CHAPITRE XXIV : LA FIN D'UNE ERE. RESOLUTION

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Marcus crut rêver mais dans l’obscurité la plus totale il revenait à lui. Un mal de crane lui torturait les nerfs. Il ouvrit péniblement les yeux. Regardant de gauche à droite puis en hauteur. Il se rendit compte qu’il était allongé dans une cabine. Il n’y avait rien sur les murs. La couverture était en rouge sang et il s’y sentait au chaud. Une voix l’aida à comprendre. Il était en sécurité et c’était la douce voix de peri
-Te voilà enfin de retour. Nous commencions à perdre espoir, Marcus
Peri était dans un coin à préparer une potion puisqu’elle écrasait quelques feuilles dans un bocal en bois. Marcus ne répondit rien, il regardait à travers les vitres et compris qu’ils étaient dans un navire, c’était la nuit tombante et ils étaient à la mer. Que s’était-il passé ? Il se rappelait de l’attaque foudroyante de la veuve qui l’envoya au tapis. Pour une deuxième fois. Peri se rapprocha de lui. Toucha son front et après lui fit boire la mixture. C’était amer mais il avala sans peine. C’était la deuxième fois qu’elle la lui administrait en moins de quatre jours
-Tu dois reprendre des forces.
-Ou sommes-nous ?fut-il doucement
Peri ne répondit pas de suite. Elle prit une bouffée d’air
-Nous partons pour l’huile d’huitres.
-Pourquoi ? Avons-nous vaincus la veuve ? le capitaine barhak est-il avec nous ?
Elle gardait une nouvelle fois un silence lourd. Marcus perdit patience mais s’avisa de ne pas se fâcher
-Dis-moi tout s’il te plait.
-Mère nous a échappé, Tu combattais contre lui et quand on t’a trouvé tu étais inconscient. Le seul homme présent sur le lieu était l’homme qui avait chargé ses hommes de me protéger. Il possède un sabre élémentaire de feu alors mère ne pouvait pas lutter bien longtemps. Tu sais bien que selon le rapport hiérarchique des éléments ; le feu est supérieur au vent et donc quand ces deux éléments s’affrontent, le vent ne fait qu’amplifier la puissance du feu. Elle s’est enfui mais très affaibli. Il parait qu’elle a été brulée sur la moitié du corps. C’est une bonne nouvelle mais elle reste une menace. Tu as été très brave Marcus. Aucun pirate sans sabre élémentaire n’aurait fait ce que tu as accompli hier. C’était digne d’un capitaine. Elle se pencha et posa un bisou sur la joue de Marcus
Ce dernier souri et perplexe au même moment tellement le geste lui échappait. Il n’avait embrassé quelqu’un qu’a Baybourg et c’était Madhor. Il revit son visage. Cela le rendit nostalgique mais il savait que derrière les éloges de Peri se cachait une grande inquiétude
-Peri…sommes-nous seuls ?Et tu ne m’as pas répondu quant a ce qui concerne le capitaine Barhak.
Elle prit la main de Marcus et le releva
-Allons trouver les autres. Il vaut mieux que ce soit eux qui te le disent.
Marcus obéit. la mixture de péri agissait rapidement. Il s’accrocha a elle et ensemble ils sortirent.
L’air libre lui fit du bien. C’était la nuit et le ciel était rempli d’étoiles. Rien que le bruit de l’eau déchirée par le navire a son passage ne raisonnait. Marcus se senti flatté qu’il ait été soigné dans la cabine du capitaine. Cela signifiait que c’était bel et bien son navire. Le « Peri’s far Quest »
En bas, plusieurs personnes dispersées sur le pont. Il ne voyait pas très bien malgré les lampes allumées a bord. Ils descendirent les marches en laissant le gouvernail. Tous a l’affut des bruits le regardèrent. Ils affichaient un air rassuré et chacun vint lui dire des mots gentils
-Marcus. Que les quatre mers soient louées, tu es en vie. C’était le capitaine Barbon qui lui dit cela. Marcus souri lui aussi. Il était content d’être de retour
Eve, elle lui sourit mais Marcus descella de la tristesse dans ses yeux. Cela gâcha sa joie mais ne tardait pas à raviver sa voix en apercevant Maximus et le vieil homme qui s’accoudait sur le mat du navire. Il lui souri et referma aussitôt les yeux. Ses cheveux bougeaient au gré du vent. Maximus lui tint l’épaule
-Sacrée prestation gamin. Tu t’es montré a la hauteur de mes attentes. Tenir tète a cette vieille sorcière n’est pas donné a tout le monde. Tu en as dans les tripes dis donc.
Il souriait par pure politesse quoi que sa plus grande inquiétude avait été révélée dans les yeux de Peri. Ils avaient échoué a sauver le capitaine
-Merci pour toute cette attention mais avions nous réussit a délivrer le capitaine Barhak ?
Un lourd silence s’abattit sur la petite assemblée. Nul n’osa le lui avouer. Finalement le vieil homme dont il ignorait encore l’identité se détacha du mat et vint vers lui
-Si jusque-là tes compagnons n’ont pas réussi a te dire quoi que ce soit c’est pour la simple et bonne raison que vous avez échoué. N’en déplaise vous avez fait une grande action en vous attaquant a la caserne. Assis toi. Je vais tout te raconter.
Marcus passa les yeux sur chacun d’entre eux. Sentant sa colère bouillir. Il ferma ses points sur ses genoux pendant que le vieil commença son récit avec plusieurs anecdotes a chaque passage
Marcus retint juste qu’en ayant fait face a la veuve il avait réalisé un grand exploit et qu’il y avait déjà quelques soldats de la marine qui regardaient la scène. Apres son agonie, c’est tout le monde qui était venu à son secours. Ce fut Maximus qui le protégea avec la puissance de son sabre en enlevant un mur de feu devant Marcus. Apres le combat se poursuivi avec Barbon, Eve et Maximus qui luttèrent contre la veuve. Une seule attaque la toucha et Maximus le brula presque la moitié du corps. Elle réussit quand même à s’enfuir mais par après ils apprirent que si le lieutenant Darion était absent ainsi que la majorité des soldats de la marine c’est parce qu’à l’aube ils avaient conduit le capitaine Barbon a l’ile d’huitres pour son exécution. Il allait être pendu à l’aube suivante.
En écoutant cela, Marcus palu encore. La brise passa et dans un coin Eve pleurait a chaude larme. Peri a ses côtés. Marcus se senti si mal et pendant la conclusion Maximus déposa dans les mains de Marcus son journal d’origine
-Je l’ai trouvé en cherchant ce qui m’appartenait. Ce journal je te l’ai ramené parce que ça me rappelle celui que l’on avait pris au vieux Algheer.
Marcus le regarda. Cet homme qui semblait moins sérieux avait un regard déterminé que Marcus s’empêcha de sortir d’autres mots qu’un remerciement
-Avons-nous une chance de le sauver ?
Fut Eve en se rapprochant d’eux. Il cherchait le regard de Marcus, honteux l’évita
-La place sera gardée par un millier des gardiens. Nous parlons la d’un capitaine Pirate dont la prime s’élève à plus 50.000 unités. Cela aurait été possible si nous avions du temps. Ces mots, aussi glaciale qu’ils furent étaient dotés de bon sens de la part de Maximus
-Qu’en savez-vous ? fut Eve. Il s’agit de mon père
-Mademoiselle, serez-vous prête à sacrifier cette assemblée pour votre père ? Aucun père et pirate ne souhaiterait cela.
Une nouvelle larme perla de son œil et elle se tourna
-Allez-vous reposer. Demain nous assisterons a la fin d’un homme qui aura fait vibrer la mer.
