CHAPITRE XX : L'AUBE DES CUIRASSEES

6 4 0
                                    

Le vent fut clément à Marcus et a ses compagnons qui arrivèrent dans les sillons de l’ile tant redouté. Le capitaine Barbon leur avait expliqué tout concernant cette ile-là. Non seulement c’était une géol. de la marine ou l’on entreposait les pirates qui seront soit transféré a TARTARES, leur plus grande prison construite dans les profondeurs de la mer. Les prisonniers les plus redoutables ou ceux dont leurs primes dépassaient les 30000 unités. Barhak était de ces gens-là ou encore la prison servait de camps de torture pour arracher aux pirates des secrets ou les cachettes renfermant leurs butins. La marine récupérait alors ces fortunes et l’investissait dans l’armement. Le geôlier était expert en la torture et certains pirates préféraient encore aller à la potence plutôt que de continuer à subir ses méthodes inhumaines. Le lieutenant de la marine DARION en était le garant. Rien que d’y penser, Marcus eut la chair de poule. Il craignait pour la vie de Barhak. Barbon le rassura, affirmant que le capitaine pouvait surpasser tout cela et vu sa renommée il n’irait que sur TARTARES. Pres de Marine central.
A l’aube, le soleil se levait à peine qu’ils aperçurent l’ile au loin. Elle était recouverte d’une forêt et des arbres géantes. Barbon raconta que les gardiens de l’ile étaient imbus d’eux même et qu’ils ne faisaient jamais le gaie. Quel pirate oserait attaquer une caserne marine ?
Marcus retroussa ses manches pendant que tout le monde s’occupait aux préparatifs. Peri se rapprocha de Marcus et s’adressa à lui loin des oreilles de Eve et Barbon
-Nous reussirons, Marcus. Nous réussirons et tu auras la chance de revoir un vieil ami mais garde à l’esprit que la déception aussi aura sa part dans cette journée. Garde la tête froide quoi qu’il arrive
Marcus ne fut aucun commentaire. Il savait que le vieil ami en question était le capitaine Barhak. Quoi qu’ils ne se connussent que très peu. Et d’après tout le temps était relatif. C’est la solidité des liens qui rendent les relations fortes et il comptait sur cet acte de bravoure pour consolider sa réputation. Il pensait désormais à ce que ça faisait d’être capitaine quoi que sans équipage.
Ils jetèrent l’encre dans une grotte située à l’Est de l’ile. Le sombre endroit était connu de Barbon puisqu’il raconta qu’une fois ils s’étaient échappé par là il y a des années après trois jours de torture. La grotte était haute et spacieuse. Une rivière en découlait pour se jeter dans la mer. La rivière traversait l’ile et donc en la remontant ils allaient atterrir directement au cœur de l’ile et chercher le capitaine. Ils longent le canal. Passant aux dessus des rochers. Empruntant un tunnel, rampant dans une voie rocheuse ou les stalactyques en formation leur arrachait presque la peau des genoux. C’était une grotte sombre et ils ne se repéraient qu’à l’aide d’une torche en mèche que Barbon avait allumé. Il marchait en tête. Les deux femmes au milieu et Marcus fermait la voie. Quelques minutes après ce calvaire ils aperçurent le bout du tunnel qui était en fait un conduit ou les gardiens venaient jeter de l’eau sale qui rejoignait Larrivière. L’explication fut trouvée alors à l’odeur nauséabonde qu’ils reniflaient le long du parcours. Tous se coincèrent sur un pilier. Ils étaient en dessous du prison et Barbon ouvrit une porte fermee. Elle grinçait. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été ouverte. Ils se trouvèrent dans un couloir qui avait plusieurs cellules de gauche à droite. Sur chaque mur deux lampes disposées de sorte à éclairer trois cellules chacune. Marcus en compta trois. Barbon se tourna vers lui et lui tendit la torche
-Si nous nous séparons, nous irons plus vite. Marcus, emprunte le couloir de gauche et moi celui de droite. Quant à vous mes dames, restez en retrait ici. Nous vous reprendrons au retour.
