Œil Sang - Le sorcier dégustateur de sang

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       Swan entendait des murmures dans son dos de voix qu'il connaissait malheureusement beaucoup trop bien. Il souffla, déconcentré par l'odeur d'une des personnes qui l'espionnait, alors qu'il tentait de trouver un moyen de quitter l'école et c'était donc mis à lire l'histoire de Poudlard, espérant trouver une idée. Il entendit un petit cri, puis des gloussements de deux filles qui n'avaient pour seul lien, lui. Sans lui, il était sûr que jamais une demi-velane aurait été amie avec une fille au look chelou et à la langue acerbe, et encore moins avec un loup-garou peureux et pleurnichard. Il se retourna vivement et vit une tête crépue, et deux têtes brunes disparaître derrière un rayon de la bibliothèque. Au moins, ils s'étaient tu. Il reprit sa lecture, plus intéressé par les passages sur son fondateur et sa maison que par tout le reste. Voilà que en plus, il commençait à aimer l'histoire... Cette école le changeait beaucoup trop. Il soupira et pensa à sa petite vie de vampire, cocooné par un vampire puissant et chouchouté par une vampire moqueuse. Ça lui manquait beaucoup et le temps semblait défiler bien moins vite depuis qu'il désirait aller voir le fabricant de baguette et rentrer vite à la maison.

À nouveau il eut des chuchotements dans son dos et cette fois il tendit l'oreille, n'aimant pas que l'on parle de lui sans savoir de quoi cela retournait.

—... un devoir ? Impi.. Swan ne fait pas ses devoirs et encore moins ceux d'histoire, dit Rosemonde.

— Peut-être qu'il a enfin compris que c'était important d'étudier avec sérieux, dit naïvement Lola.

— Votre optimise fait peur à voir, grogna la Gryffondor.

— Ton pessimisme est... bien triste, répliqua Impi. Et au fait... Pourquoi on ne va pas lui demander directement ce qu'il fabrique ?

— Parce que je ne veux pas l'entendre se plaindre et me reprocher encore d'avoir fait quelque chose.

— Vous pouvez pas faire la paix ? Suggéra Lola. Dis lui encore que tu es désolée plusieurs fois et d'affilée et je suis sûr qu'il finira par te pardonner.

— Je lui ai dit déjà cent fois, gémit Rosemonde.

Swan se redressa. Elle lui avait exactement demandé pardon soixante-dix-sept fois depuis le mois de janvier. Elle était encore loin des cent. C'était un terrible mensonge d'après lui et seulement lui avait en plus le droit de mentir aussi ouvertement. Il se leva, ferma le grimoire qui ne l'avançait pas plus que ça et alla le ranger, puis se glissa silencieux dans l'allée et tourna juste avant derrière une étagère, avant que les trois autres basculent leurs têtes pour l'espionner, très mal.

— Vous êtes exaspérant, dit-il dans leur dos.

Jamais, Swan aurait pu penser que Impi allait pousser un cri si aigüe, attirant alors les fourbes de Mme Pince. Ils se retrouvèrent rapidement devant les portes de la bibliothèque.

— Bravo ! S'exclama Swan. Pour une fois que j'étais content d'avoir une bibliothèque !

— Désolé, murmura Impi. Mais... tu m'as... surpris...

— Louveteau de pacotille, grogna Swan.

— Sinon... pourquoi lis tu maintenant ? Demanda Impi. Rosemonde pense que tu cherches des idées pour la tuer sans que tu te fasses attraper ni par des vampires ni par des sorciers. Mais je n'y crois pas, moi.

— Si je trouve le monstre de Serpentard, je penserais à l'utiliser pour ça, répondit Swan très sérieux. C'est une excellente idée, Impi. Tu es peut-être le moins pire des trois.

— Merci, grogna Rosemonde.

— Ouais, merci ! Dit Impi avec un sourire. Enfin...

Il rougi en regardant les deux filles.