Sanzu : Sans corps ni âme

Chapitre 15

Là on va vraiment fermer nos gueules.

Merci l'accueil si on a même plus le droit de parler un peu. En plus ce que je viens de remarquer c'est que la plus part des prisonniers ont deux points rouges d'un côté du cou. Je crois que moi aussi je vais y avoir droit. Et vu les cries qu'on peut entendre ça ne doit pas être très agréable. Donc j'en déduis qu'ils sont tasés. Ouais parce que impossible de dormir entre les cris de certains, et le bruit quand on leur met une décharge. Et Anna m'a tout expliqué de ce qui a changé. Mais bon, comme tout le monde je poiraute dans ma cellule. Et puis même s'il n'y aurait pas toutes ces choses nouvelles je serai quand même ici vu mon cas. Je vous passe les détails de la journée puisque qu'il y a eu une baston avec les gardes, 5 patients contre la majorité des gardes, on sait déjà qui est ce qui a gagner. En plus elle a commencé juste à côté de moi quand on m'a laissé aller à la douche. Super j'ai bien crus que j'allais tous me prendre dans la gueule mais je me suis échappé. Enfin, dans ma cellule sinon je saurai en train de courir ma vie pour leurs échappés. 

-Tu sais de quoi ça à commencer la baston Sanzu ?

-Eumh... Des patients qui se rebellés. Et j'ai bien cru que j'allais y passer, même pas à 2 mètres de moi.

-J'aurai bien voulu te voir te faire défoncer pour rien, au moins ça aurait été drôle.

-Merci la pitié envers moi, je vais t'y envoyer dans le tas tu vas voir si tu vas faire le malin bien longtemps.

-Moi aussi j'aimerai bien t'y voir.

-Ca risque pas, je cherche pas la merde tout ce que je veux c'est sortir donc je suis bien aimable pour une fois et je fais tout ce qu'ils me demandent.

Aimable, même en l'étant ils te font du mal. J'ai même fermé ma bouche mais sa leurs suffit pas. Ils tasent tout le monde par plaisir de les voir souffrir. Mais moi j'ai tellement souffert que je ne ressens presque pas la douleur. Entre perdre ma famille et tout ce que j'avais. Je suis brisé, et ils sont en train de me briser encore plus. Tous les jours, routines matinales, quelques bagarres, manger de la bouillasse, au moins ils nous nourrissent, et parfois ils prennent des gens au hasard et les torturent pour s'amuser. 

Et cette routine, elle dure depuis 5 ans. Oui, 5 ans que je suis ici, et 5 ans que je n'ai pas revu ma fille. On a le droit à aucune visite. Personne ne sort à moins qu'il soit mort ou dans un état que seul l'hôpital peut soigner mais ils évitent de les y emmenés. Et puis, "cette routine" aujourd'hui, elle allait se briser sans que je le sache.

-Thomas, Thomas t'es toujours là ?

-Je te rassure que oui.

-J'espérai pas que t'allais sortir ou bouger d'ici.

-T'es trop con.

-Je sais, mais à force d'arrêter de parler et de connaitre tout ça, il faut dire que si je te parler pas, j'allais gueuler dans tout le bâtiment.

-Hum...

-Tu penses encore qu'on peut sortir de là ?

-Oui, et alors, il peut toujours y avoir un miracle.

-Ouais le miracle existe pour toi et peut nous faire sortir de ce trou à rat. Ouais ouais je connais ta réplique parce que depuis 5 ans tu fais que dire ça.

-Pfff.

-Thomas, c'est normal que le sol tremble et que j'entende un espèce de bip.

-Arrête de délirer.