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Enfant de la nuit
je t'ai eu comme muse
le jour de ton aboulement
quand l'avortement s'oublia
et le premier râle s'entendit
ce soir, les étoiles étaient trop coruscantes pour réaliser mon idiotie
et oh, l'idiot que tu étais
tu paraissais bien blême
affadi dès les premières plombes de ta vie
était-ce ça le prix de la vésanie ?
affolée de tes yeux
le jais de la vieille aminche que j'avais
et je tâtonnais ; fis choir ton cœur
volant en éclats dans les abysses insondables du bonheur
tu étais mon erreur
et tu hurleras mon atrocité au monde
écrasé sous le poids des baisers
saignant d'amour jour matin soir le jour ensuivant un mercredi
intimidée par tes œillades endurcies
je n'aurais su t'aimer comme une maman
si tu ne savais t'aimer comme un garçon
t'esclaffer devant ton miroir
mais quelle ironie
mais quelle vie
hilarante à s'en arracher les mâchoires
une ombre superfétatoire dans un corridor
battant de chiottes
corde de pendarde se tordant au vent
ma source intarissable de joie
de logorrhées insipides et de matins paralysés
quand ta voix me hantait
quand le palpitant brûlait
quand les larmes ne savaient s'exprimer
quand on me reluquait comme un fourchon voûté
et tout ce que je pouvais faire était me gausser
c'est plus facile que de se l'avouer
avouer que quelque chose en moi s'était brisé
mais est-ce qu'ignorer les nausées allait m'empêcher de gerber ?
et en parler ?
mais en parler à qui si ce n'est que pour subir leurs regards sur ma personne
jeune comme une douleur naissante sur la joue
quand la gifle y a atterri en un clin d'œil
tes gifles qui s'amoncellent depuis belle lurette
et ta main qui semble plus torride que mon visage
lever sa main sur sa mère,
mais où sont les bonnes manières ?
ma douceur est peut-être un peu rude
je dus penser plus tôt à l'avortement
je m'en excuse
22/04/2021
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ambivalence
Poesíaje ne sais pas quoi dire c'est juste un recueil de poésie, c'est tout ⚠️ trigger warning (lisez les mots-clés)