ambivalence

c'est pas possible

☽

je sais qu'il est absurde de penser ainsi, je m'en excuse.

mais
devrais-je me sentir idiote ? combien sont passés par là ? combien se sont retrouvés acculés ? qu'est-ce que je demande à part
je me culpabilise parfois quand j'y pense, qu'est-ce qui m'a pris pour même y penser ? pourquoi est-ce qu'il fallait que ça m'arrive à moi ? pourquoi pas aimer quelqu'un qui en est digne ?

je m'excuse encore, tu l'es. c'est peut-être moi qui ne suis pas digne d'aimer. c'en est presque de la tyrannie

mon affliction est tyrannique, et de me retourner dans le lit à essayer même de comprendre les pourquoi ?

la distance n'y change rien, c'est qui on est qui pose problème

car d'être qui je suis est déjà un fardeau à porter tous les jours. quand la nuit silencieuse devient froide, et de loin, la lune me regarde narquoise haute hautaine alors que je devais me sentir pathétique.

de parler de toi de dire que toi m'occupes l'esprit du matin au soir cette plaisante nocuité ou nocif plaisir qu'on éprouve qu'est-ce que ça prouve

je tourne en rond

arrives-tu à entendre ces acclamations au milieu de la nuit, d'un insomniaque qui vient d'assister à l'accouchement de la lune, la naissance des étoiles, a vu ta chair s'enrouler autour de tes os, un trou noir se créer au milieu de ton iris et les premiers poils pousser sur ton crâne luisant ? c'est stupide.

devrais-je m'attendre à quelque chose malgré moi ? le monde semble s'épanouir quand je suis en train de m'étioler, parce que toi toi tu fleuris dans l'esprit où tu n'es pas le bienvenu.

parce que la vie t'envie et toi tu te tiens toujours debout tu joins les deux bouts de l'éternité et l'éphémérité

la poussière des nébuleuses scintillent dans tes yeux vitreux et toi tu ne sers à rien c'est parce que vivre coûte l'espoir que tu consumes et celui qui émane de tes sourires

je tourne en rond

que suis-je censée dire à part le fait que les vagues au milieu des océans se heurtent se dévorent et je vois ton trône, que les gravats flanquent, sur une falaise et du bout des doigts tu caresses les nuages orageux et

je tourne encore en rond

21/02/2022