Espoir d'Été

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          Swann

Je ne cesse de regarder en boucle le message que j'ai reçu de ma mère il y a de cela quelques minutes. Nous venons tout juste d'arriver à la plage pour rejoindre Kay et Teva pour un cours de surf.

Carter sort de la voiture en premier et décroche les planches que nous avons attaché sur le toit de la voiture. Kena en avait une tonne dans le garage, alors nous nous sommes débrouillés pour en prendre une plus ou moins adaptée à notre gabarit.

Ce n'est que lorsqu'on vient toquer à ma vitre que je me décide enfin à quitter mon siège. Derek me questionne du regard, alors je lui tends mon téléphone.

          De Maman

Swann, tes valises sont prêtes pour ton retour. Elles t'attendent. Bonne vacances ma puce.

— Quoi, s'esclaffe-t-il.

Je lui pose un doigt sur les lèvres, pour ne pas risquer d'attirer l'attention de tout le monde. Je préfèrerais que personne ne soit au courant.

— Elle l'a vraiment fait, reprend-t-il plus calmement.

Je hoche la tête, tout en baissant le regard sur mes tongues.

— Qu'est-ce qui se passe ?

Je me tourne vers le nouveau venu, et m'empresse de répondre :

— Rien.

Derek s'éclipse après m'avoir rendu mon téléphone et Carter vient se poster devant moi, pour me faire rempart.

— Swann...

Je souffle et secoue la tête.

— C'est rien Carter.

Son regard se fait instant. Il n'a pas prévu de lâcher le morceau alors je lui fais lire.

— ça veut dire quoi ?

— Que je suis maintenant SDF.

Il fronce les sourcils.

— Elle me fout dehors parce que je ne réponds pas à ses désirs. Elle veut que je sois ingénieur, alors que je ne veux pas. J'ai refusé l'opportunité d'une grande école pour faire une année sabbatique. Voilà tout.

Ma voix flanche vers la fin.

Je ne peux pas croire que ma mère soit aussi horrible, qu'elle aille aussi loin juste pour ça. C'est de mon avenir qu'il s'agit, et non du sien, alors elle devrait me soutenir, et surtout le laisser faire mes propres choix, mais non.

Jamais je ne pourrais lui pardonner ça. Je mettrais ma main à couper que mon père n'est même pas au courant de ce qu'elle a fait. Elle fait toujours tout dans son dos, mais surtout, sans lui en parler avant.

— Et toi, tu veux faire quoi ?

Un sourire rêveur apparait sur mon visage.

— Je veux voyager. Découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles cultures, tout en venant en aide aux populations qui en ont besoin.

Il partage mon sourire, et vient me tirer vers lui.

— Fais-le. Ça t'irait bien de voyager.

— Merci, soufflé-je.

— Merci de me soutenir.

— C'est normal.

Il m'embrasse le sommet du crâne. Lorsque je me tourne pour prendre mes affaires, tout le monde nous regarde. Je ne sais plus où me mettre, alors je prends mon sac en sentant mes joues virer au rouge.