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Carter, un an plus tôt

On m'a assigné à une nouvelle unité. Je ne connais pas ces gars, mais je vais devoir apprendre à les connaitre, car si nous devons nous battre ensemble contre les talibans, il est hors de question qu'un de mes gars meure. Pas si je suis là, en tout cas.

Je prends le sac à dos où contient toutes les affaires que j'ai besoin, et vérifie que j'ai tout l'équipement nécessaire, et surtout mon bébé : mon sniper.

Je me plante face aux gars qui se tiennent en face de moi. J'en compte 9. A la fin, si on a de la chance, 5 d'entre eux rentreront. Sinon, je crains que personne ne revienne hormis moi.

— Notre job, c'est de repousser les troupes ennemies, et de reprendre le quartier B qu'ils ont repris il y a quelques jours. D'après nos informations, ils auraient des prisonniers. Des femmes et des enfants. Ils les violent et les tuent en les torturant.

Aucun ne bouge. Ils m'écoutent attentivement, et enregistrent les informations.

—  Je vais vous couvrir pendant que vous emprunterez ce chemin.

Je leur montre sur la carte qui est pendue à côté de moi.

— Une autre unité nous rejoindra une fois que nous serons sur les lieux, pour venir en renfort. En attendant, il n'y aura que nous contre une vingtaine de gars.

En leur révélant cette information, quelques visages perdent de leur splendeur, laissant un brin de peur s'installer.

— Vous êtes des soldats. Vous avez de la famille, des enfants, des femmes, des frères, des sœurs, ou encore des parents qui vous attendent chez vous. Vous devez rester fort pour eux.

Ils acquiescent.

— Assurez-vous de tout avoir avant d'embarquer dans le fourgon. On nous déposera ici, où nos troupes ont repoussé les talibans.

Je désigne un point marqué en rouge.

— Préparez-vous, on part dans dix minutes.

Sur cette dernière parole, ils partent tous dans leur tente, avant d'embarquer définitivement pour aller sur le terrain.

Il est de mon devoir de réussir cette mission, et d'assurer au plus grand nombre d'entre eux de rentrer chez eux.

Lorsque la voiture s'arrête, j'ouvre les portes et nous nous glissons à l'extérieur. Je suis le premier à ouvrir la voie. Je nous réfugie dans un bâtiment à moitié détruit, où nous serons à l'abri de leur drone qui survolent les horizons.

Nous pouvons entendre au loin les pneus de la voiture crissé et partir à vive allure. S'il était resté quelques secondes de plus, les talibans l'auraient très rapidement repéré et l'auraient fait sauter.

Nous devons marcher en groupe de quatre. L'un part à gauche et l'autre à droite, tandis que moi, je vais les quitter dans deux kilomètres pour me poster en hauteur, et tuer leur tireur d'élite qui ne reste jamais loin d'une « base ».

— Prêts.

— Oui.

J'attends que tout le monde me réponde pour leur faire signe de se séparer.

— Bonne chance.

Je leur tape à chacun dans la main, tandis qu'ils chargent leurs armes et se séparent en deux groupes préalablement choisis.

L'important maintenant c'est que j'arrive vivant jusqu'au bout, pour pouvoir leur assurer une sécurité une fois qu'ils seront au bas.

Un des gars nommé Fred, passe devant moi pour ouvrir le chemin. A chaque fenêtre que nous passons, nous nous baissons. A chaque intersection nous nous assurons que personne ne soit là. Et étrangement, nous ne rencontrons aucun soldat ennemi.

Espoir d'ÉtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant