frr c dur

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qui tu es toi
ce que t'es
que veux-tu
es-tu qui tu voulais
tu voulais de toi
on voulait de toi
toi
que t'était-il arrivé
bien plus qu'un malheur
malédiction sous la peau
qui gratte et tu grattes
au sang le corps
le corps démange c'est ça
si jeunes et stupide moi
et puis toi tu n'étais
que souffrant l'enfant
que tu voulais
tu ne veux de toi
tu veux
tu le veux mais
mon esprit accablé
d'images de mots
que tu as dits toi
si jeune et puis
stupide moi si jeune
ne comprenais pas
tes allusions
je t'accuse de meurtre
d'un enfant dont
ils voulaient mais
voulais-je même de l'un de nous deux
je voulais vivre une vie
me servir de mes sens qui rouillent
si jeune car je ne vois qu'à travers
des organes souffrants
– le palpitant et
une demi-cervelle –
mes mains tremblantes et
les yeux révulsés
je ne sais parler mais alors
parler de toi est une corvée
les mots ne sortiront jamais
tu mourras là ici sous cette peau
irritée et puis moi je ne gratte pas
parce que
j'ai appris à dessiner
je dessine si bien je dessine
des arabesques et fleurs en vase
ton prénom
un oiseau aptère
si proche de moi mais jamais assez
pour l'attraper
toi, tu n'as rien d'une erreur
l'absence de cambrures
n'a rien d'une erreur
toi tu grandis tu pousses
un arbre
tu pousses et
et
...
mon dieu
si dur était-il d'en parler
enfourcher quand je suis là
je me vois incapable de
mettre des mots sur ce que je ressens
quand il s'agit de toi
et puis il y a les autres
mais toi
tu n'as rien d'une erreur
et j'ai le cerveau dérangé
qui démange
qu'est-ce que t'es
tu es quoi
mais tu es ce que tu aimes
ce que tu fais
ce qui te fait sourire
et
la vie que tu vis
tu es ce que tu vis
alors tu l'es
l'es-tu ?

c'est ainsi que je demeure
indécise face aux choix
que je dois respecter.

08/02/08 17:34

ambivalenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant