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yeux de poissons du noir absolu, du vide de la mort et de la distance qui sépare les soleils, des multivers sur tes ongles et du nez qui a aspiré la pureté de son air, à l'ère des avides de nos jours et de la vie et de toi et de l'amour qui colle entre les doigts, sursuicidités quand ton regard croise les leurs et le sien. les spectres, ceux qui louaient, bouillent d'amertume à ta vue toi, toi disturbant la béatitude de l'au-delà de tes pas, hyalin, devant le monde entier qu'il s'incline devant toi, qu'on ne remarque que quelque chose cloche en toi, et toi, hyalin, tu avances le regard droit qui hausse mais ne baisse pas. l'insouciance scintille dans tes iris et les phosphènes qui l'empêchent de dormir la nuit. tu ne le sais pas encore, mais sous ses paupières, des comètes retracent les traits de ton visage et la rondeur de la lune. toi, toi grand tu dépasses les arbres et le soleil jaloux de ses joues plus chaudes que l'été caniculaire, les yeux pleurent tes sourires savoureux et tes rires qui, à chaque expiration saccadée, trinquent comme des verres cristallins. belles petites lèvres étirées, de l'incarnat et du vermeil sur le bout du nez et des doigts. quelque chose laisse cependant perplexe quant à la forme des ondes que ton cœur renvoie, mais ce n'est que la maladie qui ronge et se range entre tes artères que la vie abîme hélas dès son aube. n'est-ce pas assez clair que tout se voit se voile derrière tes verres embués et tes narines palpitent tes yeux s'inondent je m'égare, mais la voilà, assise sous le citronnier, les mains gentiment posées sur le giron. la vie lui fait pousser des couronnes de misères sur la tête. la haine que j'éprouve est grandissante et grandiose qu'elle est, posée possédée obsédée par toi qui ne la vois pas qu'elle ne voit pas, dont les passants n'ont cure, que la nature garnit de colombine et de chiure, qu'elle seule ne voit, qui ne voit que toi et que personne d'autre ne voit, qu'on croise toutes les semaines au même endroit, pourtant les gens pourtant la voient, mais elle elle est aveugle et le cœur tente de la guider hors de ce monde si bas. autrefois l'univers se remit en cause sur des présents qu'il envoie mais sans toquer aux portes ni descendre par les cheminées. dieu voulut qu'on ouvrît les yeux et on les ouvrit. qu'as-tu, jeune fille, à cracher sur la vie ainsi ?
19/11/2021 deux heureux matins
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ambivalence
شِعرje ne sais pas quoi dire c'est juste un recueil de poésie, c'est tout ⚠️ trigger warning (lisez les mots-clés)