Chapitre 3

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**Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité.**

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Le trajet s'est bien passé.
Silence total. Chacun était sur son téléphone, j'avoue que l'atmosphère était apaisante.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons à la maison. Yowane paye le taxi, on descend. J'ai juste une envie de rentrer à la maison, être dans ma chambre et me mettre à l'aise.

Dès que j'ouvre la porte.
Et boum !! Une tonne de pétards tombe sur moi. Et j'entends.

Famille -  *cris* Surprise !! Félicitations Owali (la beauté)

Ils sont tous là. Des larmes coulent sur mon visage.
Je ne m'y attendais pas. On doit normalement fêter le lundi, bon, c'est ce qu'on s'est convenu, vu que Ma (pour dire maman) Carole et Tonton Grégoire n'ont pas touché leurs salaires hier. Et aujourd'hui, c'est le week-end.
Ils m'ont bien eu. Quand je pense que pour une première fois, j'ai pris le bus pour aller à la fac parce qu'ils m'ont dit qu'ils sont fauchés actuellement, que je devais faire avec. Je leur ai cru bêtement, bon, c'était une première aussi hein. Je ne pouvais pas m'en douter.

- * émue*, oh, vous n'étiez pas obligés hein.

Ma Carole - *Sourire * avec la haute moyenne que tu as eu ? Ça jamais !! Une majore de sa promotion s'il te plaît ! Non, oh, on devrait même organiser une méga fête vraiment grandiose, mais tu connais notre situation financière, on ne peut pas se le permettre. Donc, avec le peu qu'on a, on a voulu organiser un truc pour commémorer ce jour.
Tu sais que depuis l'année dernière, il a été décidé de faire une petite fête pour chaque diplômé (CEP, BEPC, BAC, etc.) pour que le jour ne passe pas inaperçu. Donc voilà quoi !!

- Vraiment merci Ma Carole, Merci pour tout.

Je lui fais un câlin. Et je regarde ma famille. Cette famille qui me supporte depuis 3 ans déjà.
Une semaine après l'obtention de mon bac à Franceville, je suis montée sur Libreville afin de postuler pour une bourse d'études à l'étranger. Mais malheureusement, ça n'a pas marché. Et pourtant, j'avais eu 13 de moyenne, j'avais 19 ans, classé parmi 5 premiers de ma province, en gros, je respectais leurs critères, mais en vain. J'ai décidé de passer les concours dans les écoles, j'ai tout échoué. Et ma famille n'avait pas les moyens pour me mettre dans une école privée. Juste un peu, je tombais en dépression. Je ne me voyais plus intelligente. Mon estime de soi avait vraiment baissé. Dieu merci (une manière de parler quoi) Yowane était là, lui aussi, il venait d'obtenir son bac, il vivait la même situation que moi, mais lui au contraire semblait contrôler la situation. Il passait son temps à me réconforter, et me dire que ça allait passer avec le temps. Ce sont ces moments qui nous ont rapprochés. Je me sentais moins seule. En septembre, nous avons décidé d'aller nous inscrire à l'UOB, moi en sciences économiques, et lui en lettres modernes. Pour lui, tout allait bien, car c'est ce qu'il voulait faire, mais moi au début, c'était chaud, j'avais du mal à suivre, mais avec le temps, je me suis adaptée.

Deux mois plus tard, j'avais appris qu'on avait accordé la bourse à certains bacheliers ayant obtenu 10 à peine. Sans blague quoi !! J'avais une rage en moi là hein, mais qui suis-je dans ce pays rempli de corruption. Un pays où il faut avoir un parent haut placé pour jouir de certains avantages. En-tout-cas.

Yowane fut mon ange gardien à ce moment. Je lui serai reconnaissante toute ma vie. Car sans lui, je ne serai pas la diplômée que je suis aujourd'hui. Je l'aime tant.

Ils s'approchent chacun à son tour pour me faire un câlin et me chuchotent un <<Félicitations !! >> et moi, je réponds <<merci !!>>. Quand cela fini, je me retourne donc pour parler à Yowane, mais il n'est plus là. Je le cherche des yeux. Mais je ne le vois pas. Lui aussi à peine, nous sommes arrivés, il a disparu. Il est parti où bon sang ! Il a des comptes à me rendre. J'aperçois Tonton Grégoire, je me dirige vers lui pour me renseigner, peut-être, il sait où Yowane se cache.

- Tonton Greg, vous n'avez pas vu Yowane ?

Tonton Grégoire -  Non ma fille! Mais demande à Andréa, elle parlait avec lui tout à l'heure.

Je soupire. Il fallait que ça tombe sur elle. Mais bon, c'est pour Yowane alias le traite. Je me dirige vers elle. Elle est de dos. Je la tapote dans le dos.

- Andrea

Elle se retourne !!

Andrea - *Agacée* quoi ??

Mah !! Ça commence bien hein.

- On se calme ! D'un, tu me réponds bien et baisses d'un ton. De deux, je ne suis pas ta camarade, nous n'avons pas le même âge.

Tchuips !! Je la dévisage.

Andrea -  *mepris * qu'est-ce que tu veux ?

Elle me dévisage à son tour.

Je rêve ou elle vient de me dévisager. C'est bon, elle m'a cherché, je m'apprête à lui coller une. Mais Ma Carole nous interrompt. Chanceuse la petite.

Ma Carole - qu'est-ce qui se passe ici ? Je vous observe depuis là. Trésor, c'est toi la plus grande vas-y, je t'écoute.

Andrea - mais maman, elle peut mentir, tu sais ça nn ?

Elle m'énerve.

Ma Carole - Andrea tait toi !! Laisse ta grande sœur parler. Je t'écoute Trésor.

Je lui raconte tout depuis le début. Sans rien oublier. Andrea, fait de même. Mais elle ajoute certaines choses. Père Éternel, elle ment comme elle respire. Mais ma Carole détecte ça rapidement. Je le sens dans son regard. Je me sens rassurée.

Ma Carole - Andrea, après analyse des deux versions, tu es en tort. Alors présente des excuses à ta grande sœur, et maintenant.

Andrea - mais maman !

Ma Carole - *énervée* fais le maintenant, je m'impatiente là. Sinon je vais m'occuper de ton cas. Et baisse moi, tes gros yeux-là vite.

Quand ma Carole parle comme ça, c'est qu'elle est vraiment énervée. Andrea ne voit pas ça, elle hésite toujours à me présenter ses excuses. Tant pis pour elle. Une bonne correction lui ferait du bien.
Mais bon, pas à mon jour quand même. J'interviens donc.

Trésor - Ma Carole, si elle ne veut pas s'excuser, ce n'est pas grave. Il ne faut pas forcer. Moi aussi, je déteste ça. Donc je peux la comprendre.

   Conscience - Tu es trop gentille aujourd'hui hein.

Bah, c'est mon jour de gloire quoi, je ne veux pas le gâcher à cause d'un enfant insupportable.

Elle me regarde, et me dévisage encore. Qu'est-ce qui me retient Seigneur ? Ah ! Oui, c'est mon jour de gloire. Je ne dois pas faire aucune bêtise. Elle a de la chance aujourd'hui hein. Sinon ...





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Amour imméritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant