-Marcus, tu dois bien te douter que je ne suis pas un pécheur et marchand de poisson et que je suis bel et bien un pirate n’est-ce pas ?
Marcus hocha la tète
-Alors il serait très important que tu m’écoutes sans jugement car il arrive souvent dans la vie des pirates des affres qui leur pousse à commettre des actes qu’on qualifierait d’inhumain.
Marcus ne s’empêcha de hocher de nouveau la tête puis Marcus parti dans son récit
« Nous étions venu à Baybourg avec une mission spéciale. Alors que nous voguions sur la mer de l’Est, quelques semaines plus tôt un vent des nouvelles nous parvint sur l’existence d’un butin équivalent à la quête de toute une vie de pirate. Une ile. Une ile ou, selon les racontars possèderait l’équivalent de cinquante galions chargés des lingots d’or. Et ce n’est pas tout. Il s’y trouve également une centaine des sabres élémentaires. Assez pour équiper toute une flotte des pirates. Des pierres précieuses et surtout le clou du spectacle. « LE MAGNUS OPPUS » de la piraterie. C’est le trésor ultime. Nul ne sait de quoi il s’agit mais c’était le bien le plus précieux de celui dont, il y a des années était considéré comme le roi des pirates. Il avait imposé sa puissance sur les quatre mers et aurait laissé son butin sur cette ile. D’où la raison de son appellation « LA GRANDE REVERIE »
Décidé, nous commençâmes nos recherches qui aboutirent aussitôt. Un homme avec qui nous avions fait route était jadis dans l’équipage de MAGNUS, le roi des pirates et il possédait un manuscrit puisque c’était lui qui tenait le journal de bord de MAGNUS. Notre venue a Baybourg était dans ce but-là. Vite, nous nous fondâmes dans la populace et menâmes notre enquête. Ce qui me conduit à toi. Je ne te connaissais pas. Tu étais juste là au bon moment et au bon endroit. Après que l’on soit remonté jusqu’à lui et appris qu’il s’appelait ALGHEER désormais. Mon équipage et moi partîmes pour le palais du prince ou séjournait Algheer. J’y étais resté jusqu’au retour de l’équipage. C’est dans ce journal que nous apprîmes alors que le secret des coordonnées qui menaient a l’ile avaient été partagé entre les membres de l’équipage de Magnus l’œil bleue peu de temps avant sa mort à Ghost bay. Dix parchemins furent confiés à ses plus fidèles matelots et le dernier ? Nul ne sait où il se trouve. Certaines rumeurs parlent d’un fils qu’il aurait eu et qui aurait ton âge ou presque mais rien de concret.
Nous retournâmes alors sur la mer. A boire du rhum et à festoyer lorsqu’une incompréhension naquit entre les membres. Les uns préféraient continuer à piller les cotes de Middleland et traitant notre quête de chimère pendant que d’autres étaient de mon côté et prêt à risquer tout pour atteindre cette quête. Hélas ! mes partisans ne furent pas nombreux et ils nous dépossédèrent de nos armes. Laissé sur une ile déserte. Il nous fallut rester trois jours et trois nuits à nous nourrir de ce qui nous tombait sous la main. Escargot. Quelques crabes et des racines. Quand la marine passa par-là, ils nous embarquèrent sans autre forme procès et nous ramenèrent ici.
-D-HAHAHA ! Sacré récit n’est-ce pas ? et n’y voit rien de personnel. Me servir de toi n’était que par pur calcul. Chacun fait ça dans sa vie.
Il se gratta la tête. Marcus fut particulièrement déçu. Il s’était tellement acharné sur le journal d’Algheer au point de prendre des risques qui ont failli lui couter la vie et il apprenait que ce journal n’était rien d’autre qu’un récit qui obligera le détenteur à chercher encore ou sont cachés les anciens membres de l’équipage de MAGNUS. Il soupira. Se tourna vers Peri, dont il avait presque oublié l’existence. Peri lui prit la main
-Nous devons y aller. Déclara-t-il calmement, nous sommes venus trouver quelqu’un.
Aussitôt il quitta à toute hâte la pièce et foula au sol le couloir étroit avec Peri. Maximus n’attendait pas son feu vert et le suivit aussitôt. Ils tournèrent dans la direction convenue avec le capitaine Barbon. Un signal d’alarme retentit dans les murs de la prison. Eve et le capitaine avaient-ils aussi été capturé ? il courrait, montait quelques marches et continuait à chercher
-Sinon, mon garçon. Qui es assez important pour la jeune fille et toi pour que vous vous risquez dans un tel endroit ?