Barbon fut le premier à se lever et descendit dans la cale. Maximus et le vieil restèrent la. Eve et peri partirent vers une chambre aménagée et Marcus monta a la cabine. En rentrant il sentit le vide que cet espace représentait et son corps lui faisait très mal. Il se courba et s’allongea. Peu de temps après il s’endormi. Redoutant la tragique destinée du capitaine
A l’aube, Tous étaient debout. Ils avaient abandonné le navire sur une cote et rejoignirent la terre ferme dans un aviron. Le soleil n’’osa se pointer et laissa un climat maussade planer sur l’ile. Le port était vide car il s’agissait là d’un évènement démontrant combien le gouvernement punissait sans retenu la piraterie et amener a la potence une racaille de haute renommée décourageait la jeunesse a rejoindre la piraterie. Ils se fondirent dans la masse. La grand place était bondée de monde. Plusieurs édifices autour permirent aux gens de s’installer sur les fenêtres et ainsi profiter du spectacle. Une guillotine et un podium fut monté dans la matinée. Maximus n’avait pas menti sur la présence militaire. Pres de trois cent soldats de la marine étaient présents. De différentes grades et fonctions. Une section des officiers était dressee et puisque Marcus, Peri et Eve étaient postés en face et déguisée en fermiers. Nul ne pouvait se douter de quoi que ce soit. Peri était anxieuse et Eve elle retenait ses larmes. Elle y croyait encore. Elle croyait a un miracle. Puis après un moment le silence régna. Tous avaient les yeux rivés vers la prison d’huile d’huitres qui ne se trouvait qu’a trente ou cinquante mètres de la grand place. L’enseigne qui y régnait était une huitre en bois.
Enfin vint le moment fatidique. L’on sortait le capitaine Barhak. Il était enchainé des mains et des pieds et quatre gaillards portant des cagoules au visage l’accompagnaient. Apres quelques mètres ce fut une pluie des fruits qu’on lançait au capitaine
-A mort le pirate. Va pourrir en enfer sale voleur !
- Pendez-le. C’est tout ce qu’il mérite ce satané pirate.
Barhak avait le visage fatigué, les lèvres déchirées et sa chevelure décoiffée. Il boitait malgré les chaines. Tout portait à croire que cet homme avait été torturé de toutes les manières imaginables. Il n’avait plus qu’un œil ouvert car l’autre était caché derrière sa pupille enflée. Il gardait cependant la tête haute malgre les projectiles et la horde des habitants qui tentait de se rapprocher de lui pour l’arracher la peau.
Ils lui firent monter a l’échafaud et mis à genoux. la tête placée dans la guillotine. Le lieutenant Darion se leva alors. Coifee et portant une tenue d’officier. Il leva la main et toute l’assemblée se tut. Il frappait le plancher de ses bottes en cuir et fut quelques pas autour du capitaine avant de se prononcer
-Aujourd’hui encore nous prouvons notre ferme volonté a vouloir éradiquer ce système des rats de mer. Comme nos prédécesseurs avant nous. Aucune dérogation ne sera accordée a un pirate qui refuse de changer son âme pour servir la land. Cet homme que vous voyez ici a pillé, violé, volé, incendié et commettre tellement d’autres affres que je ne saurai les décrire. Voici donc, conformément aux lois internes de la land Eldeens et de la marine. Moi, le lieutenant Darion, de l’armée maritime et par les pouvoirs qui me sont conférés je vous condamne à mort.
Toute la foule se leva, acclamât et d’autres poussèrent des cris de joie. Ils jubilaient sans savoir que parmi eux se trouvaient plusieurs pirates venus assister à l’évènement puisque les journaux de la land et d’ailleurs avaient rependu la nouvelle sur les quatre mers. Marcus ne détourna pas les yeux. Il savait que ce moment arrivera pour lui un jour ou l’autre. Tous les pirates sur place, mêlés a la foule et aux journalistes regardaient. L’heure n’était plus a la rescousse et va savoir combien étaient prêts a lui venir en aide. Les pirates ne nourrissaient que très peu d’amitié entre eux
-Puisqu’il est permis dans notre législation a tous de s’exprimer, vous avez droit à prononcer vos dernières volontés

Tous les journaux de renommés étaient présents. Les journalistes, tenant une feuille et prêts a tout noter prenaient les meilleures positions. Marcus regardait. Il s’était déjà résolu à vivre l’évènement, tenant la main d’Eve fermement.
Le capitaine Barhak se racla la gorge. Rassembla ses forces et au moment où il s’apprêtait a tenir son discours, les premiers rayons de soleil furent leur apparition. Son visage brilla de nouveau et ainsi il se lança
« Aujourd’hui encore vous traitez les gens qui ont choisi la liberté de racaille mais que savez-vous des choix et de ses causes ? La marine s’immacule de n’avoir aucun sang sur ses mains alors qu’elle est la cause de tous les maux. Aujourd’hui, vous amenez a la potence des gens non pas parce qu’ils ont enfreint vos lois mais parce qu’ils ont refusé de vivre sous votre dictature. Et la piraterie est une hydre. Jamais elle ne cessera. Je vous invite tous a écouter ce que j’ai a dire : une nouvelle ère vient de commencer et l’homme qui la guidera est parmi nous. La rêverie, mot issue des fables et utopie, je peux vous l’affirmer existe bel et bien. Vous ne me croyez pas ? Essayez de la chercher et vous la trouverez. »

Comme l’on pouvait s’y attendre, ces paroles marquèrent toutes les âmes présentes sur le lieu. Marcus fut le premier à être stupéfait. Des murmures entre les gens partagé entre la panique de la venue d’une nouvelle ère de piraterie et les conséquences que cela représentaient. Quand on affirma qu’il avait fini. Darion ordonna qu’on monte la guillotine et ainsi dans un désarroi commun a toute la pègre pirate présente sur les lieux. La tête du capitaine vola. Tranchée nette. Elle tourna plus de trois fois avant de tomber dans le panier. Les pirates présents s’éloignèrent ensuite pour éviter les contrôles de la marine

Arrivé au navire, Eve s’enferma dans la cale et pleura. Chacun restait à méditer sur les mots du capitaine. Barbon regardait l’horizon. Marcus tenait fortement le gouvernail sans savoir où il naviguait. Maximus était assis. La situation ne le concernait guère. Le vieil homme se grattait la barbe et Péri, près de Marcus restait perplexe. Le navire s’éloigna de la cote et les voiles furent descendu pour qu’ils partent loin.
Trois jours après chacun avait pris une décision qui lui concernait. Eve et Barbon décidèrent de rentrer sur la terre natale de Barhak pour aller faire leur deuil. Maximus descendit sur une ile peuplée des marchands. Promettant a Marcus qu’il se devait de punir ses matelots qui l’avaient trahis. Marcus resta avec le vieil homme qui contre toute attente accepta de rester avec Marcus. S’assurant alors d’être son premier membre d’équipage et second. La perspective plut à Peri qui accepta de rester encore avec Marcus le temps qu’il finisse son entrainement aux cotes de son nouveau maitre et second dans l’équipage. Ils allaient se cacher pendant un trimestre et ce n’est qu’après qu’ils reprendront la mer pour trouver l’objet tant convoité par tous les pirates du monde. Cet objet, plutôt ce lieu appelle « LA REVERIE »après avoir dévoré  le journal d’Algheer compris qu’il n’allait pas être aisé d’y poser le sol facilement. Il y avait un schéma à suivre. D’abord il fallait réunir les neufs cartes de la voix qui a leur tour révèleront a l’élu la suite du schéma. Une tache hardie à accomplir puisque jusque-là aucun homme n’avait posé les mains sur une seule d’entre elles.

RÊVERIE : UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PIRATERIE (TOME I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant