4. Pas qu'un simple tueur

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PDV d'Isis Moretti





J'entrouvrais légèrement mes paupières, me sentant encore embrumée avec en prime, un mal de crâne atroce. J'avais littéralement l'impression qu'on avait passé ma tête dans un mixeur tellement elle grésillait.

Je papillonnais des yeux, essayant de m'adapter à la luminosité plutôt basse de la pièce dans laquelle je me trouvais. Plusieurs flash me revinrent en mémoire, me rappelant que pour changer, je m'étais mise dans une merde monumentale.

Bordel je suis vraiment maudite.

Je me redressai doucement en sentant mes membres engourdis craquer. Ma vision devint de plus en plus nette, et je pus enfin identifier l'endroit dans lequel j'étais.

Et j'étais visiblement dans... une chambre ?

Pour le coup j'étais un peu surprise, je m'attendais à me retrouver dans une cellule humide, coincée dans le sous-sol de ce tueur, les pieds et mains liés.

T'es pas dans un livre espèce d'imbécile.

Je soupirai finalement, en passant la main dans mes cheveux roux, et je sentis une bosse à l'arrière de ma tête.

Il m'a pas ratée le con.

Ils étaient au minimum deux, et la personne qui m'avait assommée n'y était pas allée de main morte. Je me redressai, et le fait que je sois encore habillée avec les mêmes vêtements que la veille, me rassura immédiatement.

T'as peur de quoi au juste ? Avec un corps pareil qui voudrait de toi ?

Je chassais mes mauvaises pensées, en même temps que les paroles de ma mère qui commençaient à se ressasser dans mon esprit, avant de mieux observer les alentours. La chambre était petite, très minimaliste, il n'y avait rien de superflu. Les seuls meubles qui agençaient la pièce, étaient le lit, un bureau et une armoire, autrement dit, que le strict nécessaire.

Je me levai du lit, et un grincement strident accompagna chacun de mes mouvements. Je grimaçais, les lattes devaient vraiment être vieilles pour autant grincer.

Je posai les pieds sur le parquet, et un petit crissement se fit entendre.

Cet apart date du dix-huitième ou c'est comment ?

Je soupirai, j'étais franchement pas sereine.

Logique meuf, tu t'es un peu faite kidnapper mais t'inquiète, ironisa ma conscience.

J'avais regardé autour de moi, mais bien évidemment, je n'avais plus mon téléphone avec moi.

Encore une fois, c'est logique Isis.

Je me dirigeai lentement vers la porte, en essayant de me déplacer avec légèreté, ce qui, n'était pas simple du tout.

Je posai la main sur la poignée, et un léger frisson traversa mon corps lorsque je sentis la froideur du métal contre ma paume bouillante. Je l'abaissai doucement, et ouvris délicatement la porte, qui ne grinça pas à ma grande surprise.

Je passai la tête hors de l'encadrement, et j'étais visiblement dans le couloir du petit hall d'entrée si je me fiais au paillasson posé au pied d'une grosse porte. Elle me faisait d'ailleurs de l'œil, c'était littéralement mon ticket de sortie, mais les voix qui provenaient de la pièce juste à côté me firent légèrement hésiter.

Je tente ?

Au pire il m'arrivera quoi ?

La mort.

L'ange déchuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant