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si beau le soleil coupé en petits morceaux sur la couette. le verre de la fenêtre si triste. invisible. les yeux ronds englobent le globe d'un regard distrait. la terre vive reprend ses couleurs. un vert un jaune et des coquelicots çà et là. en voici un énième jour de beau, que je ne puis voir, de là où je suis.
mais de là où je suis,
les bruits étouffés,
des enfants autrefois criaient,
le ventre tordu d'anxiété
les nausées et maux de tête
inexpliquésun bout de verre cassé
que j'ai trouvé à mes pieds
que j'ai gardé
parce que
...
sait-on jamais ?
alorsle chat indécis se met sur mon giron. poitrine. giron. poitrine. giron. s'en va mais laisse derrière lui des griffures sur mes mains et bras.
ainsi la vie se plaisait à se répéter
un matin un soir une nuit
les après-midis affadis.à part
la fine peau de mes lèvres
je ne mange rien
le sang qui en coule
le goût de métal sur la langue
qui claque contre le palaisje n'arrive pas à dormir
l'ennui me prend aux tripes
le cerveau est fertile
un matin de printemps étoiléhilarant :
un semblant de souvenir
de toi, de ce que t'étais
mais tu n'es plus là
remplacé d'ailleurspar mes insécurités et ma maladresse. les mots alignés, mes miennes ? les siennes. assez longtemps tournaient dans l'esprit. l'on se pose des questions, l'on nous répond.
si anodine parfois une discussion qui refait tes jours et nuits, une vie entière, mon multivers. tu te racornis un peu plus dans ton coin. mais tu es toujours là.
petites palpitations au cœur
jamais on ne pourra confondre
ces sourires arrachés avec des fleurs
car ce n'est que par mégarde
que l'on s'oublie ainsi figé la nuit
(n'est-ce pas?)ainsi l'on se pose d'autres questions
demeurant sans réponse
suspendues entre les yeux
et entre les phrases qui défilent
je te vois toisoupçon de toi réside en lui
ses mots qu'il sait tourner
de ses doigts aux bouts rougis
il n'a rien de toi pourtant
mais comme hanté par ton spectre
je ne vois que toije suffoquais, manquais d'air ? j'étouffais mes sanglots de deux mains qui tremblaient. il ravivait ce crève-coeur du passé ; il incarnait tes réussites : les échecs de ta vie ensevelie.
la mort te flairait ainsi. à chaque fois que tu clignais, elle s'approchait. elle ne t'a pas pris. elle a pris une partie de moi, si chère m'était la sanité de mon esprit.
et puis le lendemain
pleurer m'effrayait
un si grand abîme
que ton corps
ne suffit à combler
un coeur de martyre
et des gens martyrisés
et encore une fois
sur toi j'écris ce poème
et sur les jours où
j'ai réalisé à quel point
je suis abîméecar les peurs ces peurs que je garde en moi ces souvenirs font naître les vieilles épouvantes d'un amour décédé depuis déjà longtemps mais tu persistes tu sèmes ton malheur chez les autres et ça pousse si haut si grand ombrage mon esprit fragile d'un adulte qui voit le monde à travers ses yeux d'enfant
je pris alors conscience des choses
j'aurais hoqueté de terreur, troublée
devant un bout de verre cassé
qui devant moi gisait
mais bon dieu
à quoi avais-je même pensé ?01/04/2023 16:09
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ambivalence
Poetryje ne sais pas quoi dire c'est juste un recueil de poésie, c'est tout ⚠️ trigger warning (lisez les mots-clés)