Se rendant compte que Eve n’était pas de son avis il poursuit
-C’est pour votre père que nous sommes là. Si par malheur vous aussi vous vous retrouvez entre les mains de la marine, sa peine sera encore plus grande qu’il ne l’est déjà.
Rien n’y fut. Elle sorti sa dague et avança d’un pas
-Je peux le faire seule si vous voulez. Elle se précipita avant qu’on la rejoigne et disparu dans le couloir droit
-Merde alors ! je vais la retrouver. Fut Marcus en voulant passer devant Barbon mais la main de Peri le retint. Elle était froide et alors Barbon se prononça à base voix
-Non ! laisse-m’m’en occuper. Occupe-toi plutôt de l’allé gauche. Il y a deux étages dans cette prison et cela selon l’importance des prisonniers. Le premier niveau est au-dessus de nous. Ici nous sommes au sous-sol. Dans cet étage on y garde que les déchets. Les prisonniers sans importances et qui avec le temps pourrissent et ils s’en débarrassent. Sur le premier niveau ce sont les pirates de renoms comme notre homme. Il est gardé sous haute surveillance surement et a l’étage supérieur se trouve les utilisateurs des élémentaires. Barbon en est un et il est aussi chef d’une confrérie. Cela me confond. Je ne saurai déduire exactement où ils le gardent.
-Il était gardé au premier étage. Je ne connais pas la cellule exacte mais c’est là où nous devons chercher mais je vous préviens si jamais il s’y trouve encore.
-Comment le savez-vous ? Demanda Marcus
-J’ai des dons de scrutations. Eve m’avait demandé de m’en servir. Voilà comment je le sais. Elle se tut après. Barbon fut une mine épuisée et toucha l’épaule de Marcus
-Je te confie la fille, je vais retrouver Eve. Nous nous retrouverons au premier étage.
Et il disparut aussitôt dans le couloir droit. L’allé gauche était peu éclairé et le plafond fuyait d’eau. Des goutes tombants sur le sol. Créant quelques flaques d’eau stagnantes que Marcus et péri prirent soin d’éviter. En Marchant, une forte respiration raisonna dans la pièce du fond. Puis un rire et après des bruits de martellement sur la porte en métal. La personne à l’intérieur cognait plus fort en criant. Il ne disait rien hormis crier plus fort. Marcus et Peri furent alerté et des pas retentirent au bout de la pièce. Des gardiens qui accourent. Il fallait se cacher. Marcus regarda de gauche a droit. Toutes les cellules étaient crochetées de l’extérieur. Il se laissa aller à l’instinct et ouvrit la cellule de l’homme qui criait. Il ouvrit la porte grinçante et prit la main pour se précipiter à l’intérieur. L’homme qui criait se précipita au fond de la cellule. La lumière l’aveuglait et il s’en cacha les yeux. Marcus sorti son sabre de son fourreau et éteignit la torche qu’il tenait dans l’autre main. Le cœur battant. Il se demandait s’il était prêt à tuer un soldat de la marine. Cet acte lui condamnerait. Il resta là. Les pas s’approchèrent, tournèrent en rond puis s’éloignèrent. Un ouf de soulagement échappa à Marcus qui se retourna aussitôt vers le propriétaire de la petite cellule qui sentait le moisi
-Nous devons-nous dépêcher. Marcus prit la main de Peri. Il ne savait pas pourquoi mais cela était devenu un geste instinctif. Il la protégeait comme son bien le plus précieux. C’est alors qu’en foulant les pieds hors de la cellule qu’une voix leur interpella
-Cher bon monsieur, Prenez-moi avec vous et je vous serai utile
La voix était celle d’un homme fatigué, blessé et surtout brisé. En rallumant la torche grâce à une allumette, Marcus se rapprocha de son interlocuteur. Il tremblait de tout son corps. L’homme se cacha le visage avec sa main. N’ayant plus habitude de voir le soleil ni la lumière cela devenait difficile pour lui d’y faire face. Marcus rallongea sa main et toucha son épaule qui tremblait aussi comme une feuille
-Vous êtes un pirate et les mots ne sont pas une garantie pour vous.
Il le dit pour se montrer plein d’assurance mais au fond, Marcus était terrorisé. Et si l’homme lui sautait au cou ? il resta quand même prudent et garda un mètre de distance. Il ne franchissait la barrière posée qu’avec agilité
-Regardez-moi. Je n’ai plus que la peau sur les eaux. Je ne peux faire du mal à une mouche. Ces maudits soldats de la marine ont bien pris soin de me tabasser des jours durant. Sans nourriture a part du pain moisi et de l’eau.
Il toussa péniblement. Ses poumons renvoyaient un bruit spongieux dans sa respiration. Cet homme allait mal. Mais cela était égal à Marcus puisqu’il se préoccupait du sort du capitaine Barbon plus que tout.
-Cela est votre malheur. Chacun d’entre nous porte le sien. Inutile de vous apitoyer.
Des mots froids prononcés par Peri qui arrachèrent un rire rythmé a l’homme couché en boule dans le fond de la cellule
-D-HAHAHA ! en voilà bien une âme de pirate que je vois là. Dites-moi ma jolie. Saviez-vous que la veuve se trouve toujours sur l’ile ?
Il prononça ces mots avec une assurance tel que sa pupille brilla dans les noirs ainsi que ses dents. Peri afficha un air effrayé et Marcus lui était troublé. Le rire lui rappelait quelqu’un et il senti sa colère monter. Il se rapprocha en pointant son épée vers lui
-Ce rire…Maxim ? que diable faites-vous ici ?
Il se redressa et se mit debout. Il avait les fossettes creuses et des rides sur le visage. Un écoulement de sang depuis sa chevelure retenue prisonnier du foulard enroulé autour de sa tete. Marcus n’en crut pas ses yeux. C’était bel et bien Maximus. L’homme qui l’avait entrainé et traité comme un ami. Depuis l’incident de Baybourg et qui avait valu son incarcération pour complicité a la piraterie, il ne l’avait plus revu. Il était en colère mais le visage inexpressif de ce dernier lui envoyait valser dans le doute
-Qui êtes-vous pour oser prononcer mon nom ?
Le ton de l’homme était monté. A croire qu’il avait aussi une colère noire à expulser de ses reins
Marcus se tut un moment. Ne sachant que dire. Il rapprocha la torche de son visage pour qu’il en soit éclairé. Malgré sa colère, il se sentait un peu heureux de l’avoir revu et tous les souvenirs affluèrent. L’entrainement, les ballades a Baybourg, le poisson. Les meilleurs souvenirs qu’il avait de baybourg.
L’homme l’observa de près. Jaugea sa carrure et finalement éclata d’un rire fou. Marcus reconnu ce rire aussitôt et lui rendit un sourire
-D-HAHAH ! Par les barbes du kraken. Que diable faites-vous ici ?
Il se révéla aussitôt sous sa meilleure forme. Il avait comme reprit de la vitamine.il s’empressa dans les bras de Marcus et l’étreignit. Fortement qu’il crut s’étouffer. Marcus notifia que malgré les jours passés loin du soleil et sans nourriture, il était toujours aussi vigoureux. Mais que faisait-il ici ?
-Je vous retourne la question. Fut Marcus en se dégageant. Il remarqua cet éternel sourire innocent qui cachait bien de malice et des mauvaises actions. En fait Maximus était un pirate de grande renommée. Pas comme le capitaine Barbon non, mais il avait aussi un navire, un équipage et selon toute vraisemblance il avait déjà fait le baptême des pirates pour que son navire soit scellé. 
La question de Marcus méritait une réponse de taille alors l’homme fut trois pas vers la porte de sortie avant de s’adosser sur la porte en métal qui sentait la rouille
-Je pense que si je te raconte plus rapidement mon récit, tu n’auras plus une raison de te méfier de moi. Tu ne te trouve pas ici par hasard. Le hasard ne conduit pas à la piraterie. Tu as dû en baver à ta façon aussi. Voici donc ce qui m’était arrivé

RÊVERIE : UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PIRATERIE (TOME I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant