Chapitre 20:

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Je le suivie sans un bruit. Nous allions comme d'habitude à la table avec les autres personnes de l'escouade.

Petra: Alors c'était comment se premier entraînement ? Ce n'était pas trop dur, le Caporal est souvent exigeant.

[t/p]: J'avoue que je suis assez épuisée de cet effort mais pour l'instant ça va. Je pense qu'il y a plus dur comme entraînement, mais c'est quand même assez physique.

Petra: Tant mieux si tu n'as pas souffert !! Moi les premières fois je n'en pouvais plus, je le suppliais même à genoux pour arrêter cette torture.

Puis ils se mirent à rigoler. Je frôlait un petit sourire minuscule en guise de réponse.

Je mangeais silencieusement et me contenta de goûter à la nourriture qui cela dit en passant n'était pas très bonne.

Une fois le repas terminé, Livai me raccompagna jusqu'à ma chambre.

Livai: Profites en pour prendre une douche et je viendrais te récupérer dans peu de temps, cette après-midi tu vas faire du théorique puisque se matin tu as fait de la pratique.

[t/p]: C'est compris.

Je pris donc une douche et pris de nouvelles affaires.

Après que ma pause soit finit, Livai m'amena dans une salle avec un tableau et une table.

Pendant toute l'après midi, il m'expliqua comment le Bataillon a été créé, puis comment il fallait entretenir le QG. Enfin bref je prenais quand même des notes, mais c'était surtout très ennuyant et inutile pour moi. Il m'apprit aussi comment bien s'occuper des chevaux etc...

Puis, la journée se termina enfin et juste avant de partir de la salle Livai m'interpella.

Livai: Oïe, attends moi, n'oublie pas que tu ne dois pas partir seul.

[t/p]: Pff c'est ridicule cette stupide règle.

Livai: C'est dans le contrat que tu as signé donc contente toi de suivre les règles.

[t/p]: On m'a forcé à le signer ce n'est pas pareil.

Livai: Tu as toujours le choix, donc si tu n'avais pas voulu le signer tu l'aurais fait.

[t/p]: Si vous étiez dans la même situation que moi, vous auriez fait pareil.

Livai: Sauf que moi je suis pas dans la même situation, car je n'ai pas fait ce que tu as fait.

[t/p]: Ah oui pardon, parce que vous, vous n'avez pas été abandonné par votre propre famille, et pendant que moi je mourrais de famine et j'étais obligée de tuer des pauvres personnes pour survivre, vous vous mangiez avec votre famille ! Et moi je me battais pour ma survie.

En disant ça, j'étais vraiment énervée, j'avais les nerfs après lui, après tout le monde. J'en avais marre qu'on me traîne partout comme un animal de compagnie.

Habituellement je joue à la gentil fille fille, j'ouvrais presque jamais ma bouche mais la tout est sortie d'un coup.

Après ma prise de parole, Livai était, lui aussi, énervé, enfin plus qu'énerver je le voyais bouillir, il avait les poings serrés et sa mâchoire c'était contractée, je crois que j'ai poussé sa limite de patience un peu trop loin.

Il s'avança vers moi en furie et m'attrapa par le col et me colla contre un mur, l'impact me fit vibrer chaque parties de mon corps.

Il mis son autre main à mon cou et je me laissais faire et je ne me laissais pas impressionner par son air imposant.

Livai: Écoutes moi bien sale merdeuse, tu connais rien de mon passé, tu sais pas ce que j'ai vécu, tu sais pas ce que j'ai fait pour survivre ou même tout ce que j'ai fait pour avoir une miette de pain dans la journée. Je suis pas ton ami et je le serais jamais. Alors parles moi mieux avant que je te tue de mes propres mains.

Son visage était à quelques centimètres du miens.

Je ne bougeais pas et je ne m'étais même pas mes mains à son bras pour qu'il arrête de m'enfoncer ma gorge. Je me laissais faire telle une poupée. J'avais les sourcils toujours fronçais et je le défiais dans un regard.

Je n'allais pas lâcher mon regard ni même m'excuser ce n'est pas à moi de faire tout ça mais à lui !

[t/p]: Sauf que moi comparé à vous, on me traite comme un animal ici, vous êtes même pas foutu de me laisser une seconde de liberté, vous me surveillez constamment et vous décidez de mon avenir pour moi. Je me suis jamais enfuie de cet endroit même si je déteste au plus au point ses locaux.

J'avais réussi a dire cela d'une traite, alors que je commençais à avoir du mal à respirer car il renforçait sa prise sur mon cou. Je ne bougeais toujours pas, considérant que ça n'allait rien changer à la situation actuelle.

Livai: On te traite comme un animal parce que tu en ai un. Et je me contre-fiche que le QG te plaise ou non, il n'a pas était fait pour ton bonheur personnel. Maintenant tu vas fermer ta bouche ou je te jure que je vais te frapper.

[t/p]: Allez y pour voir.....on verra bien.....qui va craquer.....en premier.

Je suffoquais. L'air commençait sérieusement à manquer mais je n'abandonnais pas pour autant.

Je voyais qu'il était contrarié. Alors, je le défiais encore plus. Je voulais qu'il aille au bout de son énervement. Je savais pas pourquoi mais ça m'amusais, je voulais le pousser au bout.

Mais malheureusement, il n'a même pas était fichu de me frapper.

Il me lâcha d'un coup et je retombais en m'étalant par terre.

Il s'éloigna sans un bruit et reviens subitement donnant un grand coup dans le mur juste à côté de ma tête.

Livai: La prochaine fois, je ne ferais pas exprès de te rater.

Puis il parti et je me contentais de me lever rapidement avant de le suivre puisque je devais me soumettre à ses foutus ordres.

On étaient tous les deux enragés et on essayaient de contrôler notre colère.

Je remarquais qu'il ne prenait pas le chemin pour aller à la cantine.

Je décidais de me taire, et essayer de déduire où nous allions.

Il s'arrêta devant le bureau d'Erwin, il toqua puis rentra, je rentrais à mon tour. Livai se mis au fond de la salle comme à son habitude et en passant devant lui, je lui fit un regard noir et il me le rendis instantanément.

L'ange Maudit ( Livaï x Reader )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant