Chapitre 4 : Chaos réconfortant

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( NDA : je viens clairement de finir de lire le chapitre final de Lakestone, comment je suis dans le maaaal mais bon, je vous poste comme prévu le 4ème chapitre! Bonne lecture <3 )


EVIE


Six.

Je crois que j'en étais à mon sixième.

Mon sixième joint.

Je me persuadais qu'en en fumant des dizaines par jour, j'arriverais à diminuer le nombre de jours que je vivrais ici.

Honnêtement, j'avais de nombreuses fois tenté d'imaginer un futur.

Je n'en voyais aucun.

Je m'imaginais mourir plus tôt que la norme, je ne me voyais pas arriver à la cinquantaine par exemple.

La vie était un drôle de concept au final.

Respirer pour survivre.

Manger pour survivre.

Boire pour survivre.

Aimer pour ne pas sombrer.

Naître pour mourir.


Doucement, je laissais échapper la fumée par mes narines et ma bouche. Il me sembla que la terre s'était mise à bouger plus rapidement, que les mûrs sombres de cette pièce fondaient ou tournaient, que cette lampe accrochée au plafond clignotait et changeait de couleur chaque secondes.

Que le temps s'arrêtait.

Je crois que j'étais trop déchirée pour savoir si tout ça faisait partie de la réalité ou de mon imagination. Sans vraiment savoir pourquoi, des rires s'échappèrent de ma bouche tandis que j'apportais à nouveau mon joint à mes lèvres.

Et puis je partis dans un fou rire incontrôlable durant plusieurs minutes. Mes rires résonnèrent à travers toute la chambre. La musique en dessous faisait vibrer les mûrs ainsi que la porte close.

Inconsciemment et involontairement surtout, mes pensées se redirigèrent vers cette soirée au Night Light. Elle avait eu lieu il y a maintenant deux semaines. J'avais travaillé les deux week-end derniers sans jamais le recroiser.

Alors que c'était la dernière chose que je souhaitais, son visage me revint à l'esprit le temps de quelques secondes.

Puis sa voix. Cet accent anglais à la Hero Fiennes-Tiffin. Ses cheveux d'un brun ébène. Sa petite coupure au niveau de son sourcil gauche. Ses bagues d'argent. Sa stature. Son assurance qu'il ne cachait pas. L'aura dangereuse qu'il dégageait. Si l'on me disait qu'il était mannequin, j'y aurais cru sans broncher.

J'avais du mal à me l'avouer mais je n'arrivais pas à me débarrasser de son image depuis. En même temps, il était apparu de nulle part, il avait essayé de m'intimider, il avait également fouillé dans mes affaires pour voler mon téléphone et me faire du "chantage" en échange d'une danse.

Encore aujourd'hui, cette rencontre restait bien trop...floue ? J'avais beau essayé de chercher une quelconque justification, explication à son comportement plus que bizarre, j'étais incapable d'y poser des mots.

Je soufflais avant de repenser à cet homme à ma fenêtre. Je n'en avais pas parlé à mon père. Ni à mon frère. J'avais tenté de passer outre et de faire comme si j'avais halluciné. Que personne ne s'était pointé devant chez moi. Avant de me menacer de mort.

𝐓𝐇𝐑𝐎𝐔𝐆𝐇 𝐓𝐇𝐄 𝐃𝐀𝐑𝐊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant