Tous les jours pendant quinze jours, Marcus et maxime s'entraînaient ensemble dans la montagne de sept à douze heures. Ni l'un, ni l'autre n'était arrivé une fois en retard. Ils arrivaient à communiquer pendant les duels, rire et se lancer des vannes sans franchir les limites de la courtoisie et du respect.
Marcus avait trouvé un moyen de changer sa routine en un entrainement amusant et était toujours étonné de voir combien Maxime y mettait du sien pour son bien. Pendant les pauses, Maxime mettait ses talents d'orateur pour conter à Marcus ses exploits de pécheurs. Les fois où il était tombé sur un poisson chat de deux mètres ou encore les jours ou son équipe et lui avaient failli finir entre les dents des piranhas dans un lac qui se trouvait à dix mille lieux de la land d'Eldeen. Toutes ses aventures passionnaient Marcus et arrivait à les ajouter à son bagage de connaissance des livres qu'il prêtait au demeure d'Algher.
Si cela leur occupait le matin, l'après-midi c'était une toute autre aventure. Explorer les coins et recoins du bourg. De la place publique, en longeant les ruelles du quartier des plaisirs pour finir dans les loges des restaurants qui se trouvait à l'autre bout de la ville. Il arrivait à Marcus d'accompagner et d'attendre dans les salles communes son ami qui, sans qu'un jour ne passe ne manquait à labourer une femme de joie. Cela le rendait célèbre et il était le meilleur payeur de l'année selon les dires des matrones.
Cela ne gênait en rien Marcus qui remplissait son quota. Il n'allait désormais chez Algher que pour prendre et rendre un livre et s'éclipsait aussitôt pour rejoindre son compagnon. De toute sa vie, il avait trouvé un repère et penser à l'idée que dans un futur proche, le navire de Maxime sera fin prêt à larguer les amarres et que de nouveau il se retrouvera seul.
Sous le soleil de midi, Marcus était torse nu avec un sabre en bois à la main luttant contre Maxime. Bien qu'il eut progressé, Diable seul sait combien de fois il avait mordu dans l'herbe à force de se faire retourner par son maitre jusqu'à ce qu'il finisse complètement épuiser. Sa chevelure était décoiffée et son visage en sueur. Lui qui n'avait point aimer un corps athlétique voyait ses muscles prendre un peu de volume, son ventre se redresser et son thorax gonfler un tout petit peu.Chaque fois qu'il embrassait le sol, la main de Maxime était toujours là pour le relever et son rire qui lui rappeler combien il était faible
-D-hahaha ! allez ! un dernier effort mon garçon. Tu dois gagner en endurance.
-Pff ! je me dis que c'est vous qui devez perdre en endurance.
Il sourit et posa son fessier sur l'herbe. Le soleil rejoignait le zénith et Maxime rejoignait le mirador ou étaient gardé leurs effets (le sac au dos de maxime et le livre de marcus) cette fois il en sorti une gourde et une boite emballée de 20cm qu'il donna avec le plus sincère des sourires.
En aucun moment ils n'avaient mangé pendant ou après l'entrainement ce qui surpris Marcus
-Qu'est-ce donc ?
-Ouvre mon garçon.
Marcus l'ouvrit et découvrit un poisson grillé emballé dans une feuille large avec un morceau de pain
-Du poisson ?
-Oui ! du poisson. Quel genre de pécheur serait-je si je ne peux t'offrir un poisson bien qu'étant si loin de chez moi ?
-Je...je ne sais que dire. Merci beaucoup.
-je t'en prie. Mange. Tu as bien travaillé pendant ces deux semaines.
Ils se posèrent et Maxime qui s'allongeait à son habitude, regardait les nuages. Marcus quant à lui se délecter de mordre dans la chair grasse du poisson et son morceau de pain
-Ah ! le temps d'un moment j'aimerais être un aigle royal. Voler au-dessus de toutes les têtes et les regarder de haut. Ma vue si perçante que je verrais même au plus profond des cœurs de chaque être humain.
Marcus s'arrêta un moment pour le regarder et Maxime secoua la tète
-Mange. N'écoute pas les dires d'un homme délirant.
Marcus souriait et à son tour secoua la tête
-Que seront les hommes s'ils ne rêvaient pas ? l'imagination et le désir de rendre un rêve possible c'est ce qui nous fait avancer.
-Di-hahaha ! Tu m'en diras tant. As-tu changé ta façon de penser durant cette courte période ?
-Faut croire.
Maxime se leva et sorti d'une poche de son sac une gourde d'eau dont il but une grande gorgée et la donnait par la suite à Marcus qui se servit et la déposa au sol
-J'en suis ravis. De là ou je viens, partager un repas avec un étranger reviens à dire que l'on devient amis.
Marcus souri et lui donna un morceau de pain avec le dernier morceau de poisson qui lui restait-Alors mange ceci. Ce n'est qu'après que je serai devenu votre ami. Et l'idée me plait bien.
-Di-hahaha ! Alors ça.
L'homme prit le poisson qu'il mangea en une bouchée ainsi que le pain. Les deux partirent dans un éclat grave et la main de Marcus qui se posait sur son épaule
-Ne trainons pas. Nous avons un bourg à explorer, avez-vous oublié ?
Il se précipita pour aller enfiler sa chemise mais ne tarda pas à se rendre compte que maxime n'avait bougé d'un pouce et qu'il restait la regarder le ciel
-Nous avons fini pour aujourd'hui n'est-ce pas ? je vais remettre le bétail a la ferme et nous irons marcher dans la citee. Cela te va ?
Maxime souri et se releva.
-Je pense que tu feras cela seul aujourd'hui. J'ai quelque chose à faire.
-Tu veux dire aujourd'hui ?
Il hocha la tête posa la main sur son pommeau comme à son habitude
-Oui ! aujourd'hui. Nous n'avons qu'à dire que tu as fini ta part et c'est moi qui te doit l'entrainement à venir.
-Hm !
Marcus se sentait un peu triste et sentait que l'heure des adieux était venue mais refusa d'y croire
-Vois-tu Marcus. Tu es un jeune homme plein des ressources. Tu me rappel moi à ton âge. Ne le gâche pas en envoyant paitre les animaux. Prends ta destinée en main mon garçon.
Il fut son rire et Marcus s'éloigna pour aller reprendre son bâton et commencer réorienter le troupeau
-Ce sont des mots d'adieu ?
Demanda-t-il froidement. Il avait peur de la réponse en voyant l'homme s'éloigner vers le sentier qui ramenait au bourg
-Les adieux dans la vie d'un homme n'existent pas. Nous continuerons à nous revoir mon ami.
Maxime le dit en agitant la main et Marcus qui suivait son ombre jusqu'à ce qu'elle disparaisse.
Il resta la, sans bouger pendant quelques temps. « Je le rêverai demain » se dit-il avec un sourire forcé.
L'impression que c'était faux germa dans son esprit et il le chassa aussitôt. Il prit son livre et décida de ramener le troupeau a la ferme
VOUS LISEZ
RÊVERIE : UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PIRATERIE (TOME I)
FantasyQuelque soit les siècles, les hommes ont toujours voulu dompter la mer et les océans. Les uns poussés par le désir de découvrir, d'autres pour rentrer dans l'histoire, l'ambition, la soif d'aventure. Cependant dans cette effervescence d'émotions exi...