CHAPITRE VII: RATS DE MER(2)

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Le capitaine soupira. Il voyait bien la peur dans leurs yeux, chose qui le découragea

-J’ai pour mission d’assurer la sécurité de vous et de vos biens. Il n’a jamais été question de vous voir combattre.

-Certes ! nous agirons donc de notre propre chef.

Tous acquiescèrent de la tête et le capitaine fut contraint d’accepter

-Très bien ! Séparez-vous en groupe de quatre. Les uns iront au bâtiment inferieur pour prêter mains fortes aux canonniers. Il saura quoi faire de vous. Les autres, pour ceux qui ont une quelconque formation en maniement de sabre, allez-vous équiper et pour les autres, vous suivrez les commandements de mon second.

Les groupes formés, Marcus descendit avec trois autres hommes jusqu’à l’endroit indiqué. Ils étaient près des canons et il fut groupe avec un vieil homme

-Le capitaine m’a envoyé vers vous.

-Pourquoi faire mon garçon ?

Surpris, Marcus tutuba un moment

-Eh bien, pour vous aider à charger les canons.

-Je n’ai pas besoin d’aide jeune homme. J’ai fait ça toute ma vie.

Il souriait doucement et de ses mains lentes, il poussa la tête du canon vers une fenêtre prédestinée

-Soit ! nous sommes tous sur le point de mourir et…

Le navire entier fut secoué et le flanc droit du navire avait été touché par plusieurs canons adverses. Marcus tomba dos contre le canon et plusieurs boulets tombèrent au sol. L’un écrasa le pieds du vieillard qui a défaut de bouger, respirait doucement.

La moitié des canonniers recrutés a l’occasion désertèrent à l’immédiat pour se réfugier dans la soute. Les idées en vague après sa chute, Marcus tenta de relever le vieillard lorsqu’une deuxième vague des canons frappa le navire.

Il failli se renverser et plusieurs trous crées dans les planchers. Marcus observa à travers les trous pour apercevoir le navire ennemi a quelques a moins de vingt mètres. Le vieillard ne faisait plus signe de vie. Il trébucha une nouvelle fois et en se relevant, se saisit d’une épée qui trainait par terre.

Il monta aussitôt vers le pont ou régnait les bruits et éclats entre plusieurs lames qui se frottaient entre elles. Des pirates déferlaient sur le navire grâce à des cordes attachées sur les mats. Ils étaient plus nombreux.

Marcus se figea quand il vu l’homme qui leur servait de chef d’équipe se faire fendre le crane à coup de lame. L’homme tomba à deux mètres de lui. Il laissa presque la lame qu’il avait en main tomber mais se ressaisit aussitôt lorsque le même homme qui avait tué un de ses compagnons se lança contre lui. Tout ce qui lui revenait en tête était le visage de Maxime et les leçons qu’il avait apprises.

L’homme n’avait pas une grande carrure et était moins élancé que Marcus. Il l’attaqua aussitôt. Marcus se défendit et dès que les lames s’entre choquèrent, celle de Marcus se fendit et il tomba au sol. Il désirait tant demander au secours. Hélas ! tout le monde était occupé soit pour tuer, soit pour se défendre. Il jeta les yeux de gauche à droite pour trouver quelque chose.

Le pirate porta un coup en latérale. Marcus se roula au dernier moment pour échapper à la lame qui frappa le plancher. Il ramassa un morceau de bois épais qui l’aida à parer le coup suivant. Le dernier coup allait lui être fatale et au moment de remonter les mains pour descendre la lame sur Marcus. L’homme fut transpercé par une lame fine à double tranchant avant de s’écrouler contre Marcus

-Dans la bataille, l’heure n’est pas à la réflexion !

Le visage qui parlait était celui du capitaine de navire qui lui tendit aussitôt la main. Il avait deux pistolets attachés a sa ceinture et sa lame, longue comme le bras de Marcus et fine comme un rasoir.

Marcus souffla doucement et prit le sabre sans regarder les yeux de son adversaire qui gisait au sol. Il sentait comme une excitation mêlée a la peur monter du plus profond de ses entrailles avant de s’engager dans la bataille. A côté du capitaine il avait envie de faire ses preuves. Il combattit du mieux qu’il put et a deux ou trois autres reprises le capitaine ou son second lui vinrent en aide. Tantôt il se roulait au sol. Esquivait de la gauche.
Mettait le genou au sol pour parer une attaque plus lourde avant de contre attaquer ou de subir. Au bout de quarante minutes il n’en restait plus que huit. Tous encerclés par quelques vingtaines des pirates. Il suait de toute part et saignait du genou ou une lame l’avait touché sans faire une grande entaille. Les pirates préférant attaquer plus prudemment. Marcus sentait que l’heure de sa mort était proche. Mais au moins il était satisfait à l’idée de trépasser après avoir amené quatre pirates avec lui.

RÊVERIE : UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PIRATERIE (TOME I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant