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          Swann

Je gravis les marches avec carter, tandis que Kate s'éclipse par la baie vitrée. Je nous emmène directement dans la salle de bain, là où nous pourrons trouver de quoi le soigner et nettoyer tout ça.

De nouveau conscient, il s'assoit lourdement sur le rebord de la baignoire et attend, tout en m'observant faire. Je fouille dans les placards et finis par tomber sur une trousse de premiers soins. Je prends le gobelet en plastique sur le rebord de l'évier, et le remplis d'eau.

— Bois.

Il prend le verre que je lui tends et m'obéit. S'il ne l'avait pas fait, je lui aurais fait boire de force. Je le remplis une seconde fois. Il grimace en me voyant el sommer de réitérer la même chose. Ça lui apprendra à rentrer saoul alors que tout le monde se fait un sang d'encre pour lui.

Je sors de la trousse de quoi désinfecter la plaie qu'il a à son arcade sourcilière, ainsi que sa lèvre inférieure qui est pétée. J'imbibe la compresse d'alcool, et la pose sur son visage. Je nettoie dans un premier temps le sang, puis prends une nouvelle compresse.

— Attention, ça risque de piquer.

Je prends son menton entre mes doigts de ma main libre, et délicatement, je commence à désinfecter ses plaies. Je passe une première fois sur celle à l'arcade. Il sert sa mâchoire, ses paupières clignent, mais pour autant, il ne ferme pas les yeux. Il se contente de me contempler.

Je passe à présent à sa lèvre. Sa bouche s'entrouvre lorsque mes doigts effleurent ses lèvres. Je réitère les mêmes gestes.

Lorsque j'ai fini, je l'aide à se lever.

— Laves-toi les mains.

Il s'approche du lavabo et s'exécute. Je m'adosse à la porte tout en le regardant faire. Ses gestes sont moins sûrs, signe qu'il n'est pas totalement conscient.

Une fois nettoyée, je peux apercevoir que la peau fragile de ses poings est craquée. Il s'est battu. Pourquoi aurait-il fait cela ? Je me pince les lèvres. Je n'aime pas le voir dans cet état.

Lorsqu'il a terminé, je l'emmène dans sa chambre, où il s'écroule sur son lit. Il ne prend même pas la peine de prendre un oreiller pour se poser. Il ferme les yeux et se tourne sur le ventre.

— Carter, il faut que tu te changes.

Je l'entends râler, mais il ne bouge pas pour autant. Alors je souffle, et me mets à fouiller dans sa valise. Je prends un short et un t-shirt au hasard, que je lance sur lui. Il les prend dans ses mains, et se rassoit.

Lorsque je le vois commencer à s'attaquer à son pantalon, je me tourne pour le laisser faire. J'entends le bruit qu'il fait lorsqu'il tombe au sol avec sa ceinture, puis un autre bruit de froissement s'entend, signe qu'il a délaissé son t-shirt.

Je tourne ma tête brièvement sur le côté.

J'aperçois son reflet dans la baie vitrée. Il ne me voit pas, trop occupé à tenter de mettre ses habits. Même complètement torché, il est diablement sexy dans ses gestes. Ses cheveux ont poussé depuis le premier jour, je pourrais presque passer ma main dedans.

J'aimerais discerner ce qu'il cache derrière son t-shirt, mais je ne souhaite pas le voir sans qu'il ne le veuille, ou du moins, pas si je le fais délibérément. Il a le droit à son intimité, comme moi j'en ai le droit.

— C'est bon.

Lorsque je lui fais face, il se relève et s'approche de moi. Je le contourne pour rejoindre la porte. Il s'arrête, et me regarde, interloqué.

Espoir d'ÉtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant