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Swan observait le petit mot de Snape l'invitant à se rendre dans le hall pour rejoindre Mr Rusard. Pendant un moment, il ne sut pas qui c'était et puis, il se rappela que c'était le nom du concierge, le fou amoureux des chats, un peu bizarre.

— Comme si j'avais entraîné Sacha à attaquer le chat d'un enfant de sorcier sans pouvoir ? Alors qu'il n'a pas renié son monde... non mais vraiment ! C'est un scandale ! Après cette punition, il faudra faire le Basilic, juste pour s'assurer que tu ne risques rien. Il faudra un crapaud.

— A-arrête, murmura Swan en posant sa main sur son front. Pas... pas ici...

— Swan ? S'inquiéta immédiatement Impi. Ça va ? Tu nous inquiète !

Swan soupira. Il savait qu'il ne devait en parler à personne et surtout pas à Impi qui ne savait pas se taire quand il le fallait, et en même temps, il voulait se confier à quelqu'un. Il pensa alors à sa mère et à Drogo.

— Ça va, dit-il la gorge nouée avec une image de Drogo enchaîné dans un tombeau à l'esprit. Je... Je suis juste un peu fatigué.

— Tu es sûr que ce n'est que ça ? Demanda Lola. Parfois... on a l'impression que tu parles avec quelqu'un d'invisible...

Swan souffla, en voulant d'un coup à Lola d'être aussi observatrice et bien trop intelligente.

— Je l'aime bien, elle, dit alors Salazar.

Swan gémit alors et plongea sa tête entre ses bras. Il entendit quelqu'un se lever mais il ne bougea pas, épuisé dès le matin, avant même la première heure de cours.

— Sulich, venez.

La voix de Snape le fit légèrement frissonner. Il s'en voulait de l'avoir mordu, même si son sang avait été très bon. Il avait aussi très peur que sa mère l'apprenne et doive le punir en conséquences.

— Sulich, répéta Snape. Debout.

Swan se redressa et fit un sourire, espérant que ça suffisait pour qu'on le laisse tranquille. Sauf que Snape ne le laisserait pas tranquille jusqu'à qu'il obéisse. Il quitta la table, fit une tête de condamné puis suivit son directeur de maison jusqu'à l'infirmerie.

— Restez ici, dit Snape en montrant un lit.

Swan attendit et tourna la tête vers le bureau de l'infirmière en sentant une bonne odeur de sang, mais surtout celle de son directeur de maison. Ce dernier revint alors avec un petit verre et Swan rougit un peu.

— Merci, dit-il à voix basse.

— Je vous en pris, grommela Snape. J'ai cru comprendre que vous aviez apprécié mon sang...

— Heu... oui...

Snape poussa un soupir.

— Heureusement que je ne suis pas devenu un vampire, dit-il. Ça aurait été embêtant, autant pour vous que pour moi. Par contre, Sulich... le directeur ne pourra pas indéfiniment vous protéger. Le père de Draco Malfoy souhaite que vous soyez puni pour avoir attaqué son fils. Pour le moment le ministère n'a encore rien fait, mais à la prochaine erreur, vous risquez pire qu'un renvoi de Poudlard, vous...

— Ah... ah bon ? Il y a... pire ?

Snape s'assit alors à côté de son élève, l'air grave.

— Oui, Swan, dit-il. Azkaban.

— C'est quoi ?

— Une... La prison, dit Snape. Et pour un vampire la cellule n'est absolument pas confortable, et surtout en plein cœur de la cour, où il peut y avoir de temps en temps des rayons de soleil... pas assez pour tuer le vampire, mais assez pour le faire souffrir, en plus des gardiens.

Œil Sang - Le sorcier dégustateur de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant