de nostalgie et repris.

« - Les émotions peuvent être effrayantes, mais tu dois les accepter et non les contrôler., m'expliqua – t – elle. Je te connais, je connais ton passé et tes angoisses, mais je sais que tu en es capable. Il ne se passera rien si tu ne le veux pas, et je resterais à tes côtés.
- Je le sais, Tess', mais ..., murmurais – je. Je ne veux pas me blesser, ni être blessée. Je ne le veux plus.
- L'attraction et le désir que tu ressens sont normaux, chérie. L'amitié et l'amour se développeront ensuite, si tu le souhaites. La chute est douloureuse mais ... elle n'est pas mortelle, et tu t'en relèveras plus forte.
- Je ... tu as raison., décidais – je. »
Tessa était toujours à mes côtés, depuis le début, et elle était toujours présente et rassurante, quels que soient le moment et la situation.
Elle était mon pilier, tout comme Emmy était le pilier d'Akina. Les sœurs Miller étaient de vraies amies et de vraies repères pour nous.
Elles avaient leurs propres blessures, leurs propres passés, mais elles se soignaient et nous soignaient dans le même temps sans perdre le sourire et l'énergie solaire qu'elles dégageaient.

Je les admirais pour cette force de caractère qui les aidait à se dépasser et à dépasser les obstacles, les plus faciles comme les plus difficiles, mais je savais aussi que certains sujets étaient douloureux.
« - Je suis désolée, Tess'., soufflais – je. Je sais que l'amour est ...
- Ne t'inquiètes pas, chérie. Je ne t'en veux pas, le passé est le passé. »

Elle me répondit d'un haussement d'épaules négligent et se replongea dans ses pensées.

Mon amie avait connu l'amour et ses conséquences, en particulier ses conséquences douloureuses, et elle en avait été détruite.
Les fiançailles officielles et l'annonce de la grossesse avaient précipité les révélations et les manipulations, et l'amour était devenu de la haine.
L'ainée des sœurs Miller avait pris sa revanche et ses responsabilités, elle n'avait jamais flanché, même lors des règlements de comptes et des vérités.
Elle ne s'était jamais écroulée et s'en était toujours relevée plus déterminée et plus forte, sans jamais perdre de cette humeur solaire qui la caractérisait.
Les sœurs Miller étaient des forces de la natures, blessées et fragiles mais aussi déterminées et engagées. Elles sortaient victorieuses de chaque épreuve, et leurs adversaires étaient généralement mis hors courses de manière sournoise et sanglante.

« - Kumi' ?, m'interpella – t – elle. Donny est couché, nous devrions y aller aussi, il est tard.
- Vas – y, je vais rester encore un peu.
- Je vais rester avec toi, alors, et je vais nous faire des chocolats chauds.
, annonça – t – elle. Des chocolats chauds avec beaucoup de crème et de guimauves. »
Comme toujours, elle savait.
Comme toujours, elle ne me demandait pas de me confier.
Comme toujours, elle me proposait une boisson chaude.
Comme toujours, elle était une présence silencieuse et rassurante.
Mon amie me connaissait, et elle avait compris, sans un mot, mon besoin de calme et de réflexion.

Nous allâmes nous coucher une quinzaine de minutes plus tard, apaisées et silencieuses, et ne tardâmes pas à dormir.

Le lendemain, je fus réveillée calmement par mon amie, qui vint ouvrir ma fenêtre, puis bruyamment par mon neveu, qui vint sauter sur mon lit.
Je ne sut pas lequel fut le pire, mais me levais et descendis à la cuisine, où notre pâtissière sortait ses viennoiseries du four.
Nous ne travaillions que le matin, en ce samedi, et le week – end s'annonçait tranquille. Nous n'avions rien de prévu en dehors d'une sortie en ville.
Il nous fallait, cet après – midi, aller acheter les fournitures scolaires de Donny : il commençait l'école dans une semaine, ce qui nous laissait peu de temps.
Le travail, les semaines précédentes, ne nous avaient guère laisser le temps d'y aller, et nous allions y remédier.

La matinée se déroula de la même manière que les autres, avec des habitués et des nouveaux de passage, et nous ne perdîmes pas de temps à fermer puis à déjeuner.
Je crus que mon neveu allait exploser, au vu de sa vitesse de repas et de son excitation, mais ce ne fut pas le cas.
Il sortit le premier, attendit que nous fermions les portes de l'appartement et nous tira par le bras, comme le jour de la fête foraine.
Les affaires scolaires ne furent pas une difficulté, et nous sortîmes du magasin avec un lot de multiples crayons, des stylos et de multiples cahiers et livres d'apprentissage.
Donny s'était aussi choisi un sac noir, classique, avec un paysage cousu sur le devant du sac. Je lui avais proposé de le créer moi – même, mais il avait refusé, arguant qu'il préférait le choisir lui – même.
Notre virée en centre – ville se poursuivit par les petits commerces locaux, tels que deux groupements de producteurs. Nous y fîmes le plein de viandes diverses ainsi que de fruits et légumes, et nous trouvâmes les produits qui manquaient dans le dernier local.

Notre sortie se termina à l'épicerie, où mon amie dénicha ce dont elle avait besoin pour cuisiner en petite quantité à l'appartement.
Je m'autorisais ensuite un passage à la mercerie, toujours utile à la réparation de certaines coutures ou de certains vêtements – en particulier avec un garçon énergique de 4 ans ... - tandis qu'ils filaient au glacier pour le goûter.
Ce dernier se déroula dans le parc, sur une couverture que nous avions pensé à emmener et sur laquelle nous nous installâmes.

C'était une belle journée, et une belle soirée en perspective ... 

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