Marcus ignora sa question. Espérant que cela le poussera à une contrainte et qu’il s’en ira mais la réaction fut contraire aux espérances de Marcus. Maximus rigola de plus belle
-Ta résolution me surprend. Te voilà donc devenu pirate hu ! dans la course il se rapprocha de Marcus et renifla du nez
-Voyons. Une odeur d’eau de mer, tes bras ont noirci dû au manque de lotion sur son corps et tes habits portent à croire qu’ils connurent des jours meilleurs. D-HAHA ! bienvenu dans notre monde mon garçon.
Marcus ne dit rien. Voyant que cela n’avançait pas, Maximus s’arrêta
_-Pars devant. Je dois retrouver mes matelots. Je te dois quand même une fière chandelle de m’avoir libéré et je te le rendrai au double.
Marcus acquiesça. Rien ne pouvait effacer sa déception. Il croisa le regard de Peri qui le devança aussitôt dans sa pensée
-Je l’avais vu Marcus…Et le pire reste à venir. Mère est toujours ici. Je peux sentir sa colère.
Mère ? se demanda Marcus. Puis tout lui revint, Peri faisait allusion à la veuve. La peur noua l’estomac de Marcus mais ce dernier décidé a sauver le capitaine quoi qu’il eût perdu la raison de sa venue. Ils marchèrent désormais lentement. Arrivant à l’étage supérieur, Des bruits des pas raisonnèrent dans l’allée et bientôt Marcus et péri se retrouvèrent face à trois hommes. Tous habillés d’un drôle de façon. Des pirates. Il n’y avait parmi eux qu’un seul habillé en gardien. Il semblait que c’était lui qui commandait
-On les tient. Ces intrus.
Tous possédaient des lames de diverses tailles. Pour les deux mal-chaussés, c’était des poignards longs d’un quart de mètre alors que le gardien en uniforme portait une épée de deux fois la taille du poignard.
D’un geste brusque, Marcus posa la main pour empêcher a Peri d’avancer. Il défia du regard ses adversaires qui brulaient aussi des yeux et trépignaient d’impatience. D’un ton décidé il sorti son poignard, profitant de l’ombre dans laquelle il se trouvait, Marcus lança son poignard qui toucha dans le ventre le gardien sur l’épaule. Le but étant de créer la panique en eux. Il remarqua que c’était mission accomplie puisque l’un des pirates recula de deux pas. Il se lança et croisa le fer avec le pirate restant aux aguets tandis que le gardien, saignant s’accoudait au mur pour chercher comment se soigner en grognant
Les sabres croisés, Marcus remarqua qu’il n’était pas costaud et donc balança son poids en avant. Il recula, trébucha et Marcus passa sa lame sur son ventre et son adversaire s’écroula. Le deuxième pirate pris ses jambes à son cou et disparu dans le corridor. Lorsque Marcus arriva au niveau du gardien, il prit son poignard par la manche et l’arracha. Poussant le gardien à gémir de plus belle. Il attendait surement son trépas les yeux fermés lorsque Marcus et Peri passèrent sans le regarder. Ils continuèrent à fouiller les cellules. A la fin, après quelques minutes de fouille sans succès. Ils arrivèrent dans la dernière cellule mais n’y trouvèrent qu’un vieil homme. Torse nu, dont les cotes cherchaient à s’enfuir de son thorax. Il avait une longue barbe, blanche et restait confiné dans un coin malgré la porte laissée ouverte par Marcus et péri
-Que…que cherchez-vous ? Il n’y a rien à voir ici.
Marcus continua à le regarder. Il était vraiment mal au point qu’il eut pitié de lui
-Partiriez-vous d’ici si je vous en offrais l’opportunité ? Il le dit sur un ton salvateur croyant impressionner
-Pour aller où ? Dit le vieil homme sans daigner regarder ses sauveurs
-Nous allons tous quelque part. Vous avez surement une destination dans la tête n’est-ce pas ? je peux vous y aider.
Marcus se rapprocha encore
-Ah ! M’y aider. Pourrez-vous aider tous les détenus de cette forteresse ? ou vous contentez vous juste de quelques bienheureux retrouvés sur votre chemin ?
Marcus ne trouva que dire. C’est vrai qu’il ne se contentait pas d’ouvrir partout. Il criait à gauche ou à droite et rouvrait quelques cellules au hasard. Les libérer tous serait un travail de longue haleine. Il donna sa langue aux chats
-Aider est un poids…un fardeau que l’on s’accorde à soi-même. Un vice. Une perversion. Sinon tout humain avec quatre membres peut, à lui seul se venir en aide
A cela Marcus ne trouva quoi dire. Il ne voulait pas s’attarder et tourna les talons lorsque le vieil homme l’interpella
-Je n’avais point fini. Restez encore un peu. C’est un chagrin de posséder telle philosophie sans la partager. Mon dernier bonheur remonte à ce matin quand j’ai échangé les adieux avec ce cher capitaine. Il tourna sa pousse puis se releva. Il se tint devant Marcus et péri. Il était grand. Peut-être même plus grand que la majorité d’Eldeens qui peuplaient la routine de Marcus a Baybourg
-Nous aurions aimé rester. Hélas. Le temps n’est pas un luxe que nous pouvons nous offrir. Nous cherchons quelqu’un et si nous avons pris autant de risque c’est parce que…Une once de regret se lit sur le visage de Marcus, Il est trop important pour nous.
-Je le sais. Il était ici. Il pointa l’autre coin de la salle. Marcus remis son sabre dans son fourreau avant de regarder de plus près
L’endroit était taché de sang qui avait coagulé depuis des heures. Des gouttes d’eau formant un flac par ci et par là. Tous imaginaient l’affreux spectacle qui s’y était déroulé
-Que s’est-il passé ? Demanda Peri le cœur lourd
-La routine de cette caserne. Il n’existe point de prison ou est privilégié la torture qu’à la caserne des cuirassés de l’Est.
Il souleva le buste et se présenta devant Marcus. Malgré sa maigre stature, il semblait vigoureux et conservait son énergie derrière ses vieux os
-Il était l’invité spécial de celle que l’on appelle La veuve. Il était torturé chaque jour des heures durant mais jamais il ne faiblit. Il me prêtait toujours oreille malgré son état et des fois il lui arrivait d’articuler quelques mots. C’est étonnant de savoir combien une âme peut dominer le corps. Il est resté fidèle a lui-même jusqu’au bout
Marcus failli verser une larme. Il senti son corps presque être atteint de fatigue. Tout ce chemin pour rien ? se demanda-t-il. Peri était aussi dans le même état
-Il a été amené ce matin. Par les hommes de la veuve. C’est tout ce que je sais. Mais je vous rassure, si c’était pour le tuer. Ils l’auraient occis dans cette pièce alors gardez espoir.
Il sourit presque et en se courbant, sa chevelure cacha son visage
-Merci beaucoup. Quoi que vous ayez dit, je garde espoir que votre âme de vieillard rêve toujours de liberté. Je laisserai la cellule ouverte. Si vous trainez, après notre passage. Les gardiens la refermeront aussitôt.
-Je devrais revoir mes priorités. Maintenant, partez et laissez-moi dans ma solitude.
Marcus eut un vent de sourire. Ce comportement était si unique et singulier que Marcus s’éprit de sympathie pour lui
-Dommage. J’aurais aimé vous avoir dans mon équipage. Vous auriez surement beaucoup a raconter
A cela, le vieil homme le récompensa d’un large sourire allant jusqu’aux oreilles
-La destin peut lier deux montagnes. Si le destin veut nous faire rencontrer de nouveau, nous n’aurons aucun pouvoir pour nous dérober.
Marcus ne dit plus rien et après il s’en alla. Il n’y avait plus rien a faire. Ils se retrouvèrent bientôt dans la cour qui était quasi déserte. Cela attira la curiosité de Marcus. Une si grande prison ne pouvait avoir très peu des gardiens. Peu de temps après, De l’autre aile de la caserne sorti Eve et Barbon. Tous aussi déçu les uns comme les autres. Ils se précipitèrent pour se retrouver
-N’avez-vous rien trouvé ? demanda Eve en premier. Elle semblait si désespérée. Marcus s’abstint de répondre car il avait honte de son échec
-Non ! Que des rencontres farfelues les unes que les autres. Lui répondit Peri dans un ton calme
-Super ! Mais je pense que la dernière partie n’était pas nécessaire.
Décidément l’animosité entre les deux n’avait pas fini depuis. Peri se tut. Barbon soupira et regarda Marcus
-C’est bizarre qu’il y ai eu très peu des gardiens dans une si vaste caserne. Nous auraient ils tendu une embuscade ?
Apres ces mots, L’atmosphère s’alourdit. Une brume surnaturelle s’installa tout autour de la caserne. Il commençait à faire de plus en plus froid et le soleil fut offusqué par ce climat qui n’avait rien de bienveillant. Quelque chose dans l’ombre approchait. Marcus ainsi que les autres le sentirent. Peri se rapprocha de Marcus. Collée à lui dans le dos tel un bouclier humain
-Elle est là. Mère est là, Marcus
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RÊVERIE : UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PIRATERIE (TOME I)
FantasyQuelque soit les siècles, les hommes ont toujours voulu dompter la mer et les océans. Les uns poussés par le désir de découvrir, d'autres pour rentrer dans l'histoire, l'ambition, la soif d'aventure. Cependant dans cette effervescence d'émotions exi...