Atmosphère : Che vuole questa musica stasera
EVIE
Tant de questions.
Tant de haine.
Tant de peine.
Si peu de réponses.
Si peu d'affection.
Si peu de joie.
C'était décidé.
Ce n'était pas en pleurnichant sur mon sort, en me plaignant, en ne faisant rien de mes journées que j'allais espérer me sortir de ce bourbier. Papa m'aurait sans aucun doute tué de ses propres mains s'il m'avait vu être si passive ces dernières semaines.
Enfin, je n'étais non plus si passive que ça. J'avais tenté de chercher, fouiller les couloirs du sous-sol à la recherche d'une quelconque issue. J'avais également essayé en pleine nuit, à de nombreuses reprises, d'emprunter l'ascenseur dans le but de découvrir les étages que je n'avais encore jamais visité. Malheureusement sans succès, il y avait toujours des gardes, de la sécurité qui intervenaient. J'étais certaine que Dario avait engagé une équipe de jour et de nuit. Ça ne m'étonnerait même pas, il était riche. Millionnaire peut être même milliardaire.
Et il me convoquait en ce moment même dans son bureau, sûrement pour parler du "grand évènement" qui aura lieu ce soir.
Accompagnée d'un des gardes, toujours en costume d'ailleurs, je toquais trois fois contre la porte. Un "entrez" grave résonna depuis la pièce et je tournai la poignée avant de pénétrer dans la pièce. L'homme derrière moi s'arrêta et je compris qu'il n'entrerait pas alors je m'avançai avec ou sans lui.
Face à moi, un bureau de bois se tenait avec Dario, assit derrière sur son fauteuil en cuir. Son regard était cloué sur les feuilles qu'il feuilletait silencieusement, sourcils légèrement froncés. Il releva finalement la tête, remarquant ma présence.
- Oh, Preston !, il s'exclama, Content que tu sois venues. Assis toi, je t'en prie.
Même si j'avais décidé de ne pas me pointer, il aurait ramené quelqu'un pour me chercher de force. Je me demandais si parfois, il faisait semblant d'être idiot. Ravalant toutes les injures que je souhaitais lui balancer, je pris place sur un des deux fauteuils face au bureau.
Il empila un tas de feuilles ensemble avant de les mettre sur un côté et de croiser ses doigts ensemble. Enfin, il planta son regard dans le mien.
- Bon! Comme tu le sais, ce soir sera un jour très important.
Important. Important. Important.
Ils ne répétaient que ça depuis peut être une semaine. J'en avais ma claque mais je m'efforçais de ne rien laisser paraître. À présent, je me contrôlerai. Du moins, je ferai de mon mieux.
- Nous attendons des centaines d'invités très hauts placés. Venant des quatre coins du monde. Las Vegas, Tokyo, Maroc et j'en passe. Tous sont plus ou moins des connaissances et ils se réjouissent de voir ce que nous, les Keller, leur proposerons ce soir. Etant donné que l'annonce du Gala a été faîte il y a maintenant une semaine. Nous leur avons vendu du rêve alors ils s'attendent à quelque chose d'inoubliable et prestigieux.
Je croisai une jambe sur l'autre et continuai d'écouter d'une oreille attentive Dario.
- De ce fait, je ne tolérai aucune gaffe de ta part. Si mon fils ne m'en empêchait pas, je pense que je t'aurai envoyé dans la BlackRoom pour au moins une bonne semaine. Ce que tu as fait l'autre soir au rooftop était très déplacé et inapproprié.
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𝐓𝐇𝐑𝐎𝐔𝐆𝐇 𝐓𝐇𝐄 𝐃𝐀𝐑𝐊
RomanceElle avait appris dès son plus jeune âge à ne savoir compter que sur elle-même. L'arrondissement Londonien qu'elle habitait avec son père et son frère regorgeait d'un danger permanent. Forcée du jour au lendemain de coopérer avec les Keller, une pui...