✹
mon clavier pleure les mots des mélopées que tu ne chanteras plus
parties loin, elles louvoyaient entre tes volutes de fumée
la tête levée au ciel, tes pauvres dents pourries lui souriaient
les yeux injectés de sang, irrités, pleuraient une torture silencieuse
tandis que ta beauté se dégradait à chaque tape donnée à ta cigarette
l'espoir se consumait, tombait en cendres ignées, embrasait les nids
se frottant au plumes innocentes, il crépitait des hurlements ensanglantés
de ton pauvre ami l'oiseau, aujourd'hui calciné
dis-moi
c'est con d'avoir le cœur aussi grand
et c'est méchant d'y séquestrer des gens
je ne veux pas en faire une prison
je crois qu'il est temps de les libérer de mon tréfondsparce qu'au final chacun sera enroulé dans son propre suaire
on ne partagera pas le même cercueil
on ne sera même pas dans le même cimetièren'empêche,
ta place chez moi n'est toujours pas vacante
mais hantée par ton spectre
quand il pose ses yeux creux sur moi
je crois entendre le psithurisme des forêts
le déferlement des vagues
la forte résonnance du vide dans sa coquille
et son crâne fissuré est une carte à trésor
cheminement tracé vers ton cœur
perdu entre les squelettes des vieux soldats qui ont succombé à la tempête de ton indifférenceparce que tu t'en fous de toute façon
19/03/2022 01:43
dernière modif : 24/04/2022 8:55
VOUS LISEZ
ambivalence
Поэзияje ne sais pas quoi dire c'est juste un recueil de poésie, c'est tout ⚠️ trigger warning (lisez les mots-clés)