23. Rien ni personne

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PDV d'Aslan Vivone






Boum.

Boum.

Boum.

Les battements de mon cœur résonnaient dans ma cage thoracique jusque dans ma tête, frappant contre mes tempes avec tellement de force que je n'entendais plus rien autour de moi.

Mon regard encore figé sur l'écran de mon portable, une alarme de danger s'alluma soudainement dans mon esprit et je lâchai mon joint, courant jusqu'à l'entrée de l'hôtel.

Je n'étais plus maître de mon corps, tel un automate je fonçais vers la cage d'escalier, montant les marches deux par deux.

Je poussais violemment la lourde porte qui me séparait du couloir du premier étage, et parcourais rapidement ce même corridor pour atteindre notre chambre.

J'attrapai la carte, la passai sur le terminal électronique, et entrai dans la chambre.

Dès que la porte se referma, un silence angoissant prit possession de la pièce. J'avais les poumons en feu et le cœur au bord de la crise cardiaque, mais j'avançai pour atteindre le lit, là où un vide me fit face.

J'entendis de nouveaux la cadence de mon organe vitale faire écho en moi dans un rythme lent, très lent.

La tremblote commençait à me gagner alors que je marchai vers la salle de bain, la respiration lourde.

J'attrapai la poignée, et ouvris la porte. Mon regard se figea, face à la vue de sa chevelure auburn et de ses yeux bleus qui se mêlèrent aux miens.

Elle me regardait en arquant un sourcil, d'un air de dire « t'as vu un fantôme ou quoi ? ». J'avalai la maigre distance qui nous séparait, attrapant son visage en coupe, et l'observant avec minutie, cherchant une anomalie.

Rien.

Qu'est-ce que tu fous ? demanda-t-elle alors que je la relâchais.

Je l'ignorai, analysant la pièce de fond en comble, mais ne voyant rien d'étrange, je retournai dans la chambre. Je regardai sous le lit, dans le placard mural, et tirai les rideaux, observant l'extérieur.

Rien.

Je laissai échapper une plainte de frustration, en m'asseyant sur le lit, le cerveau tournant à plein régime.

Eh Aslan qu'est-ce que t'as à la fin ?! s'exclama Isis qui me fixait, troublée.

Quelqu'un toqua à la porte, et je me redressai vivement, l'adrénaline coulant activement dans mes veines.

Reste derrière moi, lui ordonnai-je en me dirigeant vers la sortie.

Elle poussa un long soupir, mais fit ce que je lui demandai. J'abaissai la poignée, entrouvrant légèrement la porte.

Personne ?

Puis une tête fit son apparition, et je relâchais mon souffle en voyant leurs deux tronches d'abrutis à travers l'embrasure.

Je poussai la porte, les laissant entrer alors qu'ils m'examinaient avec interrogation.

C'est par rapport à tout à l'heure ? me demanda Eos alors que je reprenais place sur le matelas.

Non, mais j'aurai préféré, répondis-je en ricanant nerveusement.

Qu'est-ce que t'as alors ?

Ouais Aslan tu pourrais peut-être nous expliquer non ? reprit Isis qui croisait les bras.

Pour seule réponse, je sortis mon téléphone, et le déverrouillai, puis leur montrais la page SMS.

L'ange déchuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant