9. Aucun retour en arrière possible

620 47 60
                                    

PDV d'Isis Moretti






Cela faisait un peu plus de dix minutes que Nella était arrivée, et cela faisait littéralement cinq minutes qu'elle m'engueulait en me traitant de gamine impulsive, me faisant plus sourire qu'autre chose.

Elle m'a manqué.

Arrête de rire ! Je suis sérieuse ! J'étais dans tous mes états !
s'exclama-elle toujours remontée.

C'est à cause de lui, il m'a piqué mon tel, rejetai-je la faute sur le tueur qui me fusilla du regard.

Oups ?

Mon amie se retourna vers l'intéressé, et la mine défaitiste que tirait Aslan était à mourir de rire.

ALORS C'EST TOI LE CONNARD QUE J'AI EU AU TÉLÉPHONE ! s'écria-t-elle en le pointant du doigt.

Il grimaça, en me lançant une œillade meurtrière et je lui renvoyai un petit clin d'œil purement provocateur.

Percer les tympans des gens c'est ta spécialité ou c'est comment ? demanda Aslan en soupirant.

Monsieur n'est pas du matin à ce que je vois, dit-elle en le regardant de travers.

Parfaitement, alors je vais te demander d'arrêter de gueuler comme une chienne et de la mettre en veilleuse, répliqua-t-il en retournant dans la cuisine.

Note à moi même : si je veux le faire chier, c'est le matin.

Nella affichait une mine outrée, en se tournant vers moi.

Mais c'est ton sosie ma parole, dit-elle d'une voix offusquée.

Tu sais pas à quel point t'as raison.

Bon et si je te présentais ! m'exclamai-je en changeant de sujet.

On aurait peut-être dû commencer par ça, prononça Andrea en se grattant l'arrière de la tête, mal à l'aise.

Andrea je te présente Nella, Nell' je te présente Andrea, dis-je en souriant.

Enchanté, articula Andrea en tendant sa main, anxieux.

Elle l'examina en une fraction de seconde, et lui serra la main, en souriant de toutes ses dents.

Elle l'a vu.

Enchantée Andrea, au faite j'adore ton prénom ! s'écria-t-elle directement en imposant sa lumière.

Nella était très perspicace, elle se souciait d'absolument tout le monde. Elle avait la faculté de percevoir la nervosité chez les gens sans même qu'ils ne parlent, en même temps, fallait dire que j'étais un bon entraînement.

Andrea se décrispa devant la bonne humeur de cette fille qui était un réel petit rayon de soleil.

Elle m'a manqué, elle et sa joie de vivre.

Nella était la touche de couleur qui venait colorer mon monde terne, elle n'avait qu'à sourire pour que mon cœur ne se réchauffe.

Et moi tu me présentes pas ? demanda sa voix cassée, attirant nos trois regards vers lui.

Il apportait une tasse fumante à sa bouche, ses cheveux bruns foncés étaient complètement décoiffés, toujours torse nu, je pouvais prendre le temps de repasser les quelques tatouages qui le parsemaient, avant de remonter mes yeux vers les siens.

Nella je te présente Aslan, alias connard ou Seth, aux choix, répondis-je en souriant.

Elle ricana alors qu'Aslan continuait de me toiser avec cette même expression blasée qu'il arborait dès que quelque chose l'ennuyait.

L'ange déchuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant