22 - épilogue

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Nous y voilà. Une fin qui vous évoquera peut-être is there anybody out there si vous l'avez lue, car j'aime beaucoup les trains. Merci de votre présence jusqu'ici et j'espère que ça vous plaira.  

ᴊᴜɪʟʟᴇᴛ 𝟷𝟿𝟶𝟹

Cher Albus Dumbledore, 

Je n'ai pas eu l'occasion d'échanger avec vous depuis plusieurs années, aussi, je me dois de vous présenter mes condoléances pour votre mère. J'espère que le reste de votre famille et vous-même vous portez bien. 

Je reviens vers vous car Herbert Ashestown, votre ancien professeur de métamorphose, a décidé de prendre sa retraite cette année. Je suis à la recherche d'un remplaçant et j'ai eu vent de votre réussite dans vos études et les diplômes que vous avez décrochés avec succès. Je vous propose alors de reprendre le post. 

Merci d'envoyer une réponse dans les plus brefs délais. Tout absence de retour sera considérée comme un refus. 

Bien à vous. 

P. N. Black

Albus relit la lettre à six reprises pour s'assurer qu'elle est réelle mais il ne faut qu'une lecture à Gellert pour se faire un avis tranché. 

« Tu n'envisage pas d'accepter, rassure moi ? »

Le sourire et le regard pétillant de l'ancien gryffondor ne laisse pas de doute sur sa décision, alors Gellert soupire. 

Il est attablé dans le salon des Dumbledore (il a fallut des années pour le faire entrer mais Aberforth a finit par accepter à condition qu'il ne croise jamais la route d'Arianna). Une infinité de parchemins et de grimoire trainent en face de lui tandis que son conjoint est resté débout, près de la fenêtre, nourrissant le hiboux porteur de nouvelles. 

« Tu as oublié la façon dont il nous as parlé, la dernière fois ? La raison pour laquelle il m'a renvoyé. 

- L'une des raisons, Gellert. Tu étais un élève infréquentable qui prétendait au statut de mage noir. 

- Peut importe ! C'est un abruti homophobe obsédé par la pureté du sang. Il vient de la famille Black

- On ne peut pas lui reprocher de voir les choses d'une certaine façon, vu l'environnement dans lequel il a dut se construire... 

- Il n'y a que les cons pour assimiler ce qu'une éducation leurs dit sans le remettre en question...

- Ce n'est pas le sujet, de toute façon. Trancha Albus. Cet emploi, c'est la chance de ma vie. On ne propose pas ça à n'importe qui ! Les gens se bousculent pour devenir professeur∙e dans l'une des plus grandes écoles de magie du monde ! »

Gellert est toujours loin d'être aussi que son compagnon positif vis-à-vis de Poudlard. En fait il est loin d'être aussi positif que lui en règle générale. Mais il a appris à reconnaitre lorsque qu'il doit laisser son avis de coté. Il joue sa dernière carte :

« Et nous ? 

- Quoi, "nous" ? 

- Je ne te verrai plus. 

- Je reviendrai souvent. » Répond Albus en s'approchant de Gellert et en déposant un baiser sur ses lèvres. 

C'est le moment que choisit Aberforth pour entrer. Il ne fit pas de commentaires mais détourne le regard et pose les courses sur la table - sans aucune considération pour les affaires qui l'envahissent déjà. 

« Black me propose d'enseigner à Poudlard. Annonce Albus en aidant son frère à ranger les provisions à leurs places. Qu'est-ce que tu en penses ? 

- C'est une bonne chose, ça nous permettrait d'avoir des revenues plus élevées que le maigre héritage de maman. Et tu pourrais t'acheter ta propre maison, que ton petit-ami arrête de squatter. »

Gellert ne relève même pas, il fait mine de dessiner quelque chose de la pointe de sa plume. 

« Tu ne m'en voudrait pas de te laisser, alors ? demande soigneusement Albus, qui se dispute peu avec son frère depuis qu'il consacre déjà le plus clair de son temps à apaiser les tensions entre ce dernier et l'homme qu'il aime. 

- Je suis un adulte. coupe Aberforth. Et le seul qui sait m'occuper d'Arianna. 

- Bien. J'écrirai à Black ce soir. »

sᴇᴘᴛᴇᴍʙʀᴇ 𝟷𝟿𝟶𝟹

Le soleil d'été éclaire encore les rues de Londres le matin où ils partent pour King's Cross. Ils se tiennent secrètement la main sous leurs capes, la lâchant aux bruits trop forts, la récupérant dans le silence. Gellert garde un air blasé mais Albus sourit bien assez pour deux. 

Il a non seulement hâte de revoir Poudlard, mais aussi d'y exercer un métier plus attirant que laveur de carreaux ou vendeur de potion. Il danse presque en marchant. 

Un peu de bonheur s'évapore pourtant quand, un fois sur le quai, il se tourne vers Gellert pour un dernier au revoir. 

Le jeune homme lui adresse un sourire. Albus, lui, semble tout juste réaliser à quel point il vas lui manquer. 

« Nous trouverons des loisirs, nous serons occupés. Ça passera vite. » tente-t-il de se rassurer.

Le Poudlard Express n'étant jamais en retard, et Albus se sentant pressé par la foule d'enfant, il se prépare à monter dans le train. 

Il trouve ces aurevoirs trop court, mais, lesquels ne le sont pas ?

Au moment de s'approcher de Gellert pour un dernier baiser, il réalise qu'ils ne peuvent pas faire ça ici, alors il rattrape seulement sa main, joue avec ses doigts et murmure un : « Je t'aime. »

« Moi aussi, je t'aime. »

Puis le train siffle, il court vers l'intérieur. Il s'attriste de lâcher l'autre du regard, mais retrouve la joie d'un enfant en inspirant l'odeur familière du Poulard Express. 

Il aurait put choisir de se déplacer par cheminette ou bien de transplanner puis faire le chemin jusqu'au château, mais il voulait revivre ce voyage. 

Il s'installe dans un compartiment peu fréquenté pour ne pas croiser trop d'étudiant∙es - se souvenir qu'il est de l'autre coté. Cette fois et il regarde la gare s'éloigner, son coeur battant plus vite à l'idée de son retour à Poudlard. 

Il a ce que la plupart des personnes de son temps désirent : une famille à peu près stable, un amour et bientôt, il sera le professeur Dumbledore. 

smalltown boysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant