1. Impulsive

1.3K 76 289
                                    

PDV d'Isis Moretti









Putain de merde, fais chier, fais chier, fais chier !

J'enfilais en vitesse mon pantalon, et courais à travers ma chambre pour récupérer mes converses.

Je jetai un coup d'œil à mon réveil, et l'heure qui s'affichait sur l'écran me fit jurer une nouvelle fois.

Et comme si j'étais pas déjà assez sur les nerfs, la sonnerie de mon téléphone résonna dans toute la pièce telle une cacophonie infernale.

Oh putain je vais VRAIMENT péter un câble !

Je terminai de lacer mes chaussures, et me précipitai vers mon lit d'où provenait les vibrassions de l'appel. Je soulevai la couette, les coussins, et après avoir mis mon lit sans dessus-dessous je trouvai enfin mon putain de portable.

Je décrochai rapidement, et éloignai préalablement l'appareil de mon oreille sachant pertinemment qu'elle allait me gueuler dessus.

PUTAIN ISIS MORETTI JE VAIS T'ÉTRANGLER ! hurla la voix de ma chère et tendre amie.

Prévisible.

Je sais, je sais, je suis encore en retard mais c'est pas la peine DE ME HURLER DESSUS COMME SI ÇA ALLER ME FAIRE ARRIVER PLUS VITE ! criai-je à mon tour.

Tu me dis de pas hurler ? Toi ? dit-elle en ricanant d'un rire mauvais. MAIS C'EST L'HÔPITAL QUI SE FOUT DE LA CHARITÉ !

Nella je t'aime fort tu sais, mais là tu me retardes plus qu'autre chose donc FERME TA GUEULE ET PATIENTE ENCORE DIX MINUTES ! m'écriai-je en lui raccrochant au nez.

Ok meuf elle va te défoncer.

Je rangeai mon téléphone dans la poche arrière de mon jean, avant de récupérer mon sac et sortir de ma chambre. J'allai pour me barrer de chez moi quand la voix de ma sœur résonna à travers le couloir :

Tes clés imbécile, soupira-t-elle en me lançant le trousseau.

Merci sœurette tu gères, dis-je en le rattrapant en vol.

Je sortis en trombe de mon appartement, et j'allai pour prendre l'ascenseur quand mes yeux se posèrent sur les rubans jaunes ainsi que le panneau "en réparation".

Beh voyons comme c'est étonnant !

J'ouvris la porte des escaliers et dévalai les marches telle une furie, manquant à plusieurs reprises de faire un rouler bouler jusqu'en bas. Je sortis en pétard de mon immeuble et me mis à courir à travers les passants qui me dévisageaient.

Je faisais le meilleur sprint de ma vie, mais mes jambes commençaient à fatiguer, alors je ralentissais la cadence. J'étais complètement essoufflée, je reprenais ma respiration et recommençais à marcher rapidement.

Je déambulai dans les rues de Naples, plus précisément dans le quartier Spagnoli qui était réputé pour être mal fréquenté, vive les alcooliques et les drogués.

Je regardai droit devant moi et pressai le pas, histoire de ne croiser le regard d'aucun fou furieux qui aurait eu l'irrépressible envie de m'agresser.

J'entendis siffler plusieurs fois derrière moi, ainsi que diverses propos désobligeants envers ma personne. Mais je ne fis pas attention à ces remarques, étant bien trop habituée à ce genre de comportement, puis de toute manière, j'étais bientôt arrivée à destination alors je n'allai pas me faire chier à répliquer quoique ce soit.

L'ange déchuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant