10. Une nuit sans lune

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(NDA : dans ce chapitre il y aura deux musiques, la première est celle de la vidéo et le titre de la deuxième sera écrit quand il vous faudra changer, sur ce, bonne lecture 🦋)

PDV d'Aslan Vivone




Assis sur cette chaise en plastique, autour de cette petite table, je regardai d'un œil agacé ce Matteo qui riait avec elle.

Je l'aime pas.

C'était un fait évident. Sa tronche ne me revenait pas du tout. Déjà que j'avais du mal à me retenir de parler à Andrea sur sa nouvelle meilleure amie, j'ai dénommé la deuxième chieuse de service, Nella. J'étais encore plus sur les nerfs de voir ce mec être tactile avec cette gamine rousse.

Il m'énerve.

Tu sais qu'on t'entend ? l'interrompis-je en tentant de me maîtriser.

Le dénommé Matt' tourna la tête vers moi, et me lança un regard perdu auquel je répondis par mon éternel sourire sarcastique.

Je m'appelle Aslan, et lui c'est Andrea, présentation finie, tu peux prendre nos commandes maintenant ? repris-je un tantinet agacé par sa gueule d'abruti.

L'atmosphère descendit d'un octave, rendant l'air plus lourd, et augmentant la tension d'un cran.

Je le regardai droit dans les yeux, créant une situation oppressante, je voyais bien qu'il se sentait mal à l'aise, et je jubilais de le voir s'écraser face à ma prestance.

« Tu n'es pas mauvais Aslan, alors arrête de te comporter comme tel »

Sa voix claire résonna en moi, refrénant immédiatement le rictus mauvais qui devait ourler mes lèvres.

Moon.

Moi je vais prendre un cheeseburger ! s'exclama Andrea, détendant l'ambiance pesante que j'avais imposé.

Mon esprit divaguait, je commençais à sentir un engourdissement dans ma main gauche, et les gouttes de sueur qui s'écoulaient doucement dans ma nuque, ne firent que me confirmer que le manque était de retour.

Je me levai brusquement, ne pensant plus qu'à fumer cette putain de drogue.

Je marchai droit vers la sortie, et à peine avais-je passé le pas de la porte, que je m'empressai d'ouvrir cette petite boîte métallique. J'y récupérai la source de mon apaisement psychique et physique, avant de faire rouler la roulette du briquet afin de griller l'objet de mon addiction.

J'aspirai une première bouffée de cette fumée toxique, qui finalement me représentait bien.

Tu as tord moon, je ne suis qu'une cause perdue.

Mon esprit déjà embrumé par le cannabis, je laissai libre cours à mes pensées de traverser mon cerveau anesthésié.

C'est ce soir.

Je fermai les yeux un instant, me rappelant de son doux visage, et de ses yeux d'un bleu tristement lumineux.

J'ai plein de choses à te raconter moon.

Je soufflai un nuage grisâtre, aussi léger qu'oppressant, il m'apaisait autant qu'il me tuait. J'avais beau le savoir, ça ne m'empêchait pas de me consumer jour après jour.

Je finirai par crever. Et cette fatalité m'effrayait autant qu'elle me semblait libératrice.

Tu es tordu Aslan.

Ouais et t'imagines pas à quel point.

Aslan ?

Je rouvrais mes paupières, et je tombais inéluctablement dans son regard à lui.

L'ange déchuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant