Us Against All Odds (Fr)

à coeur ouvert

'un homme qui choisi de vivre en solitaire, sans jamais se confier à personne, est bien à plaindre'

Nicholas Sparks

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Maya faisait les cents pas dans l'appartement, depuis un bon moment déjà, quand sa femme était entrée. Elle avait le front plissé et semblait se parler à elle même. Elle était tellement dans ses pensées qu'elle n'avait pas entendue l'italienne entrer.
Ce n'est que quand l'OB-GYN avait posé ses affaires sur le comptoir que la blonde était sortie de son état second.

-"bambina ça va?"

-"oui... Il faut qu'on parle"

-"okay..." Fit elle craintive en posant son manteau sur les deux sacs qu'elle avait mis sur le comptoir.

-"on devrait s'asseoir? Ou rester debout? À moins que tu préfères t'asseoir et que je reste debout, ou tu veux qu'on sort? Qu'on en discute au restaurant, ou ici..."

-"je peux commencer par avoir un baiser de la femme de ma vie?" Demanda Carina

Maya ferma les yeux un instant pour se ressaisir : "bien sûr" fit elle en venant vers la brune et en plaçant ses mains sur des joues pour l'embrasser

-"salut toi" fit Carina contre les lèvres de sa femme après le baiser

-"salut"

-"tu m'as manquée" répondit elle en frottant son nez contre le sien

-"toi aussi, tellement" avait alors répondu Maya en posant son front contre celui de sa femme et en fermant les yeux pour faire taire les voix qui allaient à cent à l'heure dans son cerveau, comme toujours d'ailleurs, mais aujourd'hui, elle avait besoin qu'elles se taisent, elle avait besoin de concentration pour le pas perdre de fil de ce qui allait suivre.

-"tu veux qu'on s'asseoit sur le canapé ?" Fit elle d'une voix douce et calme

-"comment tu fais ça?"

-"de?"

-"me calmer comme ça en trois seconde"

-"c'est mon super pouvoir"

-"c'est même sure"

Elles étaient parties s'asseoir sur le canapé.
Elles étaient toutes les deux tournés l'une vers l'autre.
Maya avait récupéré la boîte de mouchoirs et l'avait posée sur le canapé entre elle.

-"ça promet..."

-"je te connais, je préfère prévoir"

-"okay..."

-"par ou commencer... Comme tu l'avais si bien notifiée, mon père était abusif. Le jour où tu m'as abordé au bar je repensais à la fois où j'avais tout fait pour 'regagner' son amour, comme si c'était quelque chose qu'un enfant devait faire avec son parent. J'avais un crush pour cette fille de mon équipe au lycée et j'ai du l'ignorer juste pour rentrer dans les bonnes grâces de mon père.
Mais ce n'était pas la première fois que je faisait quelque chose contre ma volonté, celle là n'était qu'une fois parmis tant d'autre. J'ai gagné ma médaille d'or avec une entorse, celle là tu la connais. Mais je n'avais littéralement aucun ami, c'est probablement pour ça que j'ai couchée avec l'ex de ma meilleure amie, car je ne sais pas comment on dois agir avec ses amis. Je ne dis pas que cela excuse tout ce que j'ai pu faire dans ma vie comme mauvais choix, mais je pense que cela y a contribué.

Il y a une autre fois où il ne m'a pas adressé la parole pendant deux semaines car j'ai chuté lors d'une course. J'étais épuisée, il me levais à cinq heures du matin pour courir, et ce jour là j'avais eu un contrôle, que j'avais révisé quand il avait décidé que je m'étais assez entraînée, j'ai littéralement dormis trois heures ce jour là, et je n'y arrivait pas, c'était une course importante mais pas tant que ça, mes scores étaient tellement en avance que cette course n'était même pas obligatoire pour moi, mais j'étais sa fille trophée, je gagnait toutes les courses, il fallait qu'il montre que j'étais là plus rapide, même si mes points faisaient que j'étais qualifié d'avance. Et j'ai fait cette course malgré que je lui disait que j'étais trop fatiguée... Il m'a dit que je n'aurais pas dû révisé si tard. Comme si j'avais eu le choix... Comme si j'avais pu réviser plus tôt, en tout cas j'ai chuté sur la piste du dix milles mètres, à deux cent mètres de l'arrivée, j'étais en tête et puis plus rien. Il était fou de rage. J'avais les genoux en sang. Il ne m'a même pas amené à l'hôpital savoir si j'avais quoi que ce soit. En tombant je m'étais rattrapée avec mes mains, je m'était cassé le poignet, c'est l'infirmier de l'école qui m'a fait amener à l'hôpital le lundi d'après. Crois le ou non, j'ai couru les compétitions suivantes avec un genre de plâtre, ce n'était pas vraiment un plâtre, nous sommes aller à SOS mains et mon père à été prévenu, il nous a rejoint et a demandé une de ces attèle moulé sur la personne. J'avais ça. Tu comprends le plâtre pour l'aérodynamisme ce n'est pas terribles.