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PDV d'Aslan Vivone
Mes yeux ne voyaient plus qu'elle, plongés dans la pénombre de la chambre, ses iris larmoyants me faisaient face.
Apeurés et désespérés.
Ses lèvres se pinçaient entre elles, alors qu'elle me fixait dans l'attente d'une réponse de ma part.
Mon cœur battait vite, très vite, trop vite. Pour la première fois de ma vie, quelqu'un me demandait de lui promettre la même chose que j'espérai qu'on me donne.
Âme et cœur.
D'une main tremblante, j'encadrai sa mâchoire, caressant la peau douce de sa joue gauche.
Elle est juste comme moi.
— Kalbim senin ve ruhum senin, soufflai-je telle une promesse que je n'enfreindrai jamais.
« Mon cœur est à toi et mon âme est à toi »
Cette phrase était symbolique. Elle était le résultat d'une promesse que personne n'avait le droit de briser.
Que personne ne devait briser.
Elle me l'avait promis. Elle m'avait dit que dès l'instant où l'on me dirait cette phrase, je ne devais plus avoir peur.
Personne ne m'abandonnerait.
Ma grand-mère m'en avait fait la promesse.
Douze-ans plus tôt, Naples, appartement de la grand-mère d'Aslan et Andrea
Assis dans le fond du divan en cuir bleu foncé, la tête en arrière, les yeux posés sur le lustre , je pensais. En ce mois d'août, la chaleur était étouffante dans la ville, si étouffante que ma peau mise à nue par mes vêtements collait au canapé.
Je demeurai seul. Depuis sa mort, je n'arrivai plus à ressentir autre chose que de la peur face à la solitude qui était devenue plus que présente dans ma vie.
Mon quotidien avait été bouleversé par sa perte.
Étant mineurs, j'avais été contraint de quitter mon appartement, le seul endroit qui possédait encore son odeur et les traces de son passage.
Je vivais chez ma grand-mère depuis deux ans maintenant, et même si elle avait tout fait pour que je me sente chez moi, une part de moi n'arrivait pas à adhérer à cette nouvelle vie.
Je voyais souvent Andrea, il passait quasiment tous les deux jours. Je ne savais pas s'il se sentait obligé de venir aussi souvent, ou s'il le faisait juste par envie, mais ça me faisait du bien. Ça me rassurait sur le fait qu'il ne me laissait pas.
J'avais peur qu'il parte lui aussi.
Ma peur de l'abandon était apparue dans les jours qui avaient suivi son décès.
Mes nuits étaient devenues plus courtes, plus éprouvantes, plus sombres. Souvent je me réveillais en sueur au beau milieu de la nuit, tremblant comme une feuille, et suffocant. Son visage apeuré me regardait, me criait que j'étais la cause de son malheur, ce qui décuplait ma culpabilité et mon dégoût envers moi même.
— Aslan ? İyi misin ? demanda doucement sa voix. (Tu vas bien ?)
Je me redressai et son doux visage me fit face.
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L'ange déchu
RomanceIsis Moretti. Une femme à l'allure vengeresse qui semble se foutre de la vie, mais qui sous ses airs de femme forte, cache bien plus de brisures qu'il n'y parait. Elle n'est en vérité qu'une ombre, une ombre qui cherche sans cesse à devenir lumière...