Us Against All Odds (Fr)

states penitentiary

'c'est un mal ingrat, vide et sans vie comme un désert. C'est un mal qui vole les cœurs, les âmes et les souvenirs'

Nicholas Sparks

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Cela faisait un peu plus de deux semaines que Maya avait lâché cette bombe 'je dois aller voir Lane en prison'.

Après en avoir parlé à Carina elle avait contacté Diane, elle avait rendez vous avec elle la semaine suivante dans le planning, mais il lui fallait un rendez vous plus tôt, le lendemain, il fallait qu'elle lui parle, qu'elle lui dise la conclusion à laquelle elle était arrivée, comment elle y était arrivée. Qu'elle avait tout dis sur elle à Carina et qu'elle en était sur, voir Lane était la prochaine étape pour qu'elle aille mieux. Pour qu'elle fasse taire ses vieux démons.

D'ailleurs ce soir là, après avoir dit tout cela et que Carina parle à son tour. Elles avaient passé la nuit à continuer de parler. Maya avait raconté d'autres passage de son enfance et de son adolescence, elles avaient même finir par rire de certaines situations. Carina aussi avait raconté sa jeunesse, les crises de son père, les engueulades de ses parents, des histoires avec Andréa et quand elle chantait pour lui le soir, ou des choses à propos de leur mère. Puis elle avait fini par raconter un des souvenirs les plus heureux qu'elle avait eu avec son frère quand ils étaient jeunes, pour détendre l'atmosphère.

Et vers deux heures du matin elle lui avait raconté. Hormis aux enquêteurs, elle n'avait jamais été autant dans le souvenir, autant dans le détail. Et elle avait même réussi à pleurer. Pas que cela était l'objectif, mais de voir sa femme aussi atteinte, touchée, attristée par ce qui lui était arrivée, la voir si affecté, elle avait lâché prise à son tour.

Cela avait été le moment le plus honnête de leur deux vie. Elles avaient ouvert des blessures qu'elles n'auraient ouvertes avec personne d'autre. Racontées des moments qui sur le coup n'avait peut-être pas semblé les affecter pour garder la tête froide, mais qui en vrai les avaient détruites un petit plus.

Après avoir raconté cet ultime souvenir, si on peut appeler cela ainsi, Carina avait demandé à Maya de la toucher, de la toucher comme elle seule savait le faire. Elle venait de raconter le passage de sa vie qui lui faisait le plus mal, le plus honte. Et elle ne voulait pas garder en mémoire le jour où sa femme lui avait enfin ouvert son coeur, comme le jour où elles avaient fini leur conversation par ça, ce passage de sa vie.

Elle voulait sentir qu'elle avait le contrôle. Et comparer à ce qu'elle avait vécue, elle avait besoin de se sentir consentante, et avec Maya elle ne s'était jamais senti forcée de faire quoi que ce soit. Oui elle aimait faire l'amour, elle aimait faire l'amour avec sa femme, et elle n'en avait pas honte car on avait voulu, on avait cherché à la descendre plus bas que terre pour le fait d'aimer les femmes. Mais elle n'aimait pas les femmes, elle aimait Maya et elle avait besoin de sentir que sa femme, celle qu'elle aimait plus que l'air qui l'a gardait en vie, n'avait pas une vision différente d'elle.

Elle aimait le sex, beaucoup, elle voulait bien tester de nouvelles choses, et amener une nouvelle dynamique à chaque fois qu'elles le faisaient, Mais ce soir non, ce soir elle avait besoin de sentir qu'elle appartenait à Maya et qu'elle était en sécurité dans les bras de sa capitaine, qu'elle était en sécurité avec cette femme.
Elles avaient fait l'amour, celui qu'elles faisait que dans les grands moment, comme celui où Maya lui avait demandé d'emménager. Ce soir là il n'avait pas été question de rendre folle l'autre, ce soir il avait été question d'elles deux. Elles deux ensemble, ay tout jamais. Alors elles avaient fait l'amour, prenant leur temps, appréciant chaque caresse, chaque gémissement, comprenant ce qu'il se cachait derrière chaque expiration, derrière chaque mouvement de bassin. Cela avait duré un long moment mais après la fin de journée, la soirée et la nuit qu'elles avaient passées, elles avaient toutes les deux eu besoin de ce moment. Un autre moyen de se mettre à complètement à nue.