Bonsoir

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il n'y a que tes yeux
qui transpirent
en ce soir d'été

le visage fatigué
n'ose affronter un plafond
ennuyeusement immaculé

baissé alors vers des doigts
timidement entrelacés

les paupières se referment
dans un silence étouffé
chatouillent les joues
de leurs cils timorés

une larme maudite
se voit tracer un chemin
et s'ensuit une autre
qui la rejoint

jusqu'au menton
où elles se jettent
sans bruit
sur une clavicule muette

elle gardera le secret
de leur départ vers l'au-delà
vers un prétendu nirvana

et peut-être qu'il n'y aura
que la brise qui le saura
à qui les joues vont confier
quand elle passera embrasser
un duvet dévoré par la culpabilité

22:17
17/07/2022
réécriture 19/08/2022 22:30

ambivalenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant