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          Swann

Lorsque je tends un bras au travers du lit, les yeux toujours fermés, à la recherche de Carter, je ne trouve qu'une place vide. J'ouvre un œil, puis un deuxième. J'agrippe le drap pour couvrir mon corps nu. Je balaye la pièce du regard, pour finalement distinguer la porte coulissante de la salle de bain ouverte.

Il est accroupi, près du rebord de la baignoire, en caleçon. Comme s'il sentait que je le regardais, il se redresse, et m'adresse un sourire, que je lui rends.

Lorsqu'il avance vers moi, je ne m'empêche pas de détailler à la lumière du jour son torse recouvert de ces cicatrices. A ma hauteur, je le tire dans le lit, et l'embrasse. Je grimpe par-dessus lui. Le tissu glisse sur mon corps pour le découvrir. Ses mains empoignent mes hanches pour me décaler.

— Bonjour toi, me souffle-t-il.

— Bonjour.

Il caresse ma joue, puis me tire pour me lever. Je croise mes bras autour de ma poitrine et l'interroge du regard. Mais juste avant, mon regard s'arrête sur les draps tachés.

— Je m'occupe de ça.

Il me pousse vers la salle de bain.

— En attendant, tiens.

Devant moi, l'immense baignoire est remplie d'eau, ainsi que de mousse. Je glisse un pied à l'intérieur. Mon corps se recouvre de frisson en sentant l'eau chaude. Je glisse dans la baignoire en un rien de temps.

Quelques instants plus tard, Carter arrive. Il s'accroupit à côté de moi, et joue avec mes cheveux.

— Viens, quémandé-je.

Il se lève, et retire son boxer. Je m'avance pour qu'il puisse s'installer dans mon dos. Il glisse ses bras sous mes aisselles, pour venir me caller contre son dos, son sexe touchant mes fesses.

Il attrape le gant posé sur le côté, et vient le mouiller. Il le dépose sur mes épaules qu'il frotte doucement. Je savoure ses gestes, tandis qu'il me nettoie. Je me laisse aller contre son torse tout en fermant les yeux.

Ensuite, il glisse une noisette de shampoing dans ses mains, et vient s'occuper de mes cheveux. Il masse mon cuire chevelue, puis s'attaque aux longueurs.

— T'es doué.

— Je sais, répond-t-il.

Lorsqu'il en a fini avec moi, je me lève et me glisse derrière lui. Je pose mes mains sur ses épaules et les descends le long de son magnifique tatouage. Ce sont deux magnifiques ailes, avec des phrases, et des chaînes qui entourent certaines plumes.

— Il est magnifique.

— Merci.

Il joue avec la mousse pendant que je continue à tracer les lignes de l'encre.

— Je peux te poser une question ?

— Vas-y.

— Pourquoi as-tu fait un tatouage dans ton dos, et non pas sur ton torse ? Je te demande ça parce que la plupart des personnes veulent couvrir leurs cicatrices avec un tatouage, et toi, tu ne l'as pas fait.

Je ne veux pas qu'il se sente envahi par ma question. Ce n'est que de la simple curiosité, et non un jugement.

— J'aurais pu, mais je ne l'ai pas fait. J'ai préféré les laisser, et marquer mon dos. D'un côté je les déteste, mais de l'autre elles sont symboliques. Elles me rappellent que j'ai échappé à la mort, et qu'on m'a offert une seconde chance. J'ai voulu un exutoire, alors je me suis fait tatouer ces ailes, ces phrases en latins que je ne te traduirais pas.

Espoir d'ÉtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant