PDV d'Aslan Vivone
— PUTAIN ISIS COURS !
Les balles fusaient dans la pièce, le son des détonations sifflait et vibrait dans mes tympans. De nombreux corps gisaient sur le sol, laissant leur sang tacher et imprégner le bois à l'origine clair du parquet.
J'avais la tête qui tournait, mon crâne était sur le point d'exploser tant la lourdeur qui chargeait mes tempes était assommante.
Je réfrénais une grimace de douleur, me concentrant uniquement sur sa chevelure auburn et sur son corps qui demeurait statique.
Mes sourcils se froncèrent automatiquement devant l'expression mi éteinte mi apeurée qu'elle arborait.
Elle tourna lentement la tête, et ses iris au couleur du ciel plongèrent dans les miens.
Battement irrégulier.
La partie gauche de son visage était couverte d'éclaboussures de sang, la bouche entrouverte, elle respirait abruptement, semblant chercher à oxygéner ses poumons sans y parvenir.
Je brisai notre contact visuel lorsque mon regard tomba sur la silhouette d'un homme armé juste derrière elle.
Mon sang ne fit qu'un tour, j'attrapai d'un mouvement mécanique mon poignard, et sans un instant d'hésitation, je le lançai en sa direction.
Il fila à toute vitesse, et se planta vivement au milieu de la gorge de l'inconnu qui recula brutalement en arrière. Son dos percuta avec force le mur, alors qu'il relâchait son arme, apportant ses mains à son cou, tandis qu'il suffoquait, crachant du sang.
Il finit par se laisser glisser le long de la paroi, ses yeux tournèrent, et il s'écroula raide mort, entouré par une effusion de son liquide vermeil encore chaud.
Isis ne broncha pas, mais de là où j'étais, je voyais parfaitement bien qu'elle avait de plus en plus de mal à reprendre son souffle.
Je scannai rapidement mon environnement, Eos et Vincenzo étaient proches de la sortie, assurant leurs arrières et neutralisant les quelques hommes encore vifs qui peuplaient ce hall miteux.
Mais j'avais beau disséquer la totalité des recoins que ma position me permettait de voir, il n'était pas là.
Je ne me risquai pas à le chercher plus longtemps du regard, et m'empressai de parcourir les derniers mètres qui me séparaient d'elle.
Toujours statique, je lui attrapai le poignet, et la tirai vers moi. Elle était tellement décontenancée, et perdue qu'elle n'arrivait pas à suivre la cadence à laquelle je la traînais.
Putain.
Je jurai intérieurement, et la pris par la taille, la portant sur mon épaule gauche, et courus vers la sortie.
J'arrivai au niveau d'Eos et Vincenzo qui avait reculé jusqu'à la porte qui menait à l'extérieur.
À peine j'eus fait un pas en dehors de l'immeuble que je la reposai à terre, Vincenzo ne demanda pas son reste, et attrapa vivement sa main.
— Isis t'as intérêt à courir, lui siffla-t-il, alors qu'elle reprenait ses esprits.
Je reconcentrai mon attention sur l'intérieur, et mon regard bascula sur une silhouette qui se matérialisait dans l'escalier.
Ma mâchoire se serra, alors que je fixai cet homme, pourri jusqu'à la moelle, me toiser avec un rictus malsain qui me faisait bouillir.
Coglione.
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L'ange déchu
RomanceIsis Moretti. Une femme à l'allure vengeresse qui semble se foutre de la vie, mais qui sous ses airs de femme forte, cache bien plus de brisures qu'il n'y parait. Elle n'est en vérité qu'une ombre, une ombre qui cherche sans cesse à devenir lumière...