CHAPITRE VIII: L'ÉQUIPAGE DE BARHAK

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Après un court moment d’observation entre les hommes du capitaine et les pirates, le capitaine poussa un long soupir. Il voyait ses hommes essoufflés et vu la hargne des pirates le capitaine s’avança vers eux après avoir lancé son épée au sol. Son second fut déçu mais obéit quand même après un regard insistant du capitaine. Marcus suivait la scène des yeux et fut le troisième à suivre le mouvement. Les pirates se précipitèrent vers eux et pour les prendre par les mains et les immobiliser. L’homme qui semblait mener l’attaque tira de son fourreau une lame neuve qu’il précipita sur le cou du capitaine et le regarder dans les yeux
-Alors ! avez-vous une dernière volonté cher monsieur ?
Marcus ne dit rien, tous les pirates étaient excitées à l’idée de voir l’équipage passer à la lame de l’homme lorsque le désintéressement du capitaine se lu sur son visage. Il était fatigué et avait le visage de ces hommes qui ne regrettaient rien de leur vivant. Marcus avait la tête haute mais se calma aussitôt qu’il remarqua un sourire sur les lèvres du capitaine
-Eh bien, eh bien. Nous avons là un homme fiers chers compagnons ! que diront les requins après avoir déchirer son corps ?
Les pirates riaient entre eux lorsque le capitaine parla tout bas. Seuls ses lèvres bougeaient dans sa barbe. L’homme tendit l’oreille et son humeur changea aussitôt
-Qu’a-t-il dit ?
Demanda un des pirates dont les dents étaient noires et cassées. L’homme qui posait sa lame sur sa gorge l’enleva aussitôt et soupira doucement
-Chef ? qu’a-t-il dit ?
- « Pourparlers » ! il a dit « Pourparlers »
-Ah ! toute la bande fut déçue de ces mots et ils s’éloignèrent d’eux. C’est à ce moment-là qu’un homme dont nul n’avait vu approcher passa à travers deux pirates et se plaça au-devant de la scène
-Pourparlers avait vous dit ? qui vous a appris cela ?
En le regardant Marcus vu que c’était le premier à avoir une carrure typique d’un pirate. Il portait un sombrero au-dessus d’un turban noir sur sa tête. Un long nez avec une cicatrice qui se dessinait des cils a la joue gauche et deux dents en or. Il portait une ceinture autour de la taille en cuir et un pistolet en or sous la ceinture. Il portait une chemise bleue marine dont les manches étaient recourbées au niveau des bras. Sur sa main une marque de fer « P ». Marcus compris qu’il avait un jour été attrapé par la marine
-Capitaine Barahk !
Tous arrêtèrent de gesticuler et le regardèrent. Le capitaine du navire marchand leva la tête et le regarda
-Pourparlers ! dit-il pour réitérer sa volonté
-Hm ! pour quelle raison devrais-je vous écouter ? vous n’êtes pas un pirate pour que ce code s’applique sur vous.
Il se releva et se rapprocha du capitaine dit Barahk
-Ecoutez moi. Toute cette violence n’est pas nécessaire. Epargnez nos vies et prenez ce que vous voulez.
L’homme fut amusé et enleva son sombrero pour le donner à un pirate proche de lui
-La dernière fois que j’avais écouté l’offre d’un matelot j’avais failli y laisser un œil.
Le capitaine ne dit rien après cela avant que Barahk ne poursuive
-Cela étant, c’est une prise de taille qu’est votre navire. Je veux bien être généreux et vous faire ma proposition a moi.
-Je vous écoute donc !
Il passa entre les captifs et ses yeux se posèrent sur Marcus qui détourna aussitôt les yeux
-Je vais prendre cinq de tes hommes restants. Mon second Narhak qui a participé à l’assaut les a surement déjà repérés
-Pourquoi cela ? écoutez, il y a de la marchandise qui peuvent être vendu ici. Vous en tirerez un bon profit. Ces gens tardent de retrouver amis et familles. Pitié. Accordez-leur cela. Pour qu’ils oublient ce qu’ils ont vécu cette nuit.
L’homme au sombrero souri et d’un geste brusque donna une claque en plein visage du capitaine qui tomba au sol. Il saignait de la lèvre et l’effaça sans peine. Il raidit son visage et le capitaine pirate entra dans une grande rage
-Je me suis montrée un peu plus que raisonnable et vous voulez imposer votre volonté égoïste me demandant de les épargner ? Narhak. Prenez cinq de ces hommes. Les plus valeureux.
Il s’écarta encore un peu
-Et surtout, prenez tout bien de valeur. Bâillonnez-le et attachez-le sur un poteau. Cela servira de leçon aux autres navires. Nous rentrons à la maison.
Il disparut aussitôt dans la foule et Marcus ne le vu plus. Comme il devait se douter, il fut parmi les malheureux à être choisi. Lui ainsi que l’homme qui se tenait à la droite du capitaine et un homme dans la quarantaine qui faisait partie de l’équipage. Ils prirent aussi trois autres jeunes personnes dont il ignorait même l’existence sur le même navire. Ils furent cagoulés avant de se faire escorter vers le navire ou ils furent mis au fer.
Conduits sous le fond d’un navire sombre, Marcus et les autres prisonniers n’avaient qu’une lampe au-dessus de la tête pour s’éclairer. La cellule faite des barreaux de fer empestait comme le reste de l’étage. Une odeur de moisie mélangée a de la pisse fermentée. Au début ils s’étaient tous bouché les narines avec leurs mains mais après deux ou trois heures, ils laissèrent tomber l’initiative. A l’étage du dessus c’était la fête. Ignorant la destination ni le pourquoi ils furent pris en otage, tout ce qu’ils recevaient du fond de leur cellule c’était quelques gouttes de bières qui tombaient à un rythme imprécis. Des rires et des pas de danse. Marcus resta dans un coin à tenir les barreaux et à se demander quel sera son sort a l’heure actuelle
-Il faut qu’on s’évade. Fut une voix dans la cellule. Tout le monde se tourna vers lui, ils ne se connaissaient pas de nom
-S’évader ? répondu un autre homme, as-tu une idée d’où est ce qu’ils nous amènent ?
Le premier à avoir parlé secoua la tête
-Je ne veux y penser. Regardez mon ami. Il souffre déjà. Il…il est claustrophobe.
Marcus roula des yeux. Exaspéré, il remarqua les bottes en cuir qu’il portait. Une chemise et une veste en excellent état. Il tremblait et s’accrochait de toute son Energie au bras de son ami
-Nous devons faire quelque chose. Il se dégagea des mains de son ami et alla frapper les barreaux du mieux qu’il pouvait. Marcus du s’en écarter parce qu’il redoutait la réprimande de ces pirates-là. Pendant que l’homme s’acharnait sur les fers, des pas descendirent vers la cellule. Deux hommes. Tous les deux maigres comme des clous. Ils étaient mal vêtus. L’un portait un bras cassé et un pantalon au niveau des mollets. Il avait un sabre moyen et une coiffure des plus sales qui puissent exister. Quant a l’autre, il avait des marques sur le visage. Des tatouages fait au couteau et une calvitie qui aurait débuté quelques années avant. Ils épiaient les prisonniers et battaient du pommeau de leurs épées les fers du barreau d’un air intimidant. L’homme recula avant de parler
-S’il vous plait…aidez-nous.
L’un d’entre eux rapprocha la tête et attardait son regard vers le bourgeois tremblant dans la cellule
-Il a quoi lui ? fut-il, insouciant
-Il…il est claustrophobe…un peu d’air lui fera du bien.
-C’est quoi le closto…be ? c’est une maladie ?
L’homme qui parlait se retint pour ne pas hurler de colère. Il ferma ses poings doucement et se rapprocha
-S’il respirait l’air libre en dehors de la cellule, il se sentira mieux. Vous êtes bien humains n’est-ce pas ? ayez un cœur. S’il vous plait.
Le plus maigre et sale des deux interrogea son compagnon des yeux avant de demander
-De l’air dis-tu ? et en dehors de la cellule ?
L’homme fut oui rapidement de la tête. L’un des hommes se rapprocha et pointa sa lame vers les prisonniers
-Reculez tout le monde. Et que le froussard approche, Seul.
Tous obéirent et Marcus recula. L’homme se releva, dodu, il transpirait du visage et des aisselles. Il sorti de la cellule et se plaça à côté des hommes. L’homme referma la cellule a clé et fut oui de la tête a son compagnon. Il se dirigea vers les marches et le captif voulu suivre ses pas
-Ou vas-tu mon gros ? dit-il avec un rire qui trainait dans ses joues
-Je…je vous suis pour prendre l’air…
-Ah ah ! tu veux des fruits aussi ? une côte de porc et un bon vin ? tu es à l’extérieur de la cellule. Profite de ta liberté en travaillant.
-Quoi ? fut-il, choqué
Les deux pirates partirent dans un rire fou en voyant le visage de l’homme qui était sur le point de pleurer
-C’est une des codes de la piraterie. Tout homme en dehors de la cellule occupe une fonction précise. Te voilà devenu un pirate.
Il cracha par terre et continua de rire
-Tu sera notre nouveau lave sol. Ou je ne sais quoi.
L’un des deux pirates rapporta un sceau et un seau une serpillère.
-Mets y du tiens mon ami. Dans une demi-heure je viendrai inspecter. Que ça brille.
Le gros resta figé et regarda vers la cellule. Son ami détourna les yeux et se rassied dans un coin sans pouvoir dire quoi que ce soit
Marcus ferma les yeux durant un court moment, un silence et il prolongea. Des minutes puis des heures jusqu’à ce que l’aube paraisse à l’horizon et que les rayons solaires submergent le bâtiment dans lequel ils se retrouvaient prisonniers

RÊVERIE : UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PIRATERIE (TOME I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant