CHAPITRE XII: BATAILLE SUR L'ILE

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Une longue série des détonations suivirent, tout le monde se couvrit la tête avec les mains, dans des positions différentes. Marcus était allongé sur la plage, près du capitaine et de son second dont il couvrait de son grand corps. Pendant un instant personne ne bougea pour laisser les boulets des canons soulever le sable sur la plage ou faire tomber quelques arbres aux alentours. La mer était agitée alors Marcus voulant se relever surpris la conversation entre le capitaine et son second
-Vas-tu bien ? fut le capitaine d’une voix pleine d’angoisse. Marcus ne se détourna pas, il feignit ne pas les écouter
-Je vais bien père, Merci à vous de m’avoir protégé. Cette voix là n’avait rien de celle du second Narhak, Marcus crut qu’il s’agissait d’une femme. La révélation le troubla mais il resta dans sa position
-J’en suis rassuré. Fut le capitaine en se relevant. Du bruit de ses mains qui le débarrassait du sable dans lequel il baignait deux secondes avant, Marcus compris qu’il se débarbouillait le corps
-Ecoute moi bien. Prends ceci et va à l’Est de l’ile. Tu sauras quoi faire ensuite pour quitter cet endroit en sécurité.
Un ton d’hésitation surgit de son second
-Et vous, père ?
Marcus se retourna alors. Se remettant sur ses pieds lorsqu’il croisa le regard du capitaine BArhak
-Vous devez partir sur le champ. Fut-il en s’adressant à Marcus, Protégez-vous mutuellement. Tu sais de quoi je parle n’est-ce pas ?
Sans daigner répondre, Marcus compris que tout était lié au journal d’Algheer. Des choses bien plus importantes en étaient liés et de près ou de loin il s’y retrouvait mêlé. Narhak le regarda d’un œil soupçonneux avant de s’engager loin de la plage
-Vas-y. et protège la pour moi. Fut le capitaine avec un regard plein de compassion. Marcus n’avait jamais vu autant d’affection dans les yeux de ce dernier. Il n’avait eu droit qu’à son regard le plus rigoureux pendant qu’il leur donnait quelques leçons sur la piraterie. De l’amour, reconnu Marcus. Le capitaine aimait plus que tout son enfant.
Marcus jeta un dernier regard sur la plage dévastée, les navires étaient à quelques dizaines de mètres et jetaient l’encre. Certains se laissaient tomber à l’eau et venir à la nage. Le navire de la veuve était beaucoup plus grand. Trois fois plus que les autres navires de la marine. Mais ils étaient en grand nombre. Pres d’une dizaine et ceux en retrait étaient au nombre de quatre et ne jetaient point l’encre. Au contraire, ils s’orientaient vers l’est et à l’ouest de l’ile en binôme. Marcus n’en fut rien et de toute façon que pouvait-il faire ? il se lança dans la course, disparaissant derrière les arbres qui cachaient la plage. Il laisse peu à peu le sable qui rendait magnifique la plage et s’accoutuma vite aux herbes. Il courrait à grande vitesse pour rattraper le second Narhak qui n’allait pas à vive allure et attendait que Marcus le rejoigne. Très vite il se retourna vers lui et parla avec le souffle entrecoupé
-Nous devons passer par le camp, sur ordre de père….
-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. A l’heure qu’il est, les ennemis doivent être partout sur l’ile.
Marcus s’appuya alors sur un arbre pour reprendre haleine aussi. Il ne voulait pas retourner au campement. Les pirates de la veuve y seraient et la marine. Est-ce pour lui qu’ils ont envoyé tous ces navires ? il secoua la tête intérieurement. Cela ne pouvait être possible puisque cette ile était un repère des truands et sans le malheur de les croiser, il serait sur l’ile d’huitres à l’heure qu’il est
-C’est un ordre Marcus. Pas une proposition. Le second pris une mine décidée. Elle posa la main sur son fourreau pour intimider Marcus
-Un ordre ? je ne suis même pas un pirate. Vous nous aviez enlevé et fait de nous ce que vous vouliez, maintenant je n’ai pas d’ordres à recevoir de vous. Je vais trouver un moyen de quitter cette ile et de poursuivre ma quête.
Il recula de deux pas. Si le second pensait l’intimider ou se rapprocher il détalerait dans la direction opposée
-Ne sois pas ridicule. Tu es un pirate. Tu as ça dans le sang. Sinon pourquoi le journal a-t-il une note de fin te concernant ?
Le cœur de Marcus revit de nouveau, il ne croyait plus que le journal d’Algheer était encore à portée. Il grinça des dents
-L’avez-vous lu ?
Narhak secoua la tête
-Pas entièrement. Juste quelques notes de fin. Mais le capitaine lui si. Et plusieurs fois qui plus est. Cela étant je ne comprends pas l’intérêt que te porte la veuve. Il se rapprocha de nouveau
-Je n’ai aucune réponse là-dessus aussi. Tout ce que je veux c’est quitter cette ile. Laissez-moi partir.
Il tourna autour de lui sur un rythme théâtral avant de mettre la main sur l’épaule de Marcus
-Le seul moyen d’en sortir c’est d’embarquer sur un navire autorisé à en ressortir, notre navire oui. Je ne te veux aucun mal Marcus. Nous devons aller chercher quelque chose pour le capitaine et nous partirons.
Marcus claqua de langue. Déconcerté mais n’ayant aucun autre choix, il capitula

RÊVERIE : UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PIRATERIE (TOME I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant