Chapitre 19 : Le magicien perché dans sa tour

786 35 0
                                    

Vous suivez ce qu'il reste du chemin menant aux portes de la tour, afin de les rejoindre. Une fois arrivés, Gandalf vous dit :

Gandalf : Sylvebarbe et moi avons eu d'intéressantes conversations. Mais avant de nous remettre en route, il me reste une dernière corvée : rendre à Saruman une visite d'adieu. C'est probablement inutile mais il le faut. Ceux d'entre vous qui le souhaitent peuvent venir avec moi, mais prenez garde ! Pas de plaisanteries, ce n'est pas le moment.

Après un regard appuyé sur Pippin, il se retourne et se dirige vers le pied d'Orthanc. Tous le suivent, et Gimli te glisse tout bas :

Gimli : J'ai hâte de découvrir si il ressemble vraiment à Gandalf...

En bas de la tour, Gandalf se met à appeler :

Gandalf : Saruman ! Saruman ! Montrez vous Saruman !

Les appels restent quelques instants sans réponses, puis les volets au dessus de la grande entrée s'ouvrent à la volée, et quelqu'un demande :

??? : Qui est là ? Que voulez vous ?

Tu sens le roi tressaillir à l'écoute de la voix.

Gandalf : Va chercher Saruman, puisque te voilà son valet de pied, Grima Langue de Serpent ! Et ne nous fait pas perdre notre temps !

La fenêtre se referme, et vous attendez. Puis, une voix s'élève de la tour. Elle est douce, mélodieuse et envoutante, mais aussi puissante et inflexible.

Saruman : Pourquoi venir troubler mon repos ? Ne puis-je avoir un seul moment de paix, de nuit comme de jour ?

Vous levez les yeux, et apercevez le magicien perché sur le pinacle de sa tour. Il est grand, a le front haut et des yeux noirs et profond. Tu penses qu'il a sans doute amplifié sa voix avec sa magie, car Langue de Serpent, lui, aurait dû crier de toute ses forces pour se faire entendre.

Gimli (marmonnant) : Semblable et dissemblable à la fois...

Saruman : Mais il y a au moins ici deux personnes dont je connaît le nom... Gandalf...

Il lui lance un regard dédaigneux.

Saruman : ... et Théoden, Seigneur de la Marche ! Pourquoi n'êtes vous pas venu plus tôt en ami ? Je suis le seul à pouvoir vous aider à vous sauver de la ruine, maintenant.

Un long silence accueille ses paroles, puis Gimli s'exclame :

Gimli : Il essaye de nous ensorceler, avec ses paroles tordues ! Tuez le avec vos flèches, Legolas !

Gandalf : Non ! Descendez, Saruman ! Et votre vie sera épargnée !

Saruman : Si je vais descendre ? Je ne suis pas sot ! Je ne vous fait pas confiance.

Gandalf : Si vous descendez parlementer, vous pourrez partir libre.

Saruman : Libre ? Je ne suis pas sûr que ce soit sans conditions...

Gandalf : Parfaitement ! Libre ! Mais vous devrez d'abord me donner les clefs d'Orthanc, ainsi que votre bâton.

Saruman éclate alors d'un rire aigu qui te donne des frisson.

Saruman : Vous comptez me demander également les clés de Barad-Dûr, les couronnes des sept Rois, et les bâtons des cinq magiciens !

Gandalf : Vous êtes fou... Malheureusement, il était encore temps pour vous de tourner le dos au mal, mais vous avez choisi de vous cacher dans la noirceur ! Voyez Saruman ! Je ne suis plus Gandalf le Gris, que vous avez trahis ! Je suis Gandalf le Blanc, qui est revenu de la mort ! Désormais, je vous bannis de l'ordre du Conseil !

Puis, sa voix devient froide et emplie de puissance :

Gandalf : Votre bâton est brisé.

Dans un grand craquement, il vole en éclats dans les mains de Saruman, qui s'éloigne en titubant. Un lourd objet rond tombe alors du haut de la tour, et fracasse les marches de l'entrée sans que la moindre fissure vienne troubler son aspect parfaitement lisse. Pippin se précipite pour le ramasser, mais Gandalf l'interromp :

Gandalf : Mon garçon, je ne vous ai pas demandé d'y toucher, laissez moi faire.

Il descend de son cheval, et ramasse le globe sombre dans un pan de sa cape, prenant soin de ne pas y toucher.

Gandalf : Je pense qu ce n'est pas un objet que Saruman aurait choisi de jeter... Bon, allons nous en.

Vous tournez le dos aux portes d'Orthanc et vous descendez en direction de l'entrée de l'enceinte.

Gandalf : Je vais raconter à Sylvebarbe comment cela c'est passé.

Pippin : Il aura sans doute deviné, non ?

Gandalf : Pas forcément, cela aurait pu se passer complètement différemment si aucun d'entre nous n'avais pris le soin de choisir ses mots...

Toi : Mais il ne vous a quand même pas écouté.

Gandalf : Hélas, oui ! Il aurait pu nous être d'une belle aide s'il s'était repenti !

Le grand Ent vous attendait à l'entrée du tunnel effondré, et le magicien lui résume en quelques mots ce qui s'est passé.

Sylvebarbe : Hou ! Allons donc ! Rien ne sert de nous hâter à sa rencontre. Mais à présent, il faut nous séparer, car Gandalf m'a dit que vous devez partir à la nuit tombée, et le Seigneur de la Marche est impatient de retrouver sa demeure !

Gandalf : Oui, nous devons partir, et tout de suite. Mais je crains de devoir vous enlever deux de vos gardiens...

Sylvebarbe : Ils me manquerons. Nous sommes devenus amis si rapidement, j'ai l'impression d'être devenu un peu hâtif...

Tu entends Merry et Pippin rigoler entre eux derrière toi.

Toi (pensées) : Il doit y avoir une anecdote amusante...

Sylvebarbe : Faites bonne route ! Et si vous avez des nouvelles des Ents-Femmes, faites le moi savoir, et venez vous même si vous le pouvez !

Merry : Nous viendrons !

L'Ent leur sourit amicalement et se tourne vers Gandalf :

Sylvebarbe : Alors, il refuse de partir ? Je me disais bien qu'il ne le ferait pas.

Gandalf : Il a la clef d'Orthanc, mais ne le laissez pas s'échapper.

Sylvebarbe : Certes non ! Les Ents et moi même y veillerons. Saruman ne mettra pas un pied hors de son perchoir sans mon autorisation.

Legolas x reader La dernière quête (